Synopsis: Ray a quitté la ville il y a 12 ans. Rupture douloureuse avec Alice, son amour de jeunesse et la mère de sa fille. Il revient à la demande de son vieux père qui souhaite voir sa petite-fille avant de mourir. Mais la situation tourne à l’absurde quand Ray réalise qu’Alice et sa fille ont refait leur vie avec son ancien prof de sport…
La fiche du film
Le film
Il arrive chez son ex, un canapé sur le toit de sa voiture. Quand le meuble est enfin posé, c’est la fin du film. Entre les deux, Ray ( David Wilmot) revit ce qu’il a pu rater. Son lieu de réflexion ? La maison où son ancienne femme vit désormais avec leur fille et son prof de sport d’autrefois (James Nesbitt). Un homme droit, autoritaire, discipliné, tout ce qu’il n’est pas !
Il le détestait et aujourd’hui encore plus qu’hier. On le comprend.
Malgré tout, il accepte de l’héberger quelques jours. On imagine la suite que n’imagine pas ce couple si bienveillant. Le maître de maison demeure quand même sur ses gardes, garant de son hyper-rigidité, sûr de ses connaissances, certains de ses aptitudes. Il est l’auteur d’une cassette sur le maintien en forme qui mérite le détour. Plus prétentieux et ridicule, tu meurs.
Le genre de personne que l’on rejette très vite, comme le fait Ryan qui peu à peu retrouve son assurance, son confort et un chez soi qui lui convient tout à fait. Surtout que la dame à ses côtés ( Kerry Condon ) sent à nouveau la folie et la décontraction que son époux de sportif ignore totalement. Ray n’est pas dupe, et toujours amoureux. Il décoche ses flèches, le réalisateur Niall Heery les affûte avec malice et plaisir, lui aussi.
L’ex contredit tout ce qu’il dit ou fait. Abbie commence à apprécier le changement de ton . Et quand par mégarde le drame arrive et conduit momentanément le bel hidalgo à l’hôpital, on sourit sous cape , du genre bien fait , il l’a bien cherché et de toute façon il va s’en tirer, ça ne fait aucun doute.
L’occasion rêvée en tout cas pour notre héros de se retrouver enfin seul à seul avec l’amour de sa vie…
Si le réalisateur insiste pour faire pencher la balance en faveur de l’intrus, il y met les formes de la nostalgie et le sépia des années soixante. Un charme un brin désuet, mais bien agréable .
Le film
Une chronique sentimentale et nostalgique, une comédie douce-amère, autour d’un brave garçon qui revient chez son ex qui vit désormais avec son ancien prof de gym, que notre héros ne pouvait déjà pas voir en peinture. C’est dire si le ressentiment est de plus en plus profond et le réalisateur malicieux, ne se prive pas d’appuyer là où ça fait mal. Il le fait si bien que le spectateur prend forcément fait et cause pour le malheureux qui devient un super héros, même aux yeux de sa fille pourtant très réticente le jour de son arrivée.