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« Quelques heures de printemps » de Stéphane Brizé. Critique DVD

Synopsis: A 48 ans, Alain Evrard est obligé de retourner habiter chez sa mère. Cohabitation forcée qui fait ressurgir toute la violence de leur relation passée. Il découvre alors que sa mère est condamnée par la maladie. Dans ces derniers mois de vie, seront-ils enfin capables de faire un pas l’un vers l’autre ?

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Quelques heures de printemps"
De : Stéphane Brizé
Avec : Vincent Lindon, Hélène Vincent
Sortie le : 06 février 2013
Distribution : Diaphana
Durée : 104 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Les meilleurs dvd février 2013 ( 4 ème )

A la lecture du résumé, n’imaginez pas ce que vous n’avez pas envie de voir. Le thème c’est le suicide assisté.  La mort, la déchéance, l’abandon, la solitude, se retrouvent dans cette idée d’un récit de fin de vie. Mais pour Stéphane Brizé, il y a autre chose et c’est vers cette lumière inattendue qu’il nous conduit en élaguant tous les thèmes possibles, morbides, et réfractaires au sujet abordé.

Le scénario de Florence Vignon couronne l’ensemble.

Une interprétation sans faille de la part de Vincent Lindon, toujours aussi inspiré, et la vision éclatante qu’Hélène Vincent confère à son personnage, nous font très vite oublier que derrière tout ça, il y a un jeu. C’est la grande force de ce film qui sans jamais utiliser les ressorts du documentaire, donne vie et consistance à ce couple désuni, une mère veuve, un fils à la dérive, qui jamais ne se sont vraiment parlés, vraiment compris.

Après le film  » Puzzle », cette activité serait-elle cinématographique ? Ou bien tout à fait appropriée à la mémoire …

A sa sortie de prison, Alain, sans le sou, ni boulot, retourne vivre dans la grande maison familiale où les retrouvailles avec la mère tournent vite à l’affrontement. Dans sa petite vie désormais bien rangée, Yvette, gravement malade, donne le change. C’est par hasard que son fils découvre qu’elle a fait le choix du suicide assisté.

L’autre parcours qui commence alors entre ces deux êtres n’est pas forcément celui auquel on pourrait s’attendre. Stéphane Brizé s’écarte à tout prix du film à thèse pour s’attacher aux difficultés d’une filiation qui n’arrivera jamais à percer la mésentente chronique.

Le réalisateur est attentif à chaque caractère, et recueille aussi auprès des seconds rôles (le voisin Olivier Perrier, la copine Emmanuelle Seigner) de précieux instants de vie. Des instants de vérité, des moments vrais. C’est du grand et beau cinéma.

 

 

LES SUPPLEMENTS

  • Entretien avec le réalisateur (26 mn) . Il parle avec beaucoup d’affection des comédiens, et notamment de Vincent Lindon, en qui il se reconnaît pleinement. « C’est un mauvais élève en ce sens qu’il refuse l’obstacle quand il estime qu’il n’est pas à la bonne hauteur. Peu d’acteurs ont cette sensibilité devant une scène qu’ils n’arrivent pas à saisir. Vincent le dit et on retravaille ».

Une des caractéristiques de Stéphane Brizé qui raconte ici par le détail sa manière de travailler. Ca vaut un making of. Ecoutez le bien raconter comment par exemple il s’y prend pour la lumière, effectivement très particulière dans ce film. « A la façon de Ken Loach, il y a quasiment une fenêtre dans chaque plan, ce qui donne une dynamique à l’image ».

Sa philosophie de la mise en scène mérite aussi le détour, quand il dit vouloir « capter des instants de vérité, nés du réel, du vrai. J’ai une place d’observateur et je bouge le moins possible, c’est très organique ».
Enfin, dernier exemple avec la musique qui est celle d’un autre film « L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford ». La manière dont il a obtenu les droits de cette musique est amusante….

  • Castings des comédiens (15mn)
  •  Le film commenté par Stéphane Brizé
Les meilleurs dvd février 2013 ( 4 ème ) A la lecture du résumé, n’imaginez pas ce que vous n’avez pas envie de voir. Le thème c'est le suicide assisté.  La mort, la déchéance, l’abandon, la solitude, se retrouvent dans cette idée d’un récit de fin de vie. Mais pour Stéphane Brizé, il y a autre chose et c’est vers cette lumière inattendue qu’il nous conduit en élaguant tous les thèmes possibles, morbides, et réfractaires au sujet abordé. Le scénario de Florence Vignon couronne l'ensemble. Une interprétation sans faille de la part de Vincent Lindon, toujours aussi inspiré, et la…

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