Une histoire vraie, un défi au sommet des Alpes Bavaroises en 1936, alors que le parti nazi exacerbe la suprématie de la race aryenne. Ce film méconnu mérite de ne pas le rester .
La fiche du Disque
Le film
Un ovni cinématographique , une petite perle . Je n’ai amais entendu parler de ce « Duel au sommet » ( « North face » le titre original est beaucoup plus parlant ) ni de ce réalisateur Philipp Stölzl qui signe là son premier long métrage .
Coup de chapeau à l’artiste pour sa maîtrise , et l’inconscience de son sujet campé à 3.000 mètres d’altitude dans les Alpes bavaroises .
Je me demande comment il réussit la prouesse de nous emmener si haut, dans le froid et les tempêtes de neige pendant près de deux heures , sans trouver à redire .
L’ histoire est vraie : pendant l’été 1936, deux militaires bavarois se lancent à l’assaut de la face Nord(« Nordwand « ) de l’Eiger, réputée comme étant l’une des plus inaccessibles du massif des Alpes bernoises. Il s’agit de Benno Fürmann, et Florian Lukas .Une équipe autrichienne, constituée de membres du parti nazi , les talonne . Elle veut être la première au sommet.
Depuis leur chalet douillet, confortablement installés, les journalistes suivent l’événement à la longue vue , et aux jumelles. Je ne sais jusqu’à quel point le réalisateur stigmatise la profession. Mais rapportée aujourd’hui, la scène est toujours réaliste.
De leur tour d’ivoire, ils ne peuvent pas tout voir, tout ressentir , comme nous le suggère la caméra impétueuse de Stölzl , au plus près du péril grandissant .
Les erreurs de cheminement, le matériel défaillant , la souffrance humaine … tout cela pourrait paraître surfait, ennuyeux, surtout pour un néophyte de l’escalade alors que c’est un véritable film d’aventure. Le dénouement est imprévisible…
A l’image de cette mise en scène qui sans insistance, mais très intelligemment revient de temps en temps vers le chalet où les hommes et les femmes devisent sur tout et n’importe quoi . L’une d’entre elles , journaliste , est plus particulièrement fascinante dans son rapport qu’elle entretient avec les deux hommes partis dans la montagne .
C’est Johanna Wokalek qui la même année ( 2008 ) tournait également « La Bande à Baader » . Deux rôles aux antipodes parfaitement assumés.
Un commentaire
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