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« Vénus Noire » de Abdellatif Kechiche.Critique DVD

Synopsis: Au début du XIX Saartjie, quitte l’Afrique du Sud avec son maître, Caezar, et livre son corps en pâture au public londonien des foires aux monstres. Femme libre et entravée, elle était l’icône des bas-fonds, la « Vénus Hottentote » promise au mirage d’une ascension dorée…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Vénus noire"
De : Abdellatif Kechiche
Avec : Yahima Torres, Andre Jacobs
Sortie le : 09 mars 2011
Distribution : MK2
Durée : 157 minutes
Film classé : 12 ans et plus
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Ce film est beaucoup trop long, avec un préambule qui n’en finit pas. Près de trois heures pour raconter la triste destinée de Saartjie Baartman, avec des scènes qui s’éternisent, ou se répètent, c’est gâcher une mise en scène par ailleurs flamboyante, même dans la détresse la plus noire.

En tirant sur la rallonge, Abdellatif Kechiche provoque l’ennui, l’irritation, l’étonnement, et le jeu des acteurs au diapason de sa dynamique se perd dans le fin fond des bouges et des cavernes miteuses.

Il fallait  lancer Olivier Gourmet dans cette aventure de dompteur d’ours avant de devenir celui de la pauvre femme. Le comédien est tout à fait l’aise dans sa peau de maquereau qui ne dit pas son nom, relayé par un autre charlatan de première que joue à double fond André Jacobs, dans un rôle de premier plan.

Une reconstitution par les décors, exemplaire

Si je n’ai pas encore évoqué Yahima Torres, c’est pour mieux aborder le fond du sujet, celui de la condition humaine et de ses avatars.

L’histoire se passe au début du XIX ème, mais aurait pu prendre un tout autre cycle pour dénoncer l’exploitation, la colonisation, le racisme et autre forme d’esclavage, avec pour arguties , un décor de champ de foire, une ambiance circassienne , une réception libertine, quelque chose de festif où le peuple et la bourgeoisie se retrouvent pour célébrer la bassesse humaine.

Le percutant des premières images s’émousse au fur et à mesure qu’elles tournent à la démonstration . Et la comédienne qui en supporte toute la charge , Yahima Torrès , se voit ainsi doublement responsabilisée par les attentes du réalisateur.

Me vient à l’esprit, « Elephant Man » de David Lynch qui projetant quelques idées similaires, était d’une tout autre facture. L’image de cet homme lui aussi bringuebalé dans les foires aux monstres et soumis à la bassesse populaire, demeure une grande figure du cinéma. Je ne pense pas qu’il en sera de même pour Saartjie Baartman.

  • Racisme, xénophobie, ségrégation, d’autres films dans ce blog

« The Intruder » de Roger Corman

«  Detroit » de Kathryn Bigelow

« Get out » de Jordan Peele

« I am not your negro » de Raoul Peck

« Dear white people » de Justin Simien

« L’homme qui défiait l’infini » de Matt Brown.

« American Pastoral » de Erwan McGregor

Ce film est beaucoup trop long, avec un préambule qui n’en finit pas. Près de trois heures pour raconter la triste destinée de Saartjie Baartman, avec des scènes qui s’éternisent, ou se répètent, c’est gâcher une mise en scène par ailleurs flamboyante, même dans la détresse la plus noire. En tirant sur la rallonge, Abdellatif Kechiche provoque l’ennui, l’irritation, l’étonnement, et le jeu des acteurs au diapason de sa dynamique se perd dans le fin fond des bouges et des cavernes miteuses. Il fallait  lancer Olivier Gourmet dans cette aventure de dompteur d’ours avant de devenir celui de la pauvre…

Review Overview

Le film

En changeant radicalement de registre, l’auteur de « La graine et le mulet » conserve toujours la même humanité. Mais le fond du problème est plombé par une démonstration qui n’en finit pas.

Avis Bonus : Il n'y en a pas

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