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« Des rêves sans étoiles » raconte le quotidien de jeunes filles détenues dans un centre de réhabilitation, pour différents délits. Contrairement aux films du même genre, l’entente entre les pensionnaires est parfaite. Elles se réconfortent et se soutiennent.
Beaucoup de leurs familles sont en prison, des frères, des sœurs, des mères … Elles s’interrogent sur leur parcours, le fait d’en être arrivées là. Souvent, elles souhaitent retrouver leurs proches qu’elles ont fait souffrir, leur mère particulièrement…
Une société iranienne complètement gangrenée de l’intérieur
Les gardes à l’extérieur avec leur fusil paraissent dérisoires, comme ces menottes qu’on leur passe. Elles ne vont pas s’enfuir, certaines ont peur de retrouver la vie, elles n’ont nulle part ou se rendre
Mehrdad Oskouei filme avec une grand proximité et beaucoup d’empathie, parfois frontalement, l’atmosphère et l’humeur de ces jeunes filles désabusées.
On peut y voir une assimilation avec « Les derniers jours de l’hiver » . A Téhéran on se prépare à célébrer le Nouvel An iranien. On partage la vie de sept adolescents au sein d’une Maison de Correction pour mineurs. Ils évoquent avec beaucoup de force et de lucidité ce qui les a amenés là, leurs angoisses, leurs désirs et leur forte envie d’échapper à un destin cruel.
Les suppléments
- Rencontre avec le réalisateur Mehrdad Oskouei . « J’ai l’impression d’être un éclaireur en première ligne , je me demande comment faire pour ouvrir la voie à d’autres documentalistes ».
« On a montré « Les derniers jours de l’hiver » dans un ancien couvent à Amiens, devenu maison d’éducation pour les enfants délinquants, avec celui de Truffaut « Les 400 coups ». Au-delà du grand moment de fierté que ce fut pour moi, cela montre bien que ce problème existait il y a bien longtemps et existera encore ».
- De l’autre côté de la burka ( 52 mn ). L’île de Qeshm, sud de l’Iran.
Une jeune femme vient de se suicider. Sa famille, son entourage s’interroge sur la raison de son geste et évoque une femme douce et tranquille…
Ça devient un peu un déballage de famille quand d’autres femmes prennent la parole, voile et masque, elles revendiquent « nous sommes des êtres humains, (…) mariées très jeunes ». Un tableau noir se dresse alors à l’évocation du concubinage, du nombre d’enfants excessif par foyer ( 12/15 parfois ) , de la manière barbare et cruelle pour avorter …
Les témoignages sont désespérants…
- La maison de ma mère, le lagon ( 26 mn ). Une fiction très réaliste sur le quotidien d’une femme qui vit dans un quartier misérable , dans une maison qui l’est tout autant. Elle s’occupe de sa vieille mère, pêche comme elle peut des poissons dans la rivière ou la mer et les revend difficilement sur le marché.
Entre le pathétique et le larmoyant, on hésite. Le réalisateur lui filme frontalement une réalité pauvre et sans avenir.
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