Synopsis: En 1866, la Vénétie est sous le joug de l'occupant autrichien. La comtesse Livia Serpieri est de ceux qui s'opposent avec vigueur à cette mainmise étrangère. Jusqu'au jour où elle s'éprend violemment d'un jeune lieutenant autrichien...
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
- D’après le roman éponyme de Camillo Boito (1883)
Visconti, l’Italie , son Histoire , la petite et la grande, intimement liée, du moins à celle du cinéma .
C’est dans cette optique qu’il faut aujourd’hui regarder cette œuvre,. L’histoire se passe en 1866, dans la Vénétie occupée par l’Autriche. La comtesse Livia Serpieri participe discrètement au mouvement populaire visant à libérer son pays . Mais un jour elle s’éprend violemment d’un jeune lieutenant autrichien…
Un canevas dramatique sur lequel Luchino Visconti avait dit-il une toute autre vision
Il souhaitait titrer son film « Custozza, » en référence à la bataille qu’il représente ici de manière fabuleuse . Mais la censure s’est grandement mêlée à l’entreprise, gommant l’aspect foncièrement politique .
« J’imaginais un tableau d’ensemble de l’histoire italienne autour de la comtesse Serpieri, représentante d’une certaine classe. Ce film devait être l’histoire d’une guerre mal faite, par une seule catégorie sociale qui mena le peuple au désastre . Et la fin, je ne l’imaginais pas comme ça » .
Moi , c’est le début qui m’attriste. Romantisme dégoulinant, un bavardage incessant occulte à la fois l’ampleur de la mise en scène et la beauté des décors . L’emprunt à l’opéra est évident , mais sa restitution cinématographique tarde à trouver ses marques .
Connaissant un tantinet le « livret », j’attendais avec impatience l’instant du drame que Visconti sublime dans les profondeurs d’une lumière sombre .
La gentille prestation du couple Alida Valli en comtesse italienne amoureuse, et Farley Granger en officier lâche et veule,prend toute la dimension de la tragédie historique qui point en fond de scène . C’est peut-être ce que l’auteur aurait aimé développer, dans la fougue d’une révolution populaire porteuse à la fois de l’amour et de la trahison , et de la vengeance aussi .
Tous ces thèmes Visconti tente de les assumer sur des partitions de Bruckner et Verdi, subtilement agencées dans le décorum vénitien . Mais le réalisme social effleure seulement la caméra , derrière laquelle l’assistant-réalisateur se nomme Jean-Pierre Mocky.
Il joue aussi le rôle d’un petit soldat …
Les suppléments
Francesco Rosi évoque ce que représente Visconti dans le cinéma italien . Un éclairage historique en forme d’hommage. ( 55 mn )
Marco Tullio Girdana parle du film , sans aucun extrait , et bien que sa rencontre soit intitulée « Visconti, entre cinéma et opéra » , je suis resté sur ma faim . A mon avis, le sujet n’est pas abordé .
Il y a longtemps j’ai vu ce film, dont il ne me reste pas grand chose. Par contre il m’avait fait penser au Guëpard, qui je crois est du même auteur. Mais peut-être que je m’embrouille
Il s’agit bien du même réalisateur , mais Le Guépard a été tourné en 1963, soit huit ans après » Senso » . Au départ l’histoire peut se ressembler puisque cette fois
nous sommes en Sicile avec Garibaldi qui pousse à la révolte la classe populaire. Une famille d’aristocrate se retire dans son château et attend la suite des événements.
Avec un casting époustouflant : Burt Lancaster, Claudia Cardinale, Alain Delon, Terence Hill
Quand à vous comparer les deux films, il me faudrait revoir » Le Guêpard » …