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« Demain et tous les autres jours » de Noémie Lvovsky. Critique cinéma

Synopsis: Mathilde a 9 ans. Ses parents sont séparés. Elle vit seule avec sa mère, une personne fragile à la frontière de la folie. C'est l'histoire d'un amour unique entre une fille et sa mère que le film nous raconte.

La fiche du film

Le film : "Demain et tous les autres jours"
De : Noémie Lvovsky
Avec : Luce Rodriguez, Noémie Lvovsky
Sortie le : 27/09/2017
Distribution : Gaumont Distribution
Durée : 91 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film

Elle parait plutôt fantasque cette maman. Elle vit en dehors des clous, organise des déménagements imaginaires, mais son amour pour sa petite fille n’a rien d’une fantaisie. Elle la chérit par dessus tout. Mathilde, neuf ans, lui renvoie sa passion dans un regard plein d’amour et de compréhension.

Elle sait qu’elle est ailleurs, alors elle l’attend, patiemment, toute une nuit et puis colmate les brèches, fait la cuisine le soir de Noël où elle ne viendra pas. Quand elles se retrouvent au petit matin la journée reprend son cours. Mathilde ne dit rien de sa tristesse, et la maman ne dit rien.

La petite fille se confie à son oiseau de compagnie, un hibou parleur et conseilleur. Ça fait drôle dans l’histoire mais on s’y habitue très vite et très vite le volatile occupe l’espace.

Devant et derrière la caméra Noémie Lvovsky en assume parfaitement l’organisation auprès de Luce Rodriguez, extraordinaire dans ce premier rôle qu’elle tient sans faiblir. Entre le conte de Noël et la poésie enfantine Lvovsky imagine des propositions de cinéma comme les chorégraphes en dessinent dans leur ballet.

On y verra peut-être alors l’esquisse d’un monde fantastique quand la révolte espiègle se transforme en un feu de paille ou que le jeu des rôles inversés perturbe totalement la mère. Elle en perd la tête et dérègle le quotidien de cette petite famille que le père surveille à distance, père aimant, mais trop absent.

A ces sentiments trop flous, mal accrochés, la réalisatrice porte et filme la maladie dans un même élan, un silence égal que Mathilde ose à peine effleurer. C’est la force du film, cet amour, cette tendresse souvent contrariée, jamais démentie. C’est aussi celle d’un oiseau domestique et d’une petite fille sauvage bien raisonnable pour son âge et ses tourments. Époustouflante.

Elle parait plutôt fantasque cette maman. Elle vit en dehors des clous, organise des déménagements imaginaires, mais son amour pour sa petite fille n'a rien d'une fantaisie. Elle la chérit par dessus tout. Mathilde, neuf ans, lui renvoie sa passion dans un regard plein d’amour et de compréhension. Elle sait qu’elle est ailleurs, alors elle l’attend, patiemment, toute une nuit et puis colmate les brèches, fait la cuisine le soir de Noël où elle ne viendra pas. Quand elles se retrouvent au petit matin la journée reprend son cours. Mathilde ne dit rien de sa tristesse, et la maman ne…
Le film

Une fois encore Noémie Lvovsky ne fait pas dans le tout venant du cinéma français pour proposer un récit qui transgresse et renverse les attentes. Une petite fille dont les relations avec son papa (aimant, mais bien absent) se limite à un écran Skype vit avec sa maman. Elle est tout aussi aimante. Mais un peu en dehors des clous et puis franchement ailleurs dans cet autre monde que Noémie Lvovsky porte devant et derrière la caméra avec une attention énorme. L’histoire est joliment écrite entre le conte de Noël et la poésie enfantine que la jeune Luce Rodriguez accompagne merveilleusement de bout en bout avant de se heurter aux passions destructrices de la maladie. Pour se consoler, il lui reste son hibou qui l’accompagne et la conseille. Un drôle d’oiseau, bien sympathique lui aussi.

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