« Fisher King » de Terry Gilliam . Critique DVD

Synopsis: Jack, cynique et célèbre présentateur de radio en rupture de ban, est sauvé de l’attaque d’une bande de loubards par Henry, clochard ex-professeur de lettres, dont la femme fut la victime d’un auditeur trop attentif de Jack. Ensemble ils partent à la recherche du bonheur…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "The Fisher King"

De : Terry Gilliam

Avec : Robin Williams,Jeff Bridges, Adam Bryant

Sortie le : 18 aout 2004

Distribution : G.C.T.H.V

Durée : 135 minutes

Film classé : Tous publics

Nombre de DVD / Blu-Ray : 1

Le film

Meilleur dvd Août 2013 ( 8 ème )

Impayable Gilliam ! Des Monty Python, il reste quelque chose, et nul doute que trois mètres sous terre, le réalisateur dérangera encore les esprits du cinéma trop tranquille. C’est sa vie, sa passion. Une démangeaison qui lui interdit d’être raisonnable même pour une histoire d’amitié née dans le monde improbable des morts vivants.

C’est New York aujourd’hui,cité chaotique aux névroses fabriquées sur mesure. Parry et Jack y déambulent, liés par un passé tragique, dont Jack se sent responsable. Animateur culte d’une émission radiophonique, il avait involontairement armé le bras d’un tueur coupable d’une incroyable boucherie.

Parmi les victimes, l’épouse de Parry qui depuis ce jour est passé de l’autre côté du miroir. Un peu fou, un peu rêveur, il attend » la » personne qui viendra le délivrer de son unique obsession : retrouver le Graal…

Terry Gilliam était le co-réalisateur de » Sacré Graal » des Monty Pyton. Comme quoi la fascination demeure, même si désormais on s’éloigne du pastiche et de l’empreinte artisanale des joyeux lurons d’autrefois. Le cinéaste a désormais de gros moyens à sa disposition, dont il use et abuse bien souvent. » Fisher King » (Le roi pêcheur) friserait le chef-d’œuvre sans d’inutiles bavardages qui alourdissent des séquences sans fin.

En surmontant ces épreuves (c’est tout à fait possible) le film apparaît comme une petite merveille déjantée, un kaléidoscope de superbes images et de scènes plus grandioses les unes que les autres. Le générique d’introduction où l’on voit Jack dialoguer cyniquement avec ses auditeurs, le bal dans le métro ou la déclaration d’amour entre Parry et la nouvelle femme de sa vie devraient figurer au panthéon du 7e art.

Louvoyant entre les genres, le metteur en scène donne le vertige, et de formidables sensations de délire raisonnable. De la farce au drame, c’est la vie selon Saint Gilliam, qui frappe aux portes du fantastique. A moins qu’il ne s’agisse de l’enfer, ce New York de légendes, peuplé de bouffons et de personnages mythiques.

Si Terry Gilliam œuvre une fois encore, pour un cinéma novateur, il confie son message à deux pointures dont l’interprétation est époustouflante. Robin Williams et Jeff Bridges.