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« Danton » d’Andrzej Wajda . Critique dvd

Gérard Depardieu

Synopsis: Danton rentre à Paris et n'obtient rien de son ami Robespierre pour arrêter la Terreur. Les têtes continuent de tomber. Danton prend la tête des "indulgents" et Robespierre, poussé par le Comité de Salut Public, finit par le faire arrêter avec Camille Desmoulins. Ils seront guillotinés au terme d'un procès truqué.

La fiche du Disque

Le film : "Danton"
De : Andrzej Wajda
Avec : Gérard Depardieu, Anne Alvaro,Wojciech Pszoniak.
Sortie le : 09 février 2010
Distribution : Gaumont
Durée : 131 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de Disque : 1
Le film
Les bonus

Le plus sanguinaire,  Danton ou Robespierre ? Les historiens sont partagés. D’après le livre de Stanislawa Przybyszewska , Andrzej Wajda réhabilite un tantinet Robespierre, et lui accorde des circonstances atténuantes. Mais de relaxe, pas vraiment.

Danton demeure « l’ami du peuple », celui des manuelles d’Histoire (quand ils ne sont pas d’inspiration marxiste), un homme glorifié par de nombreux films ou romans, et  la mémoire collective  qui lui accorde une station de métro à Paris. Robespierre n’a pas de strapontin.

S’il retrouve ici un peu de sa lumière, il a  fort à faire avec ce frère ennemi. Sous les traits de Gérard Depardieu, la faconde est plutôt engageante. Wajda le dépeint comme un révolutionnaire aristocratique, qui aurait délaissé le peuple au profit de son petit confort.

Patrice Chéreau  ( Desmoulins) et  Anne Alvaro ( Eleonore Duplay) dans un de ses premiers rôles au cinéma

Il  se complaît dans les orgies et pérore dans le vide. Pourtant c’est toujours la rue qui lui accorde ses hourras, alors que Robespierre frôle les murs et n’adresse la parole qu’à son petit comité révolutionnaire.

Sur ce ring aux relents de guillotine, « Danton » pose clairement les enjeux de ce qui reste de la révolution française : tout peut se jouer à une voix près, une décision plus arbitraire que celle du camp ennemi.

Wajda s’attache à cet affrontement entre ces deux clans , dans une mise en scène très présente (on sent beaucoup la direction d’acteurs, la présence de la caméra). Mais  le talent des comédiens se révèle sans faille.

Depardieu, bien sûr, et son alter-ego Wojciech Pszoniak , Robespierre inspiré et semble-t-il proche de la vérité. Wajda évoque longuement dans le supplément la façon dont le film a été imaginé après avoir vu la pièce éponyme à Paris. « Je me suis demandé aussi pourquoi j’y pensais à cette époque, au début des années quatre-vingt, et pourquoi moi ? »

Le réalisateur polonais connaît la réponse. Dans son pays, le syndicat Solidarnosc est sur le point d’être interdit, et le président dictateur Jaruzelsky s’apprête à décréter l’état de siège. Andrzej Wajda est un militant, très engagé.

Il imagine alors son « Danton » dans un esprit tout à fait révolutionnaire. Jean-Claude Carrière, l’un des nombreux scénaristes du film ( avec notamment la réalisatrice Agnieszka Holland ) le ramènera à un peu de raison « je lui ai dit que Jaruzelsky n’était pas immortel et que son film devait lui survivre, ne pas dater en quelque sorte vingt ans plus tard ».

Un bon conseil que suivra le réalisateur qui se félicite de deux décisions majeures : avec un comédien polonais dans le rôle de Robespierre, il décide que tous ses partisans du comité révolutionnaire seront polonais et joueraient dans cette langue. Toutes leurs scènes ont été  tournées en premier et ensuite visionnées par les hommes de Danton.

Et de Depardieu à Patrice Chéreau, en voyant leur interprétation ,ils ont immédiatement compris dans quel sens je voulais aller ».

Une technique de travail peut-être inhabituelle, mais qui ici porte ses fruits. Contrairement à la mise en scène, on ne voit pas le tour de passe-passe.

  • Mais aussi :

«  La Révolution française», de Robert Enrico et Richard T. Heffron.

« Un peuple et son roi«  de Pieerre Schoeller

« Les adieux à la reine » de Benoît Jacquot

Le plus sanguinaire,  Danton ou Robespierre ? Les historiens sont partagés. D'après le livre de Stanislawa Przybyszewska , Andrzej Wajda réhabilite un tantinet Robespierre, et lui accorde des circonstances atténuantes. Mais de relaxe, pas vraiment. Danton demeure « l’ami du peuple », celui des manuelles d’Histoire (quand ils ne sont pas d’inspiration marxiste), un homme glorifié par de nombreux films ou romans, et  la mémoire collective  qui lui accorde une station de métro à Paris. Robespierre n’a pas de strapontin. S'il retrouve ici un peu de sa lumière, il a  fort à faire avec ce frère ennemi. Sous les traits de Gérard…

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21 Commentaires

  1. Jean-Louis, PC ( Poitou-Charentes)

    hasard de la programmation, bien évidemment , mais quand on sait que ce Danton là , vient maintenant au secours d’un monsieur soi-disant socialiste et qui fait du délit de sale gueule , une déclaration de foi , ça me fait sourire . Des têtes vont encore tomber !

  2. Je n’ai pas aimé ce film du tout, et je trouve que aucun personnages n’est attachants! Le Comité est présenté comme des vampires suceurs de sang et sadiques, Danton comme une grosse larve qui ne fait rien de la journée.

  3. Sur le fond vous n’avez pas tort, car le film me semble si proche de cette réalité qu’il en est encore plus intéressant

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