Synopsis: «Monsieur dynamite», «Le parrain de la soul» et l’homme derrière la légende. Né dans une grande pauvreté en Caroline du Sud, au beau milieu de la grande dépression, en 1933, James Brown a survécu à une jeunesse émaillée d’abandon, d’abus sexuel, d’écoles de redressement et de prison. Boxeur amateur, chanteur de rue, il a su canaliser chaque coup dur en un rythme qui se fit l’écho de sa rage de vivre.
La fiche du film
Le film
Mick Jagger assure que tous les projets cinématographiques sur les Rolling Stones ne lui conviennent pas. En devenant le producteur de « Get on up » le chanteur a peut-être appris à quoi effectivement il pouvait s’attendre.
Un beau livre d’images qui défilent selon une mise en scène qui tient avant tout au charisme de son héros et au montage façon bubble-gum. Elastique par plaisir, mais nullement cohérent avec un semblant de fil rouge que le réalisateur Tate Taylor confond avec la biographie du chanteur.
Plus que des flash-backs, ce sont plutôt des allers-retours sur les différentes périodes du chanteur. Un ordonnancement douteux qui nous perd plus souvent qu’il nous guide au cœur de l’univers bien particulier de James Brown. Par moment c’est vraiment foutraque.
L’artiste avait le melon et c’est le côté marrant du récit qui n’arrête pas de lui accorder des chevilles à la mesure de son talent. Il grandit, au fil des coups reçus par son papa, et puis par les blancs, méchants, le plus souvent, Tate Taylor ne faisant pas dans la dentelle pour systématiser le racisme physique de l’époque.
Un regard plutôt manichéen ( les rapports avec la mère qui l’a abandonné sont du même tonneau ) qui s’ajoute aux poncifs sur le monde du show-biz que l’intéressé entend bousculer sur le plan musical, mais aussi économique. James Brown en a marre d’être lessivé (toujours par les blancs) et le voici changeant les règles.
Le genre de séquence qui met un peu de piment sur la scène où les concerts se succèdent au fil d’une partition funk chaque fois joliment cuivrée. Hors mis ce fameux soir de la mort de Marthin Luther King, où le grand-père du funk dû employer les grands moyens pour maintenir le spectacle , puis contenir la foule .
Chadwick Boseman est plutôt pas mal dans la peau du personnage, mais la passion qui l’habite n’est malheureusement guère communicative. Comme un peu coincé aux entournures.
Review Overview
Le film
Comme beaucoup de Biopics, Saint-Laurent excepté, il y a ici beaucoup de respect, voire de complaisance vis-à-vis du sujet traité, une fidélité à l’image du héros, une frilosité dans la mise en scène qui s’en tient à ce qu’il était. Soit James Brown de la petite enfance malmenée à la naissance d’une vedette qui va révolutionner le monde de la musique, mais aussi celui de son économie. Un beau livre d’images défile selon une mise en scène qui tient avant tout au charisme de son héros et au montage façon bubble-gum. Elastique par plaisir, mais nullement cohérent avec un semblant de fil rouge que le réalisateur confond avec la biographie du chanteur. Chadwick Boseman est plutôt pas mal dans la peau du personnage.
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