Un homme ne se souvient plus d’une guerre qu’il a côtoyée dans les années quatre-vingt au Liban. Il retrouve ses camarades de combat et, au fil de ses rencontres, les souvenirs ressurgissent.
La fiche du DVD
Le film
2009 César du meilleur film étranger
VOD https://bit.ly/LP_ValseAvecBachir
Un film non primé à Cannes est parfois une injustice. Je le pense encore aujourd’hui pour celui d’Ari Folman, qui peut malgré tout bénir l’absence cannoise . Par un retour de boomerang inattendu, le manque a redoublé l’attention.
L’oeuvre mérite bien toutes les distinctions.L’originalité, la technique, la mise en images, la forme du récit, la bande originale… tout concourt à ce cinéma hors norme, parfaitement et paradoxalement adapté à l’histoire du réalisateur israélien.
Sa propre histoire, celle d’un homme sans souvenir d’une guerre qu’il a côtoyée dans les années quatre-vingt au Liban. En quête de son passé, il retrouve ses camarades de combat et, au fil de ses rencontres, les souvenirs resurgissent.
La grande Histoire renoue maintenant avec une part de sa vérité, de la plus infime à la plus inhumaine. Au bout de la route, le massacre de Sabra et Chatila, dessiné puis restitué au final par des images TV.
Esthétique et politique « Valse avec Bachir » est un cinéma d’animation. Un procédé qui selon Ari Folman, permet de mélanger tous les genres qu’il souhaitait mettre en scène. Le monochrome dramatique opposé aux couleurs plus vives de la réalité, des musiques contradictoires, électroniques, oniriques, variant le ton du récit, la mise en scène générale est un patchwork édifiant d’une oeuvre aux multiples contrastes.
Présenté à Sderot, non loin de la bande de Gaza, le film prend aujourd’hui une dimension encore plus actuelle. Il est éminemment politique, mais à travers le prisme de l’animation,Ari Folman libère une esthétique émotionnelle qui dépasse le discours militant. C’est une fois de plus toute l’absurdité des conflits qui est rappelée ici. Un rappel, un de plus…
effectivement, malgé Cannes et les Oscars, un grand film, à la beauté paradoxale, puisqu’il s’agit de dénoncer les méfaits de la guerre
mais le trait très noir , mélangé aux couleurs plutôt sombres parle bien
Le dessin , c’est certain , participe beaucoup à l’emprise de cette histoire, qui racontée traditionnellement passerait peut-être moins bien. Et le style de l’animation, pas mal non plus !
j’entends la radio ce matin et je me demande à quoi ça sert de faire des films comme ça
on aime bien les voir, d’accord, mais ça n’arrête pas la misère, le malheur , les guerres
Effectivement, mais c’est un appel, un regard parmi tant d’autres, et si l’artiste n’est pas l’un des porte parole de ces états de fait, qui le sera?
Moi, vous , on peut toujours crier dans le désert