« Peter’s friends » de Kenneth Branagh .Critique DVD

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Peter-s Friends"

De : Kenneth Branagh

Avec : K.Branagh, Alphonsia Emmanuel, Emma Thompson

Sortie le : 23 janvier 2013

Distribution : Koba Films

Durée : 100 minutes

Film classé : Tous publics

Nombre de DVD / Blu-Ray : 1

Meilleur dvd Janvier 2013 ( 5 ème )

Noël, la fin d’une année, un manoir quelque part en Angleterre. Peter y reçoit ses amis pour fêter le nouvel an. Ils ne se sont pas vus depuis quatre ans…On imagine leur bonheur, et la joie des retrouvailles.  En peu de mots et peu d’images, Kenneth Branagh vient déjà de nous raconter tout ça, et nous n’en sommes qu’aux présentations !

Un couple bien installé, une célibataire, deux tourtereaux en goguette, c’est la vie qui va, et  sous le vernis de la légèreté, c’est très drôle et bien émouvant. On fait rapidement partie de la famille, avec qui l’on partage la joie et la bonne humeur, mais aussi  les petites manies, derrière lesquelles se cachent parfois des drames insoupçonnés.

Branagh ne tourne pas longtemps autour du pot. Il nous fait l’amitié sur de grosses et belles  tranches de vie dans lesquelles chacun  trouve de quoi croquer ses propres souvenirs. En évitant la nostalgie, il laisse seulement filer quelques instants de mélancolie, autour d’un verre, ou d’une excellente table qui très vite nous entraîne  dans une farandole de fous rires et de maladresses, de révélations et de règlements de comptes.

Que l’on ne me parle pas  d’un film choral, ce terme qui à l’époque (1992)  n’était d’ailleurs pas utilisé. Il est de toute façon inapproprié et galvaudé. «  Peter’s friend » c’est une excellente galerie de portraits que le réalisateur présente les uns après les autres pour  les réunir auprès de ce Peter, admirablement interprété par Stephen Fry. Il est relayé par d’aussi bons comédiens que Branagh en personne, Emma Thompson ou bien encore Phyllida Law qui dans le rôle de la gouvernante, apparaît peu, mais chaque fois avec une justesse surprenante.

Branagh pour son troisième film (après «  Henri V » et «  Dead again », déjà très remarqués) se révèle être un directeur d’acteurs et un metteur en scène, cent coudées au dessus du lot.  Un réalisateur fin et subtil qui sur un sujet rebattu a su renouveler le genre dans une comédie parfaitement anglaise. Il y a de la distinction dans le rire, jamais gras et la distance nécessaire, presque respectueuse pour soulager les plaies à l’âme et le mal au cœur.

Ce film n’a pas vieilli d’une image. 1992, faites le compte : quand on aime on a toujours trente ans !