Synopsis: Des centaines de milliers de soldats anglais et alliés sont encerclés par les forces ennemies. Ils sont bientôt pris en étau entre la mer et les Allemands...
La fiche du film
Le film
Oscar 2018 : Meilleur montage : Lee Smith. Meilleur montage de son : Richard King et Alex Gibson. Meilleur mixage de son : Mark Weingarten, Gregg Landaker et Gary A. Rizzo
Un fait de guerre à ce jour peu connu (1): 400.000 soldats anglais et français encerclés sur Dunkerque, par la mer et les troupes allemandes. L’armée française tente de les contenir afin de permettre aux alliés d’embarquer.
Mais dans les airs, la Luftwaffe règne en maître. C’est un véritable carnage que l’amirauté s’emploie à enrayer, sans réel moyen, ni stratégie assumée.
En quelques plans bien sentis et deux ou trois images éloquentes sur l’immensité de la plage et sa vulnérabilité, Christopher Nolan fixe l’enjeu des affrontements dont la clé de voûte se situe dans les nuages.
Un ballet discontinu d’avions, proies et chasseurs englués dans un combat aérien que le cinéaste réhabilite au profit d’un fait d’Histoire contenu dans ce seul réduit côtier. Un piège est en train de se refermer.
On les tire comme des lapins. Les séquences se succèdent, se répètent, allures guerrières peu marquées par des destins particuliers comme les films de guerre en révèlent habituellement. Dolan leur préfère des visions parcellaires, des ébauches de vie fauchées au cœur d’une mitraille presque invisible.
Entassés dans les cales des navires, ils ne voient rien venir et seul le bruit assourdissant des balles sur la ferraille résonne comme un glas.
Le cinéaste use de tout son savoir-faire, d’une respiration plutôt que d’un rythme par l’entremise d’un montage habilement proposé. Il évite un temps la redondance mais à force d’écumer les mêmes plages, et l’infini du ciel et de l’océan, il s’éparpille sans jamais donner sens à son projet, sinon celui d’une révélation historique méritoire.
Où la confrontation entre les sujets de Sa Majesté rejette l’Ecossais qui n’est pas forcément le bienvenu. Encore moins le Français resquilleur nullement autorisé à poser le pied sur un navire britannique. Entre la peur et le courage, la lâcheté et l’abandon, Nolan trouve au final les ressources nécessaires à l’épique destin d’un tel champ de bataille.
On y salue l’honnête et tranquille prestation de Kenneth Branagh en commandant de la marine, au milieu d’une pléiade d’acteurs assurant eux aussi un service conforme aux exigences du moment : Tom Hardy, Mark Rylance, Cillian Murphy, James d’Arcy.
- En 1958 Leslie Norman réalise « Dunkerque » avec Richard Attenborough et John Mills sur le même sujet, mais vu cette fois uniquement de la part des civils dont les bateaux ont été réquisitionnés.
Le film
Pendant la retraite de Dunkerque, le corps expéditionnaire britannique regagna tant bien que mal ses bases par la mer. Pris au piège de l’encerclement (entre la mer et l’armée allemande) il lui faudra essuyer pendant des jours les rafales de la Luftwaffe alors que les bateaux censés leur venir en aide coulent les uns après les autres. C’est cette évacuation périlleuse et mortelle que Christopher Nolan relate avec un brio assourdissant au cœur d’une bataille qui n’en finit pas de rebondir dans les airs et sur la mer. Des séquences de plus en plus redondantes. Peut-être pour avoir sciemment délaissé les destins particuliers au profit d’une vue d’ensemble d’un conflit uniquement axé sur les forces du Royaume Uni. À force d’écumer les mêmes plages, et l’infini du ciel et de l’océan le cinéaste s’éparpille sans jamais donner sens à son projet, sinon celui d’une révélation historique méritoire. Un fait de la plus haute importance et assez occulté, mais qui n’apporte rien de nouveau au film de guerre.
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