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« Dallas, une journée particulière » de Patrick Jeudy. DVD.Critique

Synopsis: Le 22 novembre 1963 à Dallas était assassiné JFK. Personnage marquant du XXe siècle, il incarne à lui seul une certaine idée de l’Amérique. Que ce soit à travers sa politique, sa famille, ses relations avec divers milieux, et bien entendu sa disparition controversée, JFK attise encore aujourd’hui les passions

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Dallas, une journée particulière"
De : Patrick Jeudy
Avec :
Sortie le : 20 novemb 2013
Distribution : Editions Montparnasse
Durée : 90 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Meilleur dvd Novembre 2013 ( 6 ème )

Patrick Jeudy est l’auteur de « Il n’y a pas de Kennedy heureux ». Dans cet excellent documentaire, il prend ses distances avec l’Histoire, contrairement à ce nouvel essai qui relate l’assassinat du président John Kennedy le 22 novembre 1963.

Il y a eu tant d’écrits, de rapports, et de rumeurs sur cette tragique affaire qu’il semble d’ailleurs impossible de la relater sans être partisan. Loin de la charge subjective, Jeudy ne fait que rapporter les images d’époque (dont le fameux petit film d’un amateur qui se fera beaucoup d’argent) en les habillant de commentaires qui cette fois ne laissent aucun doute sur les sentiments qui animent l’auteur.

Il y a déjà le ton du commentaire, sombre, le plus souvent, et suspicieux. On ne parlerait pas autrement d’une montée à l’échafaud. La ville dans laquelle Kennedy débarque est hostile ( « bienvenue chez les dingues », murmure-t-il à l’oreille de son épouse ), et les policiers du coin ressemblent à des guignols, avec leur chapeau de cow-boy . Les gardes du corps du président ont fait la fête jusqu’à 5 h du matin, tout le monde est contre lui.

La voix off est inquiète et le défilé n’en finit pas de reprendre toujours le même chemin, comme pour mieux appuyer sur les improvisations du parcours. Chronique d’une mort annoncée, haletante, palpitante, quand résonnent les trois coups de feu. C’est du moins la version officiellement retenue pour un seul tireur. A partir de là tout se dérègle et Patrick Jeudy entend bien apporter sa pierre à l’édifice. Avec le témoignage des nombreux spectateurs de l’assassinat, offrant de nouveaux éclaircissements.

Dallas, une journée particulière

Arrêts sur images, il les scrute, les passe et les repasse comme pour mieux souligner l’incongruité d’une enquête (volontairement ?) bâclée. Lui aussi est surpris par la frénésie du clan Johnson à vouloir prêter serment alors que le corps du président n’est pas encore refroidi.

C’est triste et poignant, cette fin de règne à l’emporte-pièce. L’ex- première dame des Etats-Unis, une femme rayonnante dans la décapotable, est maintenant éteinte et bafouée.

Dans l’avion du retour, «  devant l’arrogance des Johnson, elle se retire à l’arrière », et c’est quasiment sous la contrainte qu’elle doit assister à la cérémonie du serment de Johnson. «  On la veut consentante » … Là encore la sentence est terrible, ça vire à la mascarade, ce que Jeudy ne se prive pas de retenir avec des images tout aussi terribles, qui parlent d’elles mêmes. C’est son parti pris. J’adhère.

Meilleur dvd Novembre 2013 ( 6 ème ) Patrick Jeudy est l’auteur de « Il n’y a pas de Kennedy heureux ». Dans cet excellent documentaire, il prend ses distances avec l’Histoire, contrairement à ce nouvel essai qui relate l’assassinat du président John Kennedy le 22 novembre 1963. Il y a eu tant d’écrits, de rapports, et de rumeurs sur cette tragique affaire qu’il semble d’ailleurs impossible de la relater sans être partisan. Loin de la charge subjective, Jeudy ne fait que rapporter les images d’époque (dont le fameux petit film d’un amateur qui se fera beaucoup d’argent) en les habillant de…

Review Overview

Le film

Cinquante ans après, la mort de John Kennedy reste un mythe absolu. Si les archives ont été disséquées par les enquêteurs qui se sont acharnés à dicter leur vérité, personne n’a jamais pris le temps de s’attarder sur leur part d’humanité. À travers la subjectivité des anonymes portés tout à coup sous les projecteurs, le film met en évidence l’étendue du mensonge du siècle. Ca se suit sans l’instant d’une pause nécessaire pourtant à l’analyse de ces images terribles, de ces commentaires, tout aussi marqués par le doute et la suspicion. Encore un grand documentaire, un grand film de Patrick Jeudy.

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