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« La campagne de Cicéron » de Jacques Davila. Critique DVD

Synopsis: Christian est comédien. Au chômage après avoir été renvoyé de la pièce qu'il répétait à Paris et en froid avec sa compagne Françoise, il se réfugie dans les Corbières, chez son amie Nathalie, une jeune musicienne amoureuse d'Hippolyte, haut fonctionnaire au Ministère de la Culture. Les amitiés tremblent, les alliances se font, se défont, changent...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "La Campagne de Cicéron"
De : Jacques Davila
Avec : Tonie Marshall, Carlo Brandt
Sortie le : 25 mars 2010
Distribution : Carlotta Films
Durée : 106 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Jusqu’à présent disparu, le dernier film de Jacques Davila ressort dans une version restaurée  par la Cinémathèque de Toulouse. Une aventure peu banale ( il a beaucoup fallu retravailler les négatifs ) pour une histoire saluée par Eric Rohmer dans «  Les cahiers du cinéma » comme celle de l’enchantement.

«  C’est un des films qui nous apprend à voir et nous donne envie de dire comme Rimbaud “ Maintenant je sais saluer la beauté” ». On comprend que l’auteur qui imagina  «  Les Nuits de la pleine lune » et «   Le Genou de Claire » s’accorde à ce récit informe , à sa liberté de ton , au bonheur simple de filmer .

L’histoire est à l’unisson : Christian, un comédien au chômage, ( Michel Gautier ) en froid avec sa compagne Françoise ( Sabine Haudepin ) se rend dans les Corbières rejoindre Nathalie  une jeune musicienne.(  Tonie Marshall ).De son côté, Françoise rend visite à Hermance, une organisatrice de festivals, ( Judith Magre ) et tombe amoureuse de Simon, son ancien amant .

Judith Magre, une organisatrice de festival, à la vie personnelle désorganisée

Il n’y a pas de véritable intrigue , mais une galerie de personnages , qui vont et viennent au gré de leurs humeurs et d’une poésie évanescente. Des tableaux impressionnistes inscrivent les petits drames du quotidien où l’humour est toujours présent . Un humour qui prend ses distances, un humour malgré lui , celui d’un représentant ministériel , costume trois pièces au milieu de l’été et grosses  lunettes du monsieur sérieux.Jacques Bonnaffé dans toute sa splendeur.

Il cadre avec l’insouciance délibérée de cette petite communauté, ballottée par l’amour et le désamour. «  C’est un vaudeville qui finit mal » prévient le réalisateur. Qui  n’insiste jamais, à l’image de sa mise en scène ,posée comme une évidence.

De ses dialogues , inspirés par le moment présent ( et pourtant totalement écrits ) , aspirés par une force invisible , le décor des Corbières , où la vie semble couler de source. Les femmes sont belles et les hommes inconséquents. Ou peut-être l’inverse.

  • Pour les suppléments, les comédiens  sont retournés sur les lieux du tournage . L’occasion de se remémorer une belle aventure, tout en découvrant la façon de travailler de Jacques Davila . Ca dure trois quart d’heure, et le film semble avoir repris ses droits . Mêmes plans pour les interviews,  incrustations des scènes d’aujourd’hui  dans le décor d’aujourd’hui , un régal .

Jusqu’à présent disparu, le dernier film de Jacques Davila ressort dans une version restaurée  par la Cinémathèque de Toulouse. Une aventure peu banale ( il a beaucoup fallu retravailler les négatifs ) pour une histoire saluée par Eric Rohmer dans «  Les cahiers du cinéma » comme celle de l’enchantement. «  C’est un des films qui nous apprend à voir et nous donne envie de dire comme Rimbaud “ Maintenant je sais saluer la beauté” ». On comprend que l’auteur qui imagina  «  Les Nuits de la pleine lune » et «   Le Genou de Claire » s’accorde à ce récit informe , à…

Review Overview

Le film
Les bonus

Pour la première fois en dvd, un film que l'on disait disparu. Dans l'esprit de Rohmer, Davila conjugue le verbe aimer au présent de l'infinie beauté du paysage. Des hommes et des femmes se fondent dans ce décor tendu pour un vaudeville . Une petite merveille

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