Accueil » A la une » « Gaspard va au mariage » de Antony Cordier. Critique cinéma-dvd

« Gaspard va au mariage » de Antony Cordier. Critique cinéma-dvd

La fiche du film

Le film : "Gaspard va au mariage"
De : Antony Cordier
Avec : Félix Moati, Laetitia Dosch
Sortie le : 31/01/2018
Distribution : Pyramide Distribution
Durée : 103 Minutes
Genre : Comédie
Type : Long-métrage
Le film
Les bonus

Un rien bizarre ce film. Compagnie bien sympathique, un brin drolatique que l’on quitte à regret avec quelques doutes et interrogations. Au milieu du maigre cheptel que la tribu s’apprête à brader. L’activité zoologique familiale ne fait plus recette et le patron – père fantasque et pire encore – pense autant à ses bêtes qu’aux belles qu’il courtise à n’en plus finir.

Si bien qu’à quelques jours d’un énième mariage, la promise n’est plus certaine. Marina Fois est très convaincante. La noce est prête, les convives listés et l’enfant prodigue de retour pour l’événement. Il traîne un peu les pieds Gaspard qui au passage convoque une fausse fiancée, Laura, histoire de faire illusion, et se présente au domaine, la goule enfarinée.

Trois petits tours et puis s’en vont. Ce qu’il s’imagine avec son amie éphémère honorant un contrat tacite gentiment rémunéré, mais de courte durée. Le couple de circonstance joue les apparences à la perfection

« Je ne coucherais pas avec toi » prévient le garçon.

« Je n’en ai pas la moindre intention » lui répond sa compagne.

Joyeusement improvisé ( Félix MoatiLaetitia Dosch sont parfaits ) le duo passe ainsi logiquement aux yeux du papa émerveillé par tant de jeunesse, du grand frère absorbé par la gestion du terrain ( Guillaume Gouix, soucieux, et très bien lui aussi ) et de Coline, la sœur cadette. Perpétuellement affublée d’une peau de bête (l’ours de son enfance) Coline va très vite montrer les crocs.

Charmante malgré tout, Christa Théret n’aime visiblement pas l’amie de son frère avec qui elle a toujours entretenu des rapports privilégiés. Première entorse à la concorde familiale, sans conséquence pour le clan qui vire toujours à bon escient quand la pente devient trop raide.

Un peu à la manière du « Captain Fantastic » que Viggo Mortensen portait en plus sauvage dans les forêts oubliées des Etats-Unis. Johan Heldenbergh lui donne une réplique appropriée entraînant toute sa petite famille dans un désordre sympathique au milieu des nuages de plus en plus menaçants.

Antony Cordier, à l’affût et déroutant leur accorde un moderato imperceptible qui induit le visiteur dans une intimité bienveillante au milieu d’une nature ouverte à tous les vents. Ce qui provoque des dégâts dans le parc et des soucis supplémentaires à Virgil . Il ne sait comment aborder le problème avec un frère loin de tout et une sœur rivée à la terre qui l’a vu naître. Virgil a les pieds sur terre, il est bien le seul !

Et si le mariage n’était qu’un leurre, une façon de réunir tout son petit monde pour remettre les pendules à l’heure ? Dans un univers toujours aussi particulier (voir « Douche froide ») le réalisateur et sa co-scénariste Julie Peyr, à la fois sérieux et fantaisistes donnent le la d’une comédie qui ne dit pas son nom. On ne va donc pas en faire un drame !

 LES SUPPLEMENTS

  • Scènes coupées. Il y a en à plusieurs totalement raccords avec le film ( elles auraient donc pu figurer au montage ), dont une fin alternative, peut-être plus énigmatique que celle retenue dans la version définitive.

  • Répétitions de la chorégraphie. Les trois acteurs dans leurs petits souliers, c’est agréable à suivre
  • Christa Théret se prépare avec un coach zoomorphe. Bien qu’un petit peu longuet ( 9 mn ) on se laisse prendre par le travail que requiert la recherche d’une telle harmonie avec la bête, qu’elle soit ours ou lapin. La session débute très librement et à la fin c’est avec la peau de la bête que Christa Théret prend possession de son personnage. Bien vu !
Un rien bizarre ce film. Compagnie bien sympathique, un brin drolatique que l’on quitte à regret avec quelques doutes et interrogations. Au milieu du maigre cheptel que la tribu s’apprête à brader. L’activité zoologique familiale ne fait plus recette et le patron – père fantasque et pire encore – pense autant à ses bêtes qu’aux belles qu’il courtise à n’en plus finir. Si bien qu’à quelques jours d’un énième mariage, la promise n’est plus certaine. Marina Fois est très convaincante. La noce est prête, les convives listés et l’enfant prodigue de retour pour l’événement. Il traîne un peu les pieds…
Le film
Les bonus

Le tourangeau tourne peu, mais nous plonge chaque fois dans des abîmes de perplexité tant son monde si commun devient un autre monde dans des histoires tout aussi singulières. Ainsi, dans ce zoo familial où le bonheur est à portée de cette nature enchanteresse que le fils prodigue retrouve le temps du remariage de son papa. Le grand frère gère le domaine, la petite sœur s’y complaît épousant la nature au plus près de ses rêves. Mais derrière les préparations d’une noce hésitante, les nuages s’accumulent sur la petite propriété familiale aux difficultés financières de plus en plus tendues. Et si le mariage n’était qu’un leurre, une façon de réunir tout son petit monde pour remettre les pendules à l’heure ? Dans un univers toujours aussi particulier (voir « Douche froide ») le réalisateur à la fois sérieux et fantaisiste donne ainsi le la d’une comédie qui ne dit pas vraiment son nom. On ne va donc pas en faire un drame. AVIS BONUS Des scènes coupées dont une fin alternative intéressante et la manière de se préparer à devenir ... un ours. C'est du boulot !

User Rating: 4.7 ( 1 votes)

Voir aussi

« Trois amies » d’Emmanuel Mouret. Critique cinéma

Beaucoup moins inspiré par ses marivaudages, Emmanuel Mouret en rajoute

3 Commentaires

  1. Je sors du film où j’ai un peu ri mais où je me suis surtout beaucoup ennuyé….L’idée de départ est bonne mais les pourtant très différentes personnalités sont trop superficielles et j’ai l’impression que tous les acteurs et surtout Marina Foïs s’ennuient autant que moi. J’attendais beaucoup plus de cette confrontation de caractères et là où cela aurait du être l’occasion de se tisser, tout tombe à plat car finalement très convenu. Et alors cette fin en happy end générale, quelle horreur…

  2. Dommage pour Baggio. Moi j’ai bien aimé ces personnages un peu barrés, qui tentent de se débrouiller en cultivant la nostalgie d’une enfance pleine de douceur et de fantaisie. Cela se fait au prix de nombreux non-dits qui se révèlent incroyables pour la nouvelle venue… Ah, la famille et ses turbulences….
    Personne ne se prend vraiment au sérieux mais rassurons nous, un jour certains grandissent pour de vrai…. Pas le choix!

Laisser un commentaire