Synopsis: Malcolm, jeune geek fan de hip-hop des années 90 vit à Inglewood, un quartier chaud de Los Angeles. Avec ses deux amis Diggy et Jibs, ils jonglent entre musique, lycée et entretiens pour entrer à l'université. Une invitation à une soirée underground va entrainer Malcolm dans une aventure qui pourrait bien le faire passer du statut de « geek » à celui de mec cool, un « dope ».
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
L’histoire du paquet de drogue qui se perd et atterrit là où il n’aurait jamais dû aller, le cinéma nous l’a déjà fait (*). Sous la houlette d’un producteur assez inattendu (Forest Whitaker), Rick Famuyiwa remet la recette au goût du jour, version geek branché à mort et hip-hop à fond dans les oreilles.
Les couleurs sont bien criardes, les jaunes fluorescents et le langage totalement abscons pour le dernier des ploucs. C’est l’ambiance et le décor qui veulent ça, speedés à fond les manettes, ne laissant guère de répit au pauvre spectateur qui va vite lâcher les commandes, ou bien s’agripper pour mieux comprendre ce qui lui arrive.
Car l’hallucination a beau être générale, il y a beaucoup de générosité dans ce que l’on voit, et qui remet un peu les pendules à l’heure des banlieues tant décriées. Le héros est aux antipodes du glandeur de première. Malcom (Tony Revolori, au top) veut réussir à l’école pour réussir dans la vie. Il s’accroche donc à ses études tout en évitant sur son chemin les dealers, les gangs et les oiseaux de mauvais augure.
Un parcours du combattant qui donne le ton d’une comédie sociale parsemée d’embûches balisées par ce fameux paquet de drogue qui vous brûle les mains. Mais le héros garde le cap, pas forcément la tête froide quand la belle qui récupère le magot a de quoi vous faire fondre sous la neige.
Au bout du compte Malcom réussira à écrire sa lettre de motivation pour Harvard, généralisant autour de la missive un propos nuancé mais néanmoins prononcé sur la société qui régit l’administration américaine. C’est un peu l’esprit de « Dear white people » sur l’identité raciale, l’humour forcé en plus. Tony Revolori, le groom rigolo du Budapest Hotel est en tête d’une distribution conduite par Shameik Moore, et Kiersey Clemons.
Personnellement ses noms ne me disent rien, mais ils assurent tout à fait la partition de Famuyiwa avec tact et décontraction, qui donne tout l’entrain et le sérieux à ce film à ne pas mettre en toutes les oreilles. Mais comme j’ai réussi à m’y faire …
D’autres films sur un même filon :
(*) « Spotless » de Ed McCardie et Corinne Marrinan.
« Nuit blanche » de Frédéric Jardin.
« Une pure affaire » d’Alexandre Coffre.
LES SUPPLEMENTS
- Dope est différent (3 mn).Les jeunes comédiens racontent leur personnage …
- Making of de la Bande originale (3 mn) Pas vraiment compris de quoi cela parlait …
Le film
Les bonus
Trois copains se retrouvent embringués dans une course folle dont le but est d’échapper aux dealers qui souhaitent récupérer leur magot. Le cinéma nous l’a déjà fait. Mais, la culture hip hop tient bien le rythme d’une comédie sociale sans en faire des tonnes, tout en ressassant que les préjugés raciaux feraient bien de reprendre un peu de ripolin. Le trio en question est mené par un Tony Revolori survolté.
C’est drôle, amusant (ils sont toujours en décalage de deux ou trois modes) avec la dégringolade d’avanies qui leur tombent dessus. C’est bien une comédie qui joue avec les clichés du genre et de la représentation des noirs à l'écran. La question de l’identité raciale est clairement posée et renvoit un peu à l’esprit du film de Justin Simien « Dear White People ».
La bande originale de Dope a été réalisée par Pharrell Williams. Forest Whitaker est l’un des producteurs.
Avis bonus
La jaquette annonce deux courts métrages, mais ça n'a rien à voir ...
3 Commentaires
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