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« Mother » de Bong Joon-Ho . Critique dvd

Synopsis: Un loser asocial se retrouve accusé d'un meurtre particulièrement horrible. Sa mère se met en tête de trouver le vrai coupable afin de lui éviter la prison.

La fiche du DVD

Le film : "Mother"
De : Joon-Ho Bong
Avec : Won Bin, Kim Hye-Ja
Sortie le : 02 juin 2010
Distribution : Diaphana
Durée : 123 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD : 1
Le film
Les bonus

« Vous m’ignorez royalement, mais vous savez, je reviens quand même du commissariat… ». Do-joon a 27 ans. Loin d’être indépendant, sa naïveté le conduit à se comporter parfois bêtement, dangereusement, ce qui inquiète beaucoup sa mère.

Elle est veuve et élève seule ce fils unique, que l’on accuse un jour du meurtre d’une jeune fille. Il est le coupable tout désigné, et ses aveux le confirment. Sa mère n’y croit pas. Comptant sur son seul instinct, elle part à la recherche du meurtrier…

 La trame est convenue, son traitement  a priori classique, et la mise en scène tout à fait cadrée pour un film qui se dit policier. Mais le point de vue du cinéaste qui s’attache uniquement à celui de la mère, donne le ton.

Il alterne la comédie et la chronique sociale, au milieu d’une enquête plutôt tranquille. Les situations en porte à faux prêtent à sourire. Une impression renforcée par le regard qu’il porte sur ses personnages, on ne peut plus ambigus. Chaque fois, il les dédouble.

A commencer par nos héros dont cette mère volte face qui aime jusqu’à la folie et peut détruire de la même façon. Kim Hye-Ja très connue en Corée a ainsi été redécouverte dans son propre pays.

 «  J’avais  décelé chez elle une forme de tension unique, un côté noir » relève le réalisateur, «  quelque chose qu’elle n’avait jamais montré auparavant ».

mother

Un contre emploi salutaire que le jeune Won Bin exploite à son tour très bien pour mener son rôle de demeuré aux confins du possible, sans jamais caricaturer la maladie, encore moins la moquer. Genre « Dodeskaden » de Kurosawa.

Comme le réalisateur japonais, Joon-ho nous le rend extrêmement attachant, alors que tout son être n’est que sourde menace dans ce maelström.

 Il y a des images très composées (l’ouverture est sublime) et sans crier gare, la caméra nous entraîne dans une course poursuite un peu vaine (piéton contre Mercedes), teintée du burlesque ambiant et d’une dénonciation sociale, qui atteint des sommets avec l’avocat.

On le dit grand et puissant, on le découvre dans une scène hilarante  corrompue jusqu’en dessous de la ceinture.

 Magnifiquement photographié par Hong Kyeong-po, ce film amalgame les contraires, l’eau et le feu, l’outrance et la douleur, pétri de contradictions concordantes, il est extraordinaire.

LES SUPPLEMENTS

  • DANS LES COULISSES (20 minutes). Images de plateau, entretiens avec le réalisateur, les comédiens, le producteur,…  Ca n’apporte pas grand chose à la grandeur du film, sinon une réflexion intéressante de la directrice artistique sur l’importance psychologique de certains décors . On la voit déambuler dans le parloir et elle explique alors très clairement le choix différent de l’arrière plan sur la mère et le fils, et son implication sur la perception du spectateur.
Après quatre films, le réalisateur coréen a ouvert une nouvelle voie
  • MOTHER & BONG JOON-HO, par Jean-François Rauger (18 minutes)

Beaucoup plus instructif, ce regard critique et analytique sur « Mother » et les précédents films de BJH par ce critique de cinéma au journal Le Monde & Directeur de la programmation de la Cinémathèque française. Il évoque notamment , »un  lien maternel, qui relève de la pathologie, une passion maternelle poussée à l’extrême , jusqu’à  la folie, (…) et la folie c’est l’indifférence au réelle, c’est l’insensibilité, à la fois morale et physique  une idée déclinée pendant tout le film« .

« Vous m’ignorez royalement, mais vous savez, je reviens quand même du commissariat… ». Do-joon a 27 ans. Loin d’être indépendant, sa naïveté le conduit à se comporter parfois bêtement, dangereusement, ce qui inquiète beaucoup sa mère. Elle est veuve et élève seule ce fils unique, que l’on accuse un jour du meurtre d’une jeune fille. Il est le coupable tout désigné, et ses aveux le confirment. Sa mère n'y croit pas. Comptant sur son seul instinct, elle part à la recherche du meurtrier…  La trame est convenue, son traitement  a priori classique, et la mise en scène tout à fait cadrée…

Review Overview

Le film
Les bonus

le cinéma coréen a trouvé avec Bong Joon-ho et " Mother" une nouvelle voie, où les personnages marchent souvent à côté de leurs baskets, mais à un tel rythme et un tel plaisir,qu'on emboîte le pas sans discuter.

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