Accueil » A la une » « Détour » d’Edgar G.Ulmer. Critique dvd

« Détour » d’Edgar G.Ulmer. Critique dvd

  • Acteurs : Tom Neal, Ann Savage, Claudia Drake, Edmund MacDonald, Tim Ryan
  • Réalisateur : Edgar G.Ulmer
  • Format : PAL, Noir et blanc
  • Audio : Anglais
  • Sous-titres : Français
  • Studio : Films sans Frontières

L’histoire : Un pianiste de bar endosse, malgré lui, l’identité d’un automobiliste qui l’a pris en stop mais qui meurt subitement. C’était l’héritier d’un millionnaire mourant et que sa famille n’a pas revu depuis des années…

  • Film :

D’après l’œuvre éponyme de Martin Goldsmith

Un principe de base immuable : la mauvaise place au mauvais moment. Al Roberts le constate trop tard, une fois pris en auto-stop par un chauffeur qui passe rapidement l’arme à gauche. Innocent comme neige au soleil, au volant du véhicule incriminé, tout l’accuse maintenant d’être un meurtrier.

La jeune femme qu’il prend à son tour en stop ne le dissuade pas un instant. Elle est la mauvaise passagère prise au mauvais moment.

La fatalité liée à l’infortune . En quelques coups de caméra et deux petites semaines de tournage, un scénario ficelé sur commande pour donner un joli petit précipité du film noir.

Edgar G. Ulmer s’est inspiré d’une œuvre de Martin Goldsmith dont le héros violoniste se transforme en pianiste de bar. Seule différence notoire du récit qui consume le désenchantement hollywoodien en vérité première de l’être humain.

Où la femme fatale se révèle devant l’indifférence de son compagnon mante plus qu’amante. Elle est très bien jouée par Ann Savage dont je ne peux vous en dire plus ( elle est morte à 87 ans, le jour de Noël ). Son vis-à-vis est plus addict des clichés du film noir : Tom Neal, tout aussi inconnu en ce qui me concerne.

Le couple fonctionne plutôt pas mal sous l’œil amusé d’un réalisateur, qui faute de moyens, use de ses bouts de ficelle pour mettre en mouvement les dialogues de Martin Goldsmith devenu scénariste. Le montage est parfois hasardeux, la lumière en manque d’inspiration, à moins que les ombres portées ne marquent les limites à ne pas franchir.

Je pense effectivement que quelques références notées par Edgar G. Ulmer ont pu inspirer par la suite de grands classiques du genre. Il a été tourné à la fin de la seconde guerre mondiale. Depuis, du noir au thriller, en passant par le film policier, on a pris plus d’une « Assurance sur la mort ».

  • Quelques références du film noir dans ce blog :

« Assurance sur la mort » de Billy Wilder

« L’évadée » de Arthur Ripley.

« Othello » de George Cukor .

« Pris au piège » de Edward Dmytryk

« Les désemparés » de Max Ophüls.

« Symphonie pour un massacre » de Jacques Deray.

« Le troisième homme » de Carole Reed.

« Les tueurs » de Robert Siodmak,

« Du rififi chez les hommes » de Jules Dassin .

« Désirs Humains » de Fritz Lang.

« L’enfer est à lui » de Raoul Walsh

Acteurs : Tom Neal, Ann Savage, Claudia Drake, Edmund MacDonald, Tim Ryan Réalisateur : Edgar G.Ulmer Format : PAL, Noir et blanc Audio : Anglais Sous-titres : Français Studio : Films sans Frontières L'histoire : Un pianiste de bar endosse, malgré lui, l'identité d'un automobiliste qui l'a pris en stop mais qui meurt subitement. C’était l'héritier d'un millionnaire mourant et que sa famille n'a pas revu depuis des années... Film : D’après l’œuvre éponyme de Martin Goldsmith Un principe de base immuable : la mauvaise place au mauvais moment. Al Roberts le constate trop tard, une fois pris en auto-stop par un chauffeur qui passe rapidement l’arme à gauche. Innocent comme…
Le film

En 1945 Edgar G. Ulmer tente de sortir de l’ombre en filmant celles d’un film noir qui ne dit pas encore son nom, mais en possède déjà des codes dont on pourra s’inspirer par la suite. Le réalisateur n’a pas le sou et tourne en quelques jours ( deux semaines ? ) une histoire parfaitement adaptée du livre de Martin Goldsmith, à la seule différence notoire pour son violoniste qui devient pianiste de bar. Le reste est  conforme à l’histoire du gars qui se trouve à la mauvaise place au mauvais moment. Un enchaînement de circonstances le conduit à toucher le fond, et même pire quand une femme qu’il pensait aider, appuie là où ça fait encore plus mal. Ca dure une petite heure, c’est plaisant, avec deux acteurs qui s’en tirent plutôt pas mal.

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Pain, amour et fantaisie » de Luigi Comencini. Critique Cinéma

A nouveau les grands classiques italiens sur grand écran, on ne s'en lasse pas

Laisser un commentaire