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« Terri » de Azazel Jacobs. Critique DVD

Synopsis: Orphelin élevé par un oncle souffrant, tête de turc de ses camarades et totalement ignoré par ses professeurs au bord de la crise de nerfs, Terri, s'est résigné à être un outsider et vit reclus dans sa solitude. Sa rencontre inattendue avec le vice principal de son lycée va changer sa vie.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Terri"
De : Azazel Jacobs
Avec : Jacob Wysocki, John C. Reilly
Sortie le : 22 janvier 2013
Distribution : StudioCanal
Durée : 101 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Alors, Terri de quoi parle ce film ? De l’éducation made in USA ? Du mal être adolescent ? De la tolérance ? De l’apparence des êtres ? Un peu de tout ça, bien évidemment, mais pas forcément, tant les sujets abordés ne le sont que par la marge, en surface ou bien de manière si désinvolte qu’on en sourit un peu, et puis pas du tout.
La désinvolture, c’est ce que m’inspire en premier la manière dont le scénariste Patrick Dewitt s’empare de l’obésité du héros (Jacob Wysocki, par ailleurs extraordinaire) pour le présenter tel un faire-valoir d’une idéologie de l’adolescence. Déjà par nature emblématique, elle devient cette fois réellement problématique face à un tel handicap physique. Mais Terri est ainsi fait, et on ne sait pas très bien comment il accepte sa condition.
photo-Terri-2011-3La façon de débarquer en pyjama dans les salles de cours tient plus de « La conjuration des imbéciles » que d’une quelconque révolte pré-pubère. Terri n’a pas l’air si mal dans sa peau, encaissant il est vrai les coups, qu’il ne rend jamais, ou alors d’une pirouette si intelligente qu’il en désarçonne jusqu’au proviseur de son bahutque joue tranquillement John C. Reilly.
Et là les choses se gâtent vraiment. Personnellement, je ne saisis pas très bien l’intérêt de sa  méthode pédagogique auprès d’un échantillon d’élèves plus ou moins indisicplinés, qu’il sélectionne, dit-il,  pour leur bon fond. Ca lui rappelle sa propre jeunesse, et en les rencontrant, il devient l’exemple vivant de la réussite sociale.
La thérapie ne suffit pas à donner de l’allant à un film qui patine de plus en plus, et ronronne gentiement autour d’une caméra qui ne sait plus sur quel plan fixer son objectif.

photo-Terri-2011-1
Désinvolte donc, ce réalisateur, lui aussi, qui gentiment écarte les pans de la folie qui aurait pu s’emparer de son film pour laisser entrevoir l’étrangeté des comportements humains. De Terri au principale, de son oncle à la secrétaire du bahut, ils sont quand même tous bien barrés dans leur univers  « no future»  à la limite kafkaien. A la limite seulement, tout étant ici très limite.

LES SUPPLEMENTS

  • Making of (10 mn)

Le point de vue du réalisateur avec plusieurs scènes de tournage sur un plateau où l’on apprend que « l’ambiance était très positive et ça m’inquiétait. Le revers de la médaille : on s’amuse mais le film est un fiasco.. »
Sur le choix des comédiens, il s’explique également alors que Jacob Wysocki, reconnaît au départ qu’il était intimidé, « terrifié par John C. Reilly. », mais qui bien sûr va le rassurer, et lui prodiguer de bons conseils
Le directeur de la photo y va de son couplet. Bref en peu de temps un bon panoramique sur le film

  • Scènes coupées (7.30 mn)

Il y en a trois dont celles concernant le personnage de Chad, que joue très bien Bridger Zadina. La séquence conduisant le principal, Terri et Chad à l’enterrement de la secrétaire méritait peut-être d’être retenue pour ce que l’on apprenait sur sa famille. Ou alors la dernière lorsque le principal lui dit ses quatre vérités sur l’enfant gâté qu’il est.

Alors, Terri de quoi parle ce film ? De l’éducation made in USA ? Du mal être adolescent ? De la tolérance ? De l’apparence des êtres ? Un peu de tout ça, bien évidemment, mais pas forcément, tant les sujets abordés ne le sont que par la marge, en surface ou bien de manière si désinvolte qu’on en sourit un peu, et puis pas du tout. La désinvolture, c’est ce que m’inspire en premier la manière dont le scénariste Patrick Dewitt s’empare de l’obésité du héros (Jacob Wysocki, par ailleurs extraordinaire) pour le présenter tel un faire-valoir d’une idéologie…

Review Overview

Le film
Les bonus

Bien que l’idée ait été plusieurs fois retenue au cinéma, elle partait ici sur un constat original. Mais une fois les présentations faites, elle est remisée au placard pour donner un film archi-convenu sur le mal être de l’adolescence. Le rôle-titre, Jacob Wysocki, excellent, sauve un peu la mise, mais il ne suffit pas à garantir l’authenticité de la démarche artistique.

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