Synopsis: Gombo est un jeune éleveur mongol, qui vit en parfaite harmonie avec la nature dans une yourte en pleine steppe. Mis à part un oncle fantasque, lui et sa famille reçoivent peu de visite. Un jour, Gombo accueille Sergueï, chauffeur routier en panne dans la région. Une singulière amitié va naître entre ces deux hommes que leur mode de vie sépare.
La fiche du Disque
Le film
L’urga, c’est un bâton avec un noeud à son extrêmité. Les bergers mongols l’utilisent pour capturer leurs bêtes. Pour Nikita Mikhalkov, c’est aussi « le symbole de l’amour, de la solitude, et du pouvoir sur l’espace sans fin qu’est la steppe. »Cette ode sauvage, le réalisateur russe la reprend à son compte, en racontant l’histoire de Gombo, un jeune éleveur mongol qui vit paisiblement avec sa famille au cœur de cette nature encore inviolée.
La ville toute proche, il l’ignore jusqu’au jour où un employé d’une entreprise russe s’égare dans la région. Les deux hommes, que tout sépare, vont alors vivre une singulière amitié. Sous l’œil amusé des deux enfants et de la femme de Gombo, une ancienne de la ville qui à l’aide de patience et de tendresse, lui apprendra quelques « bienfaits » de la civilisation.
A l’opposé des films russes à l’époque gonflés par le vent de la perestroïka, « Urga » est un film paisible, emprunt d’une sérénité toute naturelle. En se laissant bercer par la splendeur des paysages, et la beauté des traditions nomades, Mikhalkov reprend l’histoire de son pays, là où ses collègues l’avaient laissée, voire délaissée.
Il nous parle de contrées fantastiques, où la poésie d’une télévision branchée contre nature vaut celle d’un insecte que tente d’apprivoiser le jeune fils de Gombo. Il conte des légendes urbaines dans lesquelles se perdent Gengis Khan et ses chevaliers servants.
Le passé qui se mêle au présent dans une fresque grandiose de simplicité et de modestie. Le réalisateur prend en effet tout son temps pour filmer des scènes ordinaires , conscient qu’un jour ou l’autre le temps rattrapera ce petit peuple égaré dans la marge de l’Histoire.
« Urga » se termine sur cette note un peu désespérée, ce constat d’impuissance face aux événements que Mikhalkov ne juge pas. Préférant à l’utopie des discours sans lendemains un hymne d’espoir et de liberté farouche repris en choeur par d’étonnants acteurs. On craque devant le gamin et la gamine, et l’interprétation sans excès des adultes. C’est « Urga », un film unique!
Review Overview
Le film
Lion d'Or et Prix du Public au festival de Venise, Urga nous conte l'histoire d'un jeune éleveur mongol et d'un ouvrier russe qui se rencontrent par le plus grand des hasards .Unique !
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