Synopsis: La découverte du corps d'une jeune fille dans un champ aux abords de Los Angeles va bouleverser l'existence de plusieurs personnes étrangères les unes aux autres mais liées d'une manière ou d'une autre à ce meurtre brutal.
La fiche du Disque
Le film
Deauville 2007, Grand prix du festival
Cinq séquences autopsient l’origine du meurtre d’une jeune fille. Cinq point de vue, tous féminins. La voisine qui découvre le corps, la sœur qui pense reconnaître son aînée, la mère de la victime, l’épouse du meurtrier présumé et la femme quelque temps avant sa mort.
Ces histoires tendent vers la même vérité et pourtant, logique mathématique implacable, elles filent en toute indépendance les unes des autres, évitant l’unicité finale du récit au profit d’une construction aussi primaire qu’originale. Comme un empilement de dossiers avant le réquisitoire définitif.
A chaque nouvelle page, on se presse pour découvrir la suivante avec la mise en garde de la réalisatrice ; ici rien n’est acquis et la confusion des genres conduit aussi à celle des certitudes.
En matière de désordre, Karen Moncrieff connaît bien ses gammes. Auteur et scénariste, elle nous conduit sur des chemins pas très droits, des sentiers à peine balisés, et chaotiques au possible. Alors le récit nous échappe, mais pas les personnages. Des portraits de femmes, au plus près de leurs sentiments, étrangères les unes aux autres, mais si proches par la violence qui un jour ou l’autre les a envahies au point de les river à jamais à un destin commun.
Loin de les harceler, Moncrieff les accroche à une esthétique un peu trop mijaurée à mon goût, comme cette musique à la rengaine appuyée. Ce qui rend le fond du décor un rien superficiel, alors que l’avant scène donne le ton juste d’un récit mille fois répété dans les coulisses du septième art.
Mais on y croit encore à cette histoire que piétinent avec tendresse ou maladresse des personnages parfaitement campés par Toni Collette , Rose Byrne , Mary Beth Hurt , Marcia Gay Harden, ou bien encore Brittany Murphy .
Ce quintet, si féminin, aurait pu aussi décrocher à Deauville une distinction collective. Elles ne se rencontrent jamais, mais incitent l’histoire à les réunir dans un accord commun : celui d’une interprétation qui jamais ne se force. La mise en scène, il est vrai, a déjà donné…
Review Overview
Le film
Malgré une réalisation un peu trop esthétisante à mon goût, ce film entre thriller et revendication sociale, donne avec justesse et naturelle la parole aux femmes en quête d’une réelle liberté. Elles s’en saisissent merveilleusement bien par l’intermédiaire des cinq comédiennes au cœur de chaque séquence.
Avis Bonus : Il n'y en a pas
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