L'histoire drôle , mais dépressive d'un ancien skieur professionnel qui se laisse glisser sur la mauvaise pente. L'idée d'avoir un fils à l'autre bout de la Norvège , le remet un peu d'aplomb...
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
- Festival de Berlin en 2009 :prix FIPRESCI et prix Europa Cinéma
Ce film pose plein de questions techniques et existentielles (mais de façon très décontractée) . Les réponses sont en partie fournies par les scènes coupées proposées en supplément. La réaction du public a souvent été prise en compte (il ne comprenait pas, il n’aimait pas, il s’ennuyait …) et au final on se retrouve avec un moyen métrage assez surprenant.
Il raconte l’histoire d’un ancien skieur professionnel, Jomar Henriksen (Anders Baasmo Christiansen) employé sur les pistes d’une station de ski au centre de la Norvège. Il se néglige et passe son temps à fumer, boire et, surtout, à ne rien faire.
Lorsque Lasse, qui lui a piqué sa copine , lui révèle qu’il a un fils , Jomar voit là l’occasion de sortir de son état dépressif. Commence alors un voyage à moto-neige à travers la Norvège, ponctué de rencontres loufoques et d’aventures insolites…
On pense un peu à « Une histoire vraie » de David Lynch , ( l’histoire d’un gars qui travers les USA sur un tracteur ) mais le ton est tout autre, et la réalisation plus sommaire. Le jeune réalisateur norvégien qui signe son premier film a dit-on voulu « un road-movie délirant qui tourne volontairement en dérision une certaine tendance dépressive du cinéma norvégien contemporain. »
Je veux bien (je ne connais pas le cinéma norvégien sur le bout de la pellicule), mais personnellement ce qui m’a beaucoup plus dans « Nord » c’est l’ambiguïté du héros construit sur un échec et en quête d’un autre échec possible. A quoi s’attache réellement Rune Denstad Langlo en suivant ce personnage dans son errance aussi désespérée (il perd la vue quelque temps, il chaparde et se fait tirer dessus) que les havres de paix qu’il rencontre par le plus grand des hasards.
Le tout sur un fond dépressif, plutôt drôle et amusant, et surtout surprenant pour un spectateur peu coutumier de ces grands espaces blancs, filmés à perte de vue. Les hommes et les femmes, qui le peuplent , souvent solitaires, épousent le même rythme, la même ambiance et nous donnent à voir et à entendre une histoire extraordinaire.
Plusieurs scènes ont de quoi marquer les esprits, dont celle de la mort d’un homme au cœur d’un désert de neige. Dans sa simplicité elle est d’une extrême grandeur. Un peu à l’image du film auquel on se laisse prendre sans trop y faire attention mais la fin d’une sècheresse absolue nous ramène à la dure réalité de la fiction . De quoi perdre le nord.
- Scènes coupées avec commentaires audio du réalisateur ( 13 mn )
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