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« Dans l’ombre de Mary » de John Lee Hancock. Critique cinéma

Synopsis: Pour obtenir les droits d’adaptation du roman, Walt Disney se heurte à l’auteure, Pamela Lyndon Travers, femme têtue et inflexible .Elle n’a aucunement l’intention de laisser son héroïne bien aimée se faire malmener par la machine hollywoodienne. Mais quand les ventes du livre commencent à se raréfier et que l’argent vient à manquer, elle accepte à contrecœur de se rendre à Los Angeles pour entendre ce que Disney a imaginé...

La fiche du film

Le film : "Dans l'ombre de Mary - La promesse de Walt Disney"
De : John Lee Hancock
Avec : Tom Hanks, Emma Thompson
Sortie le : 05/03/2014
Durée : 125 Minutes
Genre : Biopic, Drame, Comédie
Type : Long-métrage
Le film

Les Studios Disney ne pouvaient écorner l’image du père. Ce film rend bien hommage au fondateur des lieux, et rappelle au passage que les «  Disneyland » ne sont pas faits pour les chiens. Un peu de promo ne peut pas faire de mal, surtout que je m’avance sans connaître une ride du créateur de Mickey.

Avait-il cette allure pépère, souriante et bon enfant qui lui vaudra de promettre à ses filles d’adapter au cinéma leur livre de chevet «  Mary Poppins ».

Il  mettra vingt ans à concrétiser son projet, que nous révèle joliment John Lee Hancock, en brossant l’étonnant portrait de l’auteur du bouquin : Pamela Lyndon Travers. A en croire  Emma Thompson, formidable dans le rôle, c’était une bonne femme pas commode du tout.

Entêtée, elle ne voulait pas voir son héroïne gesticuler sur grand écran. Cernée par les dettes, la romancière se résout néanmoins à écouter le grand manitou des studios Disney.

-Vous êtes le seul américain que j'ai apprécié -Je peux savoir pourquoi? -Non
-Vous êtes le seul américain que j’ai apprécié
-Je peux savoir pourquoi?
-Non

Une rencontre -dynamite que Tom Hanks agrémente lui aussi avec un brio incontestable, les deux comédiens ne laissant guère de place au réalisateur qui suit le mouvement. Mais il le fait très bien quand, face à la romancière, sa caméra capte le moindre trait de caractère, le plus petit rictus d’une personnalité affirmée dans l’obstination et la confiance en soi.

Sous ses airs pincés et son allure de vieille fille à qui on ne le fait pas, Mlle Travers prête à sourire, ce que ne manque pas de faire l’équipe Disney qui s’évertue à lui prouver le bien-fondé de leur démarche.

Il n’est même pas question de tractations, ou de donnant, donnant. Les créateurs imaginent, elle biffe au fur et à mesure.

Ce qui donne bien le ton et le rythme de la comédie qu’Emma Thompson agrémente d’une fantaisie presque naturelle. C’est un plaisir de la voir jouer, tour à tour acariâtre, revêche, entêtée, mais surtout exigeante vis-à-vis de sa protégée Mary Poppins qui au fil de l’histoire, va réellement prendre forme.

Je ne vous dirais pas laquelle car le nœud du mystère réside dans ce passé que la romancière protège, telle une forteresse. Le jour où Disney perce la défense, Mlle Travers accepte de confier sa progéniture «  à la guimauve, et à la mièvrerie d’Hollywood ». On connaît la suite…

Les Studios Disney ne pouvaient écorner l’image du père. Ce film rend bien hommage au fondateur des lieux, et rappelle au passage que les «  Disneyland » ne sont pas faits pour les chiens. Un peu de promo ne peut pas faire de mal, surtout que je m’avance sans connaître une ride du créateur de Mickey. Avait-il cette allure pépère, souriante et bon enfant qui lui vaudra de promettre à ses filles d’adapter au cinéma leur livre de chevet «  Mary Poppins ». Il  mettra vingt ans à concrétiser son projet, que nous révèle joliment John Lee Hancock, en brossant l’étonnant portrait…

Review Overview

Le film

Un beau livre d’images, gentiment mis en pages par un réalisateur qui il est vrai face à Tom Hanks, remarquable dans la peau de Walt Disney et surtout Emma Thompson, époustouflante dans celle de la romancière, n’avait plus qu’à suivre le rythme. Celui d’une comédie bien enjouée, qui oppose deux monstres sacrés, pour l’avenir d’une grande aventure cinématographique : celle de la fameuse Mary Poppins que sa maman refuse de confier au septième art. C’est tout l’enjeu de ce film qui au fil de l’histoire nous révèle le passé de la romancière, qui n’est pas étranger à son refus de céder ses droits d’auteur. Elle va y mettre le temps, le film aussi, mais ça demeure tout à fait agréable.

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