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« De toutes mes forces » de Chad Chenouga. Critique cinéma-dvd

Synopsis: Nassim est en première dans un grand lycée parisien et semble aussi insouciant que ses copains. Personne ne se doute qu'en réalité, il vient de perdre sa mère et rentre chaque soir dans un foyer. Malgré la bienveillance de la directrice, il refuse d'être assimilé aux jeunes de ce centre. Tel un funambule, Nassim navigue entre ses deux vies, qui ne doivent à aucun prix se rencontrer... 

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "De toutes mes forces"
De : Chad Chenouga
Avec : Khaled Alouach, Yolande Moreau, Laurent Xu, Daouda Keita, Aboudou Sacko
Sortie le : 05 septemb 2017
Distribution : Ad Vitam
Durée : 94 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

L’itinéraire d’un enfant pas gâté. Qui aurait pu l’être si la vie ne s’en était pas désintéressé, subitement. A la mort de sa mère, on le confie à un foyer de jeunes plus ou moins à la dérive. Le jour, il fréquente son lycée parisien, la nuit il retrouve ces pensionnaires chahuteurs et parfois violents. Il les ignore, il les évite.

Entre les deux, Nassim tente de maintenir la ligne de flottaison qu’on lui a toujours montrée. Avec sa gueule d’ange et ses manières correctes le garçon attire la sympathie. Les filles ne sont pas insensibles à son charme si discret, la directrice du centre, également.

Elle va déchanter. Tant bien que mal, Nassim tente de concilier les contraintes de cette double vie dissimulée. Il tergiverse et se cache. A son entourage et à sa petite amie qui ne voit pas cette souffrance en attente, cette révolte adolescente prête à exploser. Elle n’est pas unique, mais cette fois presque exceptionnelle sur ce parcours balisé à contre-sens.

Dans le foyer Nassim a trouvé une épaule charitable (Jisca Kalvanda )pour l’aider à comprendre les maths…

Nassim va péter les plombs. Le foyer est devenu sa prison, le lycée un monde qu’il ne comprend plus vraiment. A trop se taire, trop se renfermer , il prend la tangente de ses sentiments à rebours. Sur les traces de cette mère qu’il n’a peut-être pas assez aimée, pas assez écoutée. Le jour où elle est partie, il n’a pas voulu répondre à son appel.

La culpabilité le tenaille, les souvenirs l’assaillent, sa jeunesse dégringole.

C’est pourtant de façon très délicate, presque digne que le réalisateur l’accompagne dans une mise en scène elle aussi paradoxalement très discrète. Chad Chenouga filme l’excès et la colère, l’amour et la violence, de la même manière, sans rajout ni effet de caméra, conférant à chaque personnage une vérité, une authenticité sans égale.

Si la prestance de Yolande Moreau parait aussi évidente, aussi naturelle dans cet environnement malmené, et le jeu parfait de Jisca Kalvanda confirmé depuis « Divines », le reste de la troupe assure elle aussi avec superbe une première apparition à l’écran. A commencer par le rôle principale Khaled Alouach qui porte entièrement le film sur ses épaules aux côtés de ses camarades bien déterminés à ne pas en rester là. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.

LES SUPPLEMENTS

  • Scènes coupées (4.30 mn) . Il y en a trois et auraient pu rester au montage
  • Entretiens (5.22 mn). Chaque rencontre se passe sur le plateau ou autour du plateau, c’est sympa, on aperçoit ainsi un peu le tournage.

Avec le réalisateur. Il rappelle qu’il est parti de sa propre histoire. « Nous sommes alors allé chercher des ados qui n’avaient jamais joué, certains étaient issus de banlieue sensible comme on dit. On a beaucoup travaillé en amont, pendant plusieurs mois, pour qu’ils oublient la caméra, qu’ils forment un petit groupe très soudé et j’ai l’impression que ça transpire dans le film ».

Avec Yolande Moreau. Elle parle avec beaucoup de chaleur de son personnage et des jeunes qu’elle a côtoyés

Daouda Keita (Moussa). Ce qu’il retient en dehors du travail autour des impros, c’est que désormais les copains du film sont devenus de vrais copains dans la vie.

  • Bêtisier (2.33). Sans grand intérêt

 

L’itinéraire d’un enfant pas gâté. Qui aurait pu l’être si la vie ne s’en était pas désintéressé, subitement. A la mort de sa mère, on le confie à un foyer de jeunes plus ou moins à la dérive. Le jour, il fréquente son lycée parisien, la nuit il retrouve ces pensionnaires chahuteurs et parfois violents. Il les ignore, il les évite. Entre les deux, Nassim tente de maintenir la ligne de flottaison qu’on lui a toujours montrée. Avec sa gueule d’ange et ses manières correctes le garçon attire la sympathie. Les filles ne sont pas insensibles à son charme si…
Le film
Les bonus

C’est peut-être un film qui dans la période actuelle pourrait réconcilier une part de la France, avec l’autre France. Au milieu, Nassim, qui navigue de l’une à l’autre, de son lycée parisien au foyer d’accueil qu’il a dû rejoindre après le décès de sa mère. Les uns sont plus privilégiés que les autres mais Chad Chenouga les filme avec la même tendresse pour nous dire que le parcours trop bien balisé présentera peut-être un jour une déviation, un nid de poule fatale à ce que l’on appelle la destinée. Celle du héros Nassim va alors basculer et chambouler toute une adolescence que l’on suit avec la même attention que le réalisateur et surtout cette sensibilité naturelle pour les choses de la vie. Yolande Moreau en directrice du foyer est tout à fait remarquable, tout à fait à sa place dans ce manège affolé où de jeunes comédiens, pour la plupart amateurs, livrent une première expérience riche d’humanité et de fraternité. Encore deux entités dont la France s’entichait il y a encore peu… AVIS BONUS Des scènes coupées et des entretiens, intéressants !

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