Synopsis: Robert Crumb devint à la fin des années 60 le pape de la bande dessinée underground américaine. Né en 1943 dans une famille typique de la classe moyenne, il s’imposa à l’âge adulte comme le premier satiriste de la contreculture avec des personnages tels que Fritz the Cat ou Mr Natural.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Le pape de la bande dessinée underground américaine ! Avec ses héros comme Mr Natural, dont il nous parle ici en long et en large ou, Fritz the Cat, il s’impose comme le premier satiriste de la contre-culture
Créateur aux facettes multiples , Robert Crumb explore différents thèmes : la famille, le sexe, la musique, les hippies, l’argent, la religion et bien sûr lui même, ses obsessions et ses relations avec les femmes, qu’il dit détester ! Ses dessins toujours libres et souvent satiriques portent néanmoins un regard acéré sur la société moderne.
- *Crumb » de Thierry Zwigoff (121’, 1994)
Ouah, quel voyage au pays de n’importe où, du n’importe quoi et qui importe beaucoup après deux heures d’immersion totale chez Crumb. Une réalité que l’artiste a tutoyée sur des centaines de dessins, boomerang salutaire « d’un débile profond » selon la belle-famille. Mme Crumb est pourtant toujours à ses côtés, et il faut en vouloir quand l’individu reconnaît sans ambages son hostilité à l’égard des femmes. « Tout serait plus simple si je la gardais pour moi, mais elle s’impose d’elle-même sur le papier ».
Ca peut remonter à sa tendre enfance, quand il lorgne sur les copines de l’école, avant de les croquer méchamment sur ses premiers carnets. Pourtant, face à son ex, sa première petite amie, ne se laisse pas démonter par son coup de crayon aussi cruel que réaliste.
La famille chez Crumb a une importance primordiale.Les deux frangins Charles, un brin bizarre et Max l’ancien souffre douleur participent à la rencontre. La mère qui ne voulait pas se faire filmer devient intarissable. Un à-côté bien sympathique avant que le créateur n’aborde de façon directe sa manière de travailler depuis les années soixante, « où j’ai compris que je dessinais sous LSD, l’aspect sordide de l’inconscient américain ».
Il faut le suivre dans sa longue et passionnante étude de texte de Mr Normal et Flakey Foont, avec « le pire dessin qui ait été imaginé, le plus dégueulasse de la BD ». Pour Ooga Booga, on parlera bien évidemment du racisme latent « quand vous êtes un libéral » souligne un critique. « Mais sa façon de jouer avec vous amène à vous poser des questions, sur votre attitude, vos stéréotypes et alors tout se complique ». Effectivement.
- Crumb et la musique (8’). Un extrait du film « Les primitifs du futur » qui donne envie de voir et d’entendre l’intégralité de cette rencontre.
Au banjo, il accueille le musette de Dominique Cravic, un face à face inattendu avec l’artiste américain, qui enregistrera un disque avec le groupe français (Cravic, Milteau, Lefebvre…). Mélange de vieux blues et musette, ça s’écoute gaiement, avec les dessins de Crumb à l’appui. Et une prédilection pour les années 1920-1930.
- « Parlez moi d’amour » de Stéphane Beaujean (27.29 mn). Entretien avec Jean-Luc Fromental.
Mal à l’aise dans l’exercice de communication, R.Crumb n’accorde quasiment jamais d’entretien. C’est pourtant sans retenue, dans cette interview exclusive, qu’il revient avec sa femme Aline sur leur intimité, les dessins, les influences artistiques, l’évolution depuis les années 70… Si la VO est la bienvenue, les sous titres font défauts…
Review Overview
Le film
C’est un formidable voyage dans l’univers du créateur de Fritz the Cat. Mais attention, à l’image de ses dessins, c’est cru et ça décoiffe pas mal. Féministes s’abstenir … Dommage que le second documentaire, " Parlez moi d'amour" ne soit pas sous titré