Accueil » Les sorties DVD / BR » Un cycle Alfred Hitchcock

Un cycle Alfred Hitchcock

Petit retour sur le maître incontesté du suspense

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Alfred Hitchcock - Coffret 14 Blu-ray [Blu-ray]"
De : Alfred Hitchcock
Avec :
Sortie le : 30 octobre 2012
Distribution : Universal Pictures
Durée : 1200 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 14

En 1973, Alfred Hitchcock revient dans un documentaire avec humour sur ses différents chef-d’œuvre et sa maîtrise du suspense. Au cours de cette interview, ponctuée de nombreux extraits de films, le cinéaste aborde ses techniques dans le genre du thriller.  Ses thèmes de prédilection sont la peur, le crime et la culpabilité. Il  parle également de son plaisir à manipuler le spectateur, le promener tout au long du film afin qu’il soit aussi effrayé que le héros.
Lorsqu’on lui demande pourquoi le crime est un de ses thèmes de prédilection, il répond : « C’est une chose typiquement anglaise. Les Anglais semblent avoir plus de meurtres bizarres que dans les autres pays. »

  •  Les débuts

Ce documentaire, agrémenté de nombreuses images d’archives, explore les tous premiers pas d’Alfred Hitchcock au cinéma. Des professionnels qui ont travaillé à ses côtés ainsi que des historiens de cinéma passent en revue la carrière anglaise du réalisateur, du « Jardin du plaisir » (1927), son premier film à « L’Auberge de la Jamaïque » (1939), date à laquelle il partit s’exiler aux Etats-Unis. A l’écran, il apporta au thriller un mélange unique de crime, de sexe et d’humour pince-sans-rire.

Sueurs froides
Sueurs froides
  • Le cycle 

Rares sont les cinéastes, dont tous les films, y compris mineurs, sont devenus des classiques. C’est le cas d’Alfred Hitchcock qui, au-delà de sa formidable maîtrise du suspense, fut un explorateur ironique des tréfonds de l’âme humaine.

« J’aime jouer avec le public comme on joue du piano » disait Alfred Hitchcock, une métaphore qui résume idéalement sa philosophie de la mise en scène. Quant au fait que le terme « hitchcockien » soit passé dans le langage courant pour qualifier un film à suspense ou une situation angoissante, démontre à quel point ce génie a su marquer les esprits.

Cet art consommé de la peur trouve son origine  dans les terreurs qui émaillèrent l’enfance d’Hitchcock à cause d’une mère un brin perverse et d’un collège de jésuites où l’on pratiquait volontiers les châtiments corporels. Sans oublier cette anecdote, réputée fondatrice quand son père, grossiste en volailles, l’envoie à 5 ans, porter un billet au commissariat. Là, l’enfant est immédiatement enfermé dans une cellule avant d’être libéré peu après par un policier qui lui dit : « Voilà ce qui arrive aux méchants garçons ».

  • Débuts dans le muet

À seulement 26 ans, Hitchcock réalise ses deux premiers films qui n’obtiendront aucun succès mais lui offriront l’amour en consolation puisqu’il épouse Alma Reville, son assistante et monteuse. Un bonheur d’autant plus complet que ce jeune homme timide et obèse a toujours vécu une existence solitaire. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, il connaît aussi le succès avec «The Lodger», (dans ce blog) son troisième film où figurent déjà tous les ingrédients de son cinéma, y compris une courte apparition à l’écran dont il fera par la suite un gimmick.

  • L’avènement du parlant

En 1934, il signe « L’homme qui en savait trop» , dont il fera plus tard un remake, puis «Les 39 Marches», haletante histoire d’espionnage, tout comme «Agent secret» dont l’atmosphère d’une rare noirceur déroute les spectateurs.
A Hollywood, il aime se lancer des défis comme avec «La Corde» , huis-clos machiavélique qui semble tourné en un seul plan séquence.

Julie Andrews , Paul Newman, « Le rideau déchiré »
  • Méprisé par la critique américaine

Au début des années 50, la maîtrise et l’inspiration d’Hitchcock s’épanouissent encore davantage avec une succession de chefs-d’œuvre dont l’oppressant « Fenêtre sur cour »  avec James Stewart et Grace Kelly. Enorme succès commercial, ce film vaut au cinéaste un certain dédain de la critique américaine qui s’obstine à le considérer comme un amuseur.

Et la série télévisée « Alfred Hitchcock présente » dans laquelle il se met en scène ne fera qu’amplifier les choses. En revanche, le cinéaste est adulé en France par l’équipe des Cahiers du Cinéma qui voit en lui un génie. Sans renier sa version de «L’Homme qui en savait trop» tournée en 1934, Hitchcock l’avait toujours considérée comme l’œuvre d’un « amateur de talent ». Voilà pourquoi vingt ans plus tard, il décide d’en faire un remake dont il confie une fois de plus le rôle principal à James Stewart.
Avec «Sueurs froides»  transparaît sa passion pour la psychanalyse notamment lorsqu’il explore les relations entre la sexualité et la mort.

La mort aux trousses
  • Un râteau pour Marilyn

Dans «Sueurs froides», au côté James Stewart, on peut voir Kim Novak, archétype de ce personnage de blonde glacée qui est devenu une constante dans l’œuvre d’Hitchcock. Pour l’anecdote, Marilyn Monroe verra dans cette obsession une occasion de tourner avec le réalisateur mais lorsqu’elle lui offrira ses services, elle s’entendra répondre : « Je n’aime pas les femmes qui ont le sexe affiché sur la figure ».
Outre la virtuosité de son traitement du suspense et de l’horreur, «Psychose»  va bénéficier d’un lancement marketing original quand Hitchcock impose l’interdiction d’entrer dans les salles après le début de la séance (voir dans ce blog)

A 70 ans, Alfred Hitchcock est enfin considéré, y compris par la critique américaine, comme un immense cinéaste. Pourtant, malgré quatre nominations pour l’Oscar du Meilleur Réalisateur, il n’a jamais eu les faveurs de l’Académie ! D’où, en compensation, un Oscar d’Honneur qui lui est remis pour l’ensemble de son œuvre.

En 1973, Alfred Hitchcock revient dans un documentaire avec humour sur ses différents chef-d’œuvre et sa maîtrise du suspense. Au cours de cette interview, ponctuée de nombreux extraits de films, le cinéaste aborde ses techniques dans le genre du thriller.  Ses thèmes de prédilection sont la peur, le crime et la culpabilité. Il  parle également de son plaisir à manipuler le spectateur, le promener tout au long du film afin qu’il soit aussi effrayé que le héros. Lorsqu’on lui demande pourquoi le crime est un de ses thèmes de prédilection, il répond : « C’est une chose typiquement anglaise. Les…

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Libre » de Mélanie Laurent. Critique cinéma

Ennemi public dans les années 80, Bruno Sulak n'aurai pas fait de mal à une mouche. Le film non plus

Laisser un commentaire