- Durée : 1 heure et 54 minutes
- DVD : 7 mai 2024
- 4 octobre 1973
- Acteurs : Robert Blake, Billy Green Bush, Mitchell Ryan, Jeannine Riley, Elisha Cook Jr.
- Sous-titres : Français
- Studio : L’Atelier d’Images
L’histoire : Le souhait de ce policier: quitter l’uniforme pour la police criminelle afin de devenir détective. Lors d’une enquête sur un crime, il est appelé comme chauffeur de l’inspecteur Harve Poole en charge de l’affaire. Wintergreen saisit l’occasion pour faire sa propre enquête.
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Depuis Monte Hellman, et son « Macadam à deux voies », dans le genre indépendant, mais vraiment indépendant, je pensais avoir tout vu et voici que James William Guercio se rappelle à notre bon souvenir à travers ce film parfaitement hors norme. Et totalement parfait.
Avec à tout seigneur, tout honneur, le grand retour de Robert Blake . Robert qui ?
Dix ans avant de participer à ce petit bijou de l’anti- culture US (même « Easy Rider » en prend pour son grade), le Blake en question était la tête d’affiche de « De sang froid» de Monsieur Richard Brooks, en personne. Perdu de vue, peut-être pas pour tout le monde, moi je le reconnais seulement à l’aube du XXI ème siècle chez David Lynch où il incarne un personnage tout aussi mystérieux que « Lost Highway».
Robert Blake n’est pas n’importe qui et son personnage de policier perdu dans le désert de l’Arizona en fait une joyeuse démonstration.Il a toujours raison contre tout le monde, mais le monde qui s’essouffle nous dit Guercio (hippies et conservateurs ne valent pas mieux) est trop grand pour lui. Blake est un tout petit bonhomme…
Attention nous sommes dans les années 70, une époque à laquelle le cinéma américain se remet sérieusement en question. Guercio qui ne jure que par John Ford lui emprunte ses grands espaces et ses canyons et ne renie rien aujourd’hui de ce film injustement méconnu. Il tient de la romance de comptoir et du film noir, autour d’un western sans nom, sans âge, sans prétention.
LES SUPPLEMENTS
- Introduction par James William Guercio . Les échos de la guerre du Vietnam, la réaction négative du festival de Cannes , la façon dont le projet s’est élaboré ( film indépendant, sans syndicat ) … « j’ai touché un dollar sur ce film » rigole le réalisateur.
Signale un plan éloigné de Nick Nolte, alors inconnu, et sans rôle vraiment « je n’avais pas d’argent . (… ) Ce film je l’ai considéré comme un film Américain majeur. A nos yeux c’était une histoire importante ».
- Le regard de Jean-Baptiste Thoret-« Un film qui appartient au Nouvel Hollywood, mais pas que . Il s’ouvre sur de nombreuses influences, et sur un final qui n’est pas préparé au hasard de la mort qui survient comme ça … »
« La conception des personnages dans un espace typé , genre western , et la façon dont ils sont filmés à contre-sens de cet environnement ».
- « Ma religion, c’est moi » par Mitchell Ryan (9.45 mn ). L’acteur raconte son personnage. Un flic. « J’en ai joué tellement que j’aurais pu être flic. Superficiellement je sais comment ils fonctionnent. Avant d’être policier, ce sont des humains ».
« J’étais un acteur très facile, Guercio pouvait me demander ce qu’il voulait, tout en préservant ce que je voulais. Il était très dur avec les acteurs, mais pas avec moi, on s’entendait très bien ».
- « Easy Writer » .Entretien avec Robert Boris ( 13 mn ). Le scénariste raconte qu’après avoir traversé le pays à moto, hippie à fond, il arrive à Phoenix, où la ville pleure un policier assassiné à l’arrière du van d’un hippie. « J’avais l’impression que tout le monde me regardait . Je suis reparti en me disant qu’il y avait un film à faire ».
En reprenant le film dans ses grandes lignes, Boris regrette que l’histoire d’amour entre le flic et une jeune femme ait été coupée au montage. James William Guercio l’évoque aussi dans son introduction
Review Overview
Le film
Les bonus
AVIS BONUS
Du réalisateur au critique-historien Thoret, de Mitchell Ryan l’acteur au scénariste Robert Boris, tout le monde éclaire le film à sa manière. Salutaire