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« Fukushima mon amour » de Doris Dörrie. Critique cinéma

Synopsis: Marie, jeune allemande, arrive à Fukushima, au Japon, pour changer de vie. Malgré les difficultés d’adaptation qu’elle rencontre, elle choisit de rester auprès de Satomi, la dernière geisha de Fukushima qui a décidé, de son propre chef, de retourner dans la maison qui l’a vu naître. Les deux femmes ne pourraient être plus différentes, et pourtant, chacune à leur manière, apprennent à se découvrir et se lient d’amitié…

La fiche du film

Le film : "Fukushima mon amour"
De : Doris Dörrie
Avec : Rosalie Thomass, Kaori Momoi
Sortie le : 15/02/2017
Distribution : Bodega Films
Durée : 108 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film

Le titre, en hommage ou clin d’œil, n’a rien à voir avec le film d’Alain Resnais. Quelques similitudes, simplement, autour d’une catastrophe nucléaire qu’une jeune allemande, Marie, va découvrir en se rendant à Fukushima.

Marie fait le clown pour aider les gens qui vont mal. Et oublier son passé. Mais on ne s’improvise pas rigolo alors Marie laisse tomber le nez rouge. «  Je ne suis qu’une sale petite allemande arrogante » dit-elle au cœur de ce désert infesté par les remugles d’une histoire que les autorités interdisent et dissimulent derrière des barrières et des contrôles policiers.

Etonnante incursion monochrome dans cette campagne marine qui autrefois a dû faire rêver. Là où vivait Satomi, l’ancienne geisha échappée du centre d’accueil. Satomi est de retour à la maison, Marie l’accompagne…

La jeune femme découvre aussi les subtilités de la dégustation du thé

L’aridité des lieux, à peine marquée par quelques flaques d’eau retenus sur la mer disparue, ne l’indispose pas. Sa maison délabrée est ouverte à tous les vents. Satomi a tout perdu. Quelques images d’archives nous rappellent subrepticement la catastrophe, dans l’entrelacs d’un documentaire avorté.

Doris Dörrie  la cinéaste allemande pose simplement les règles d’une fiction peuplée par les fantômes de la nuit. La fille de Satomi peut-être qu’elle n’a pas pu sauver. Marie l’écoute et lui vient en aide. Dans cette relation très amicale qui se noue entre les deux femmes (Rosalie Thomass, Kaori Momoi), Marie lui donne encore une raison de vivre. Pour effacer cette culpabilité au milieu de nulle part, qu’elle  parcourt en quête d’une rémission face à ce désastre humanitaire dont elle n’est pas responsable, auquel elle ne peut rien, mais qui la taraude jour et nuit.

La réalisatrice insiste et plombe alors un discours trop marqué par l’événement, mais jamais porté par une imagerie qui ne prend pas, qui ne correspond plus au thème sous tendu par le récit. Une vision du nucléaire qu’il faut combattre. Le générique de fin se rattrape sur le message, car message il y a. Mais la faim demeure…

Le titre, en hommage ou clin d’œil, n’a rien à voir avec le film d’Alain Resnais. Quelques similitudes, simplement, autour d’une catastrophe nucléaire qu’une jeune allemande, Marie, va découvrir en se rendant à Fukushima. Marie fait le clown pour aider les gens qui vont mal. Et oublier son passé. Mais on ne s’improvise pas rigolo alors Marie laisse tomber le nez rouge. «  Je ne suis qu’une sale petite allemande arrogante » dit-elle au cœur de ce désert infesté par les remugles d’une histoire que les autorités interdisent et dissimulent derrière des barrières et des contrôles policiers. Etonnante incursion monochrome dans cette campagne…
Le film

Si la fiction est fortement affirmée dans ce réquisitoire contre le nucléaire, la vision documentaire demeure très prégnante dans ce récit de l’après Fukushima que découvre une jeune femme allemande en quête de l’oubli de son passé. Marie se consacre à la survie d’une sinistrée de la zone infestée, Satomi qui malgré les interdictions a décidé de retourner y vivre. L’ancienne geisha d’abord rétive à toute intrusion va se laisser approcher par la jeune étrangère : une amitié inattendue retourne les souvenirs joyeux ou douloureux, avec un peu d’espoir au bout de la rencontre. Rosalie Thomass et Kaori Momoi, jouent parfaitement la partition écrite par la réalisatrice qui à mes yeux manque simplement de conviction dans une mise en scène qui ne prend jamais le parti du documentaire tout en lui conférant quelques espaces (images et vidéos d’archives …) et allusions scénaristiques (les barrages policiers...).

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