Synopsis: Eva a mis sa vie professionnelle et ses ambitions personnelles entre parenthèses pour donner naissance à Kevin. La communication entre mère et fils s'avère d'emblée très compliquée. A l'aube de ses 16 ans, il commet l'irréparable.Eva est tiraillée entre la culpabilité et son sentiment maternel. A-t-elle jamais aimé son fils ?
La fiche du Disque
Le film
Les bonus
Meilleur dvd Février 2012 ( 8 ème )
Un sujet peu coutumier du grand écran, une réalisation tout aussi surprenante. Pour dire le désamour, l’instinct maternel qui s’effrite ,au point de la rupture et du drame . Lynne Ramsay raconte son histoire dans un incessant va et vient ,hier-aujourd’hui, sans user du conventionnel flash-back. Ca coule de source, c’est une histoire intemporelle et la vista de la cinéaste est d’une magnifique complicité.
Eva et Kevin sont en bisbille quasiment dès les premiers pas du bambin. Une tension de tous les instants, et des silences qui pèsent des tonnes. Elle cherche à comprendre, et lui, la fuit, la provoque, l’ignore.
C’est un bout d’chou qui fait déjà grand. Son père (John C. Reilly ) est maladroit, très copain, trop copain. Quand la petite soeur débarque, ça n’arrange pas l’ambiance.
J’arrête là pour la psychologie, le cinéma de Lynne Ramsay s’en charge très bien. A la limite, on ne raconte pas. On se laisse prendre. A cette musique, très présente elle-aussi, actrice à part entière, comme dans cette scène magnifique où la mère rentre la nuit d’Halloween, bouleversée, toujours en quête de ses « pourquoi ». « Every day » l’accompagne, contraste saisissant, fabuleux, cauchemardesque.
A cet instant, on ne sait pas encore ce qui s’est réellement passé dans la vie d’Eva, que Tilda Swinton porte à bout de bras, à tout cœur. Par bribes, des échos du passé, des images enfouies, resurgissent pour construire son existence, déjà laminée, et qui maintenant s’expose au grand jour de notre curiosité.
La caméra de Ramsay demeure pourtant bien discrète dans ce grand déballage des sentiments, et les jeunes comédiens qui tour à tour, interprètent Kevin, eux aussi extraordinaires, font preuve de la même retenue. On s’y attache, et le talent de Ezra Miller, y est certainement pour quelque chose.
Il se mêle à cette symphonie désordonnée, orchestrée par le roman noir de la vie, et ses aléas. Implacable constat d’un réalisme troublant. On en ressort forcément secoué. L’enfance est-elle si cruelle ?
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Rencontre avec l’équipe. La réalisatrice raconte son film, le choix de ses acteurs, qui tour à tour prennent la parole, dont souvent Tilda Swinton : « Ce film, c’est le pire cauchemar d’une femme ayant songé avoir un enfant, avoir de l’aversion pour lui, ça tient du film d’horreur. (…). De toute façon j’aurais été attirée par ce scénario, un thème jamais traité ; il est tabou de montrer que l’instinct maternel ne fonctionne pas ».
Pour John C. Reilly , « le film va plus loin que le bouquin, il fouille au plus profond de l’intimité d’une mère qui vit ça. C’est une méditation sur la parentalité, un film à la fois visuel et impressionniste ».
Review Overview
Le film
Les bonus
Malgré un sujet difficile, rarement abordé au cinéma, c'est un film à voir , un jour ou l'autre. Avec tact et sensibilité, la réalisatrice nous prend par la main pour rendre attachante, cette famille, rongée de l'intérieur.
Avis Bonus : Toute l'équipe donne son point de vue. C'est un peu austère, mais les commentaires ne manquent pas d'intérêt, notamment ceux de Tilda Swinton.
3 Commentaires
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