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« Route Irish » de Ken Loach. Critique DVD

Synopsis: En septembre 2004, Fergus (ancien des SAS) persuade son ami d’enfance Frankie (ancien para) d’intégrer son équipe d’agents de sécurité, à Bagdad, pour un salaire mensuel de 12.000 livres, non imposable.

La fiche du DVD

Le film : "Route Irish"
De : Ken Loach
Avec : Mark Womack, Andrea Lowe
Sortie le : 17 aout 2011
Distribution : Diaphana
Durée : 104 minutes
Film classé : Accord parental souhaité
Nombre de DVD : 1
Le film

Une fois n’est pas coutume, Ken Loach est en retard. Quitte à évoquer la guerre et l’après guerre en Irak, autant imaginer un scénario plus original que celui de Paul Laverty, qui à la louche rattrape une dizaine de films tournés ces dernières années, entre Bagdad et Kaboul.

« Brothers« , »Green zone« , « Démineurs« , « La bataille de Bassora« il y a un peu de tout ça sur cette route irakienne jugée la plus dangereuse du pays .

Pour y circuler, diplomates, politiciens, médecins, journalistes s’attachent les services de gardes du corps dûment rémunérés,à l’image de Fergus et Frankie ,amis depuis toujours et ancien para et membre des services secrets anglais.

L’entourage découvre peu à peu le véritable visage de ses proches

Quand Frankie meurt au cours d’une opération sur la route Irish, la  rage et le désespoir de son copain le conduisent rapidement à mettre en doute la version officielle.Depuis Liverpool, il commence son enquête

Le canevas est  gros  comme une maison. Le cinéaste s’y engouffre avec discrétion, jouant très serré sur les personnages cadenassés dans un huis clos où le passé des deux gardes du corps, se révèle peu à peu à leur entourage.

Les contractors comme on les appelle sont plus haïs par la population, que l’armée d’occupation.Ce n’est pas la moindre des révélations de la veuve de Frankie qui découvre  au fur et à mesure de l’enquête, un mari, un homme qu’elle ne connaissait pas.

A ce stade, le reportage de guerre et le documentaire rythment les attentes du spectateur, et l’implication de l’intime au cœur d’un drame collectif.C’est la patte Ken Loach qui nous a donné le meilleur avant ce scénario gâché ( Paul Laverty, pourtant ) qui en dit trop et , se prend les fils dans un écheveau brouillon et maladroit.

Ça patine tout autant dans le casting, honnête, mais sans excès, avec pour seul point de repère un nombre impressionnant de fuck et fucking en tout genre .Non content de ne pas savoir comment mettre un terme à son histoire, Loach en perd son latin- Fuckin !

MAIS ENCORE

Ce film signe le retour de Ken Loach au film politique après l’étonnant et  excellent « Looking for Eric «  dans lequel la satire sociale, toujours présente, était ménagée par une folie douce et joyeuse liée au personnage d’Eric Cantona. C’est un film absolument à voir.

« Route Irish » s’inspire de l’histoire d’un certain Robert, ex-parachutiste, victime d’une embuscade en Irak. Le scénariste attitré de Ken Loach, Paul Laverty raconte que ce soldat fut ramené à sa soeur à Glasgow par avion, via le Koweit, dans un cercueil en bois qui « ressemblait à un énorme cageot« . Aucune cérémonie officielle pour ce soldat membre d’une compagnie de guerre privée.

Une fois n’est pas coutume, Ken Loach est en retard. Quitte à évoquer la guerre et l’après guerre en Irak, autant imaginer un scénario plus original que celui de Paul Laverty, qui à la louche rattrape une dizaine de films tournés ces dernières années, entre Bagdad et Kaboul. "Brothers","Green zone", "Démineurs", "La bataille de Bassora"il y a un peu de tout ça sur cette route irakienne jugée la plus dangereuse du pays . Pour y circuler, diplomates, politiciens, médecins, journalistes s’attachent les services de gardes du corps dûment rémunérés,à l’image de Fergus et Frankie ,amis depuis toujours et ancien para et…

Review Overview

Le film

A force de bavardage et de redite, Ken Loach nous embrouille les pinceaux sur une toile judicieusement ébauchée autour d’un triptyque quasi amoureux.Mais l’ébauche ne donne par la suite qu’une explication de texte,laborieuseEn revenant sur les pas de ses confrères, Ken Loach n'arrive pas à s'en distinguer.Pâle copie d'un sujet éminemment sensible, ça ne lui ressemble pas.

Avis Bonus : Il n'y en a pas

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