Synopsis: Simon, un représentant d'une cinquantaine d'années, mène une vie ennuyeuse jusqu'au jour où il décide de retrouver les assassins de son meilleur ami, Mickey.Deux ans plus tôt, Marx, un truand vieillissant, avait pris sous son aile Johnny, un jeune homme un peu stupide, à qui il a appris les rudiments du métier.
La fiche du DVD
Le film
- Meilleur dvd Juillet 2011 ( 9 ème)
- César meilleure première œuvre, meilleur espoir Mathieu Kassovitz, montage Juliette Welfling
- Prix Georges Sadoul 1994
En 1993, Jacques Audiard signe son premier long métrage. L’ombre du père est omniprésente. Ce handicap, il s’en affranchit en posant sa caméra de manière très personnelle pour un cinéma de genre, le film noir.
Elle est entièrement au service de l’histoire et de ses personnages inspirés du roman de Teri White « Triangle ». Elle s’amuse (contre-plongée, ras du bitume, flou plus ou moins artistique…) pour donner un point de vue, une signification ou une direction à venir. L’esthétique pour l’esthétique repassera.
Mais une attention toute particulière pour les comédiens. Cette fois, la direction d’acteurs n’est pas un gros mot ( des réalisateurs réfutent l’appellation alors que certains comédiens n’ont « pas besoin d’être dirigés » ). Jacques Audiard dessine de formidables portraits.
Le jeunot de l’époque, Mathieu Kassovitz, chien perdu sans collier,tout bonnement stupéfiant. Il colle aux basques d’un individu étrange, qui va de ville en ville, écumer les tripots et les arrière-boutiques et tente sa chance au poker. Au fil de leur filmographie, de grands acteurs ont une fâcheuse tendance à se répéter (Arditi, Dupontel, Bacri…).
Jean-Louis Trintignant, se régénère lui, face à l’innocence de son jeune compagnon, et à la verve bienfaitrice de ce réalisateur plein de promesses, qui lui confie les frusques d’un personnage haut en couleur, et bas en sentiments.
Il est donc question d’une filiation père-fils,contre-nature ,d’un regard déviant sur la transmission pour ce vieux baroudeur symptomatique.
On ne sait trop ce qu’il cherche dans une quête parallèle à un autre zozo tout aussi bizarre, qui pour venger l’assassinat d’un ami, sillonne lui aussi les routes de France .Il faut voir Jean Yanne, tapoter sur son petit piano une vague mélodie jazzy, au fond d’une camionnette bringuebalante pour saisir la tempête intérieure qui le chavire.
Comme dans les meilleurs polars (et celui-ci demeure une référence) les parallèles sont faites pour se rencontre.Point d’orgue fatidique à un road movie savoureux, aux dialogues souvent étincelants d’ironie et de naïveté. Chez les Audiard, on ne se refait pas.
Ce film fait partie d’un coffret avec « Sur mes lèvres » tout aussi excellent
Review Overview
Le film
Un premier film qui bouscule les codes du film noir,sur un montage en forme de montagne russe,c'est déjà un bon point.L'autre grande réussite est d'avoir placé l'histoire en fond d'écran pour mieux donner vie à des personnages qui en croquent avec gourmandise : les comédiens sont prodigieux
Avis Bonus : Il n'y en a pas
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