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« Talk Radio » de Oliver Stone. Critique DVD

Synopsis: Depuis son studio de la station KGAB, Barry Champlain, animateur drôle mais cynique, déchaine les passions et les haines de ses auditeurs qui se confessent à lui, et qu'il pousse dans leurs retranchements avec son art de la provocation. La célébrité qu'il en acquiert ne tarde pas à lui monter à la tête.

La fiche du Disque

Le film : "Talk Radio"
De : Oliver Stone
Avec : Eric Bogosian, Ellen Greene,Leslie Hope , John C. McGinley , Alec Baldwin
Sortie le : 18 janvier 2012
Distribution : Carlotta Films
Durée : 104 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de Disque : 1
Le film
Les bonus

Les meilleurs dvd Janvier 2012 ( 4 ème )

C’est le cinquième long métrage de Oliver Stone .Quasiment passé inaperçu à sa sortie en 1988,  il évoque le quotidien nocturne d’un animateur de radio, Barry Champlain  en prise directe avec son auditoire.Le réalisateur de «The doors » demeure  dans la sphère réduite du studio, d’où ne s’échappent que par intermittence quelques flash-back et apartés.Le registre est celui de l’enfermement et de la paranoïa galopante, d’un individu qui maltraite son public, qui le lui rend bien.

Et qui en redemande , de cette joute verbale qui vire souvent au pugilat , tempo punching ball, et rythme effréné parfait pour un  Oliver Stone alors en quête d’une reconnaissance définitive. Il s’apprêtait à tourner «  Né un 4 Juillet ».

Sa mise en scène nerveuse et attentive au moindre fait et geste nous donne plusieurs séquences d’anthologie dont l’annonce d’un prochain viol en direct. On parle aussi de la dépénalisation de l’héroïne, de l’Holocauste et des juifs en général, dont fait partie Champlain.

C’est  l’Amérique qui se profile dans ces psychodrames où la haine,la colère,l’humiliation se déversent dans le trop plein de l’animateur que joue à la perfection Eric Bogosian , aujourd’hui disparu de nos écrans.

Passionné, enragé (la scène où il pète les plombs est hallucinante), dépité, amoureux, Barry Champlain est un fabuleux personnage que la caméra de Stone scrute sous tous les angles, avec cette particularité d’un double regard. Celui des auditeurs dont on n’entend que la voix, et qui n’ont pas accès à l’intimité du studio où d’autres personnes observent le manège de l’animateur : son patron, sa productrice et amante, son technicien, son ex femme qui débarque le temps d’un aller retour entre deux souvenirs. D’une pièce voisine, elle  lui fera une merveilleuse déclaration d’amour. Comme un coin de ciel bleu dans la nuit américaine.

LE SUPPLEMENT

  •       Rencontre avec Oliver Stone (27 mn). Ce qui ressort de cet entretien, c’est la satisfaction plusieurs fois affichée du réalisateur, qui explique bien pourquoi et comment ce film lui donne encore aujourd’hui du bonheur. On le comprend.

«  C’est un film que j’ai d’autant plus soigné que c’était quelque chose de monomaniaque » . «  Talk Radio » a été  imaginé d’après un monologue écrit et interprété par  Bogosian, à Broadway, «  auquel j’ai mélangé la biographie d’Alan Berg «  Talked to death », un animateur radio assassiné par un groupe d’extrême droite. »

« J’ai eu l’idée du film quand les radios libres débarquaient .Les auditeurs s’exprimaient pour la première fois, c’était nouveau pour moi, et donc une bonne idée de film à condition de bien mixer la pièce de théâtre et la biographie de Berg ».

Oliver Stone n’est pas avare sur sa technique de travail qu’il détaille à travers  les mouvements de caméra, l’absence de profondeur de champ, le début de la Steadycam, le traitement audio, « très important pour un film où l’on entend beaucoup les voix, sans voire les visage… »

L’accueil très mitigé du public et souvent détestable de la critique, à une époque où le film doit affronter des poids lourds (Noël 1988), lui pèse encore beaucoup … Ce dvd est une séance de rattrapage à ne pas manquer .

 

Les meilleurs dvd Janvier 2012 ( 4 ème ) C'est le cinquième long métrage de Oliver Stone .Quasiment passé inaperçu à sa sortie en 1988,  il évoque le quotidien nocturne d’un animateur de radio, Barry Champlain  en prise directe avec son auditoire.Le réalisateur de «The doors » demeure  dans la sphère réduite du studio, d’où ne s’échappent que par intermittence quelques flash-back et apartés.Le registre est celui de l’enfermement et de la paranoïa galopante, d’un individu qui maltraite son public, qui le lui rend bien. Et qui en redemande , de cette joute verbale qui vire souvent au pugilat , tempo…

Review Overview

Le film
Les bonus

Eric Bogosian dont on redécouvre ici le fabuleux talent a disparu de nos écrans et c'est bien dommage. Le film de Stone que l’on redécouvre également est une superbe occasion pour remettre les pendules à l'heure. Cinéphile à vos écrans !

Avis Bonus : Une demi-heure en compagnie de Oliver Stone qui ne raconte pas n'importe quoi, c'est très instructif

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