Synopsis: Jane, une ex-chanteuse devenue handicapée à la suite d'un accident, reçoit des nouvelles de son fils. Devon reprend contact avec sa mère car il souhaite l'inviter à sa communion. Elle va alors traverser tout le pays en compagnie d'un copain, un peu égaré...
La fiche du Disque
Le film
Les bonus
Dans son interview, Olivier Dahan évoque le travail des critiques qui ne l’ont pas épargné. « Ils font leur métier, mais une fois mon film terminé, j’en suis assez détaché, ça ne me touche pas trop. Je regrette seulement que ce qu’ils disent ne m’aide pas à m’améliorer, ou à voir ce que j’ai raté. Ces critiques n’étaient pas très fouillées ».
C’est avec distance, voire élégance que le réalisateur reçoit sa volée de bois vert, qui à mon humble avis n’est pas méritée. Mais il a le tort d’avoir commis un biopic (« La Môme ») qui fut un grand succès et dont certains ont pu prendre ombrage . Et surtout, il est français.
Alors imaginez ce road movie musical, au cœur de la Louisiane, avec une équipe entièrement américaine et le voici taxé d’inconsistant et de lourdingue.
J’ai pris un grand plaisir à suivre l’histoire de cette ancienne chanteuse, handicapée, qui en compagnie de son ami, un peu dérangé sur les bords, entreprend un périple à travers les États-Unis, pour assister à la communion de son fils.
Comme les personnages sont attachants, on les prend très rapidement par la main pour les accompagner dans leurs déambulations, pas toujours très nettes.Diminués physiquement, ce sont des victimes désignées dans une société où tu marches ou tu crèves.
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, à l’image de ce film qui semble improviser chaque nouveau lever de soleil. Scène après scène, le prévisible s’évacue devant la candeur et la naïveté de notre duo emporté par une véritable ballade country (c’est aussi un très beau film sur la musique), une complainte sociale sur un monde, résolument optimiste, malgré tout.
Renée Zellweger en paraplégique énergique est le fer de lance de cette partition enchantée que Bob Dylan agrémente d’une excellente bande-son, relayée par l’ombre du grand blues man Robert Johnson. Elle donne véritablement le ton de cette comédie douce amère, où Forest Whitaker en schizo entêté réussit son étonnant périple.
Dahan aurait pu nous épargner certaines scènes sous hallucinogènes. Son petit côté Chaplin le rattrape dans quelques plans avec Madeline Zima, dont la route va bientôt croiser celle de nos deux héros.
Dans sa tristesse névrotique, la jeune femme a quelque chose de Virginia Cherrill, fleuriste aveugle dans « Les Lumières de la ville ».. Et son dialogue derrière la vitre d’un restaurant avec Whitaker est tout à fait chaplinesque.
Ce qui rajoute au charme de ce film, petite poésie du quotidien, fluide et naturelle.
SUPPLEMENTS
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Interview de Olivier Dahan. Sharon Stone devait tenir le rôle de la paraplégique « mais pour des raisons que j’ignore encore, les financiers étaient réticents » révèle le réalisateur qui très simplement explique ici sa façon de travailler, le choix des comédiens et de l’auteur de la bande-son.
Ca tient du miracle. « Mon agent savait que j’aimais beaucoup Dylan et pour la chanson que compose l’héroïne je voulais une chanson originale. On lui a proposé et alors que l’on ne s’y attendait pas il l’a faite et puis il a demandé s’il ne pouvait pas en écrire d’autres pour le film. J’étais complètement heureux, je suis très fan, mais quand il a fallu travailler avec lui, j’avais un peu oublié qui il était. On bossait ».
- Making of .En noir et blanc, une image parfois approximative, très peu de commentaires, sinon ceux du directeur de la photo, mais aucun sous-titre. Ca reste un excellent documentaire surtout dans sa partie nocturne évoquant l’existence de Robert Johnson, qui influença Bob Dylan. Comme quoi , tout se tient dans ce film …
- Country, vous avez dit country ?
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Mais encore
J’aime bien les films qui tournent autour de la musique. Quand ils sont bons… « Wiplash » de Damien Chazelle, « Love et mercy » de Bill Pohlad en passant par « A hard day’s night » avec Les Beatles jusqu’à « This must be the place » ( Sean Penn, fabuleux ), « Good morning England » ( la première radio anglaise pirate ), « Walk the line » ( sur Johnny Cash ) , « Bird » de Clint Eastwood parlant de Charlie Parker, « Someone you love » de Pernille Fischer Christensen.- « Lady in the balcony » d’Eric Clapton – « En route pour la gloire » de Hal Ashby -« Inside Llewyn Davis » des frères Coen.
J’ai beaucoup moins aimé « Yesterday » de Danny Boyle, » Bohemian Rhapsody » de Bryan Singer, « Rocketman » de Dexter Fletcher …
Review Overview
Le film
Les bonus
Pour son premier film made in USA, l’auteur de « La Môme » signe un très beau road movie, émouvant et sincère. Un bel hommage aussi à la musique. La BO est signée Bob Dylan, ce qui ne gâche rien.
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