A l'occasion de l'anniversaire de la mort accidentelle du fils aîné , une famille se retrouve pour une journée d'été. Sans effusion, ni drame , on se redit les choses , on se dit que l'on s'aime . C'est tout bonnement merveilleux .
La fiche du DVD
Le film
La thématique autour des réunions de famille ne manque pas.De la comédie au drame intégral comme ce « Festen » danois de Thomas Vinterberg, vraiment très bien. Quand le sujet nous vient du pays du soleil levant , l’étonnement lié à la curiosité est encore plus surprenant . Avec Kore-Eda Hirokazu, la visions est extraordinaire, d’une humilité confondante .
Peu de moyens dans la longue et parfois lente mise en scène, des dialogues réduits ,un jeu d’ acteurs minimaliste, dans un décorum inédit : l’application de la règle des trois unités.
« Still walking » se déroule pendant une seule journée d’été à Yokohama au sein d’une famille qui commémore la disparition du frère aîné. Quinze ans plus tôt, il tentera de sauver un enfant de la noyade.
Prétexte ou vœu pieux, ces retrouvailles se confinent principalement dans les préparatifs du repas et le repas lui-même. Une cérémonie, avec ses codes particuliers, qui peuvent nous échapper, mais qui réussissent captiver par leur élégance, leur sobriété , et la sérénité qui s’en dégage .
On est loin des règlements de compte, même si dans l’étouffé des regards, le murmure des cloisons , chaque tension est perceptible . Elle est plus particulièrement personnalisée par le père, magnifique dans son refus de communiquer . Magnifique par l’interprétation de Yoshio Harada .
Il en devient drôle, prêt à craquer pour un sourire ou un enfant qui le regarde dans toute son innocence. La mère, est tout aussi bien interprétée par Kirin Kiki dans les nuances de la vieille dame qui sans élever la voix , et sous son air débonnaire ,réussit à dire tout ce qu’elle a sur le cœur .
Au début du making of on voit la petite équipe court après le réalisateur qui se fait attendre. La chose est est assez courante.
Plus sérieusement le travail de mise en scène est bien expliqué autour du personnage principal, le frère qui n’est pas mort. Hiroshi Abe lui donne une dimension incroyable et paradoxale
. A l’image d’un récit qui ne semble qu’effleurer cette journée d’été, alors qu’il est d’une profondeur inouïe.Le comédien demeure à la surface des sentiments. Il ne se livre pas , bien que déboussolé et mal à l’aise dans sa peau d’enfant qui n’aurait pas grandi , malgré son récent mariage avec une veuve .
Un autre sujet affleure dans cette valse à contre temps parce que l’on ne sait pas comment dire aux gens qu’on les aime. C’est tout le message ( ne parlons pas de morale ) de Kore-Eda Hirokazu qui l’épice d’un léger brin d’humour . La poésie du cœur .
Suppléments : Film en VOST – Making-of (15 min)
Review Overview
Le film
Au cinéma la thématique autour des réunions de famille ne manque pas. Rien de tout ça ici, mais une simple journée au cours de laquelle on se souvient ...
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