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« Melancholia » de Lars Von Trier . Critique DVD

Synopsis: A l'occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la soeur de Justine et de son beau-frère.Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Melancholia [Blu-ray]"
De : Lars Von Triers
Avec : John Hurt, Kristen Dunst
Sortie le : 3 janvier 2012
Distribution : Potemkine Films
Durée : 136 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Janvier 2012 ( 10 ème )

Malgré toutes ses qualités, ce cinéaste m’indiffère ou bien me plonge dans un malaise indicible . C’est une réussite quand il s’agit d’évoquer dans « Melancholia », la  dépression et autre symptôme psychique au sein d’une famille par ailleurs sérieusement pétée, voire totalement névrosée.

Ce côté foutraque qui au départ n’est pas pour me déplaire,( on pense un peu à « Festen » ) donne le ton de la dramaturgie à l’occasion d’un mariage épique .

Celui de la fille, Justine,au cours duquel les amabilités volent à mots feutrés, avant qu’ils ne déchirent le silence oppressant qui enserre la dite famille. Justine ne va pas bien. Elle s’enfonce inexorablement dans sa maladie, secourue avec beaucoup d’amour, par sa sœur, Claire que Charlotte Gainsbourg incarne avec une justesse confondante.

Au point de nous entraîner à son tour dans sa spirale dépressive, au fur et à mesure que la planète Melancholia se dirige vers la Terre...Elle craint la collision ,malgré les conseils avisés de son mari que Kiefer Sutherland campe lui-aussi de fort belle manière. Tout le problème est là.

De la direction d’acteurs à la mise en scène, Lars Von Trier est distant et devient froid avec ses personnages. Des interprètes à la hauteur du projet, et même dans des rôles secondaires, Charlotte Rampling et, John Hurt, font merveille.

Mais le sujet me plombe. Il est cafardeux et à trop vivre son film de l’intérieur, Lars Von Trier s’enferme dans un canevas mortifère auquel il est difficile d’échapper. A moins de vivre comme Justine dans un autre monde, qui à mes yeux n’est pas forcément celui de la mélancolie ou de la folie.

L’interprétation justement récompensée à Cannes de Kirsten Dunst  en donne une vision plus sereine, quand au bord du précipice, enfin libre,elle est la seule à trouver les mots. Elle qui jusqu’alors parlait si peu…

LES SUPPLEMENTS

  • Autour du film. Quelques clés, peut-être pour mieux le comprendre.« Je suis enclin à la mélancolie, ou pour le moins j’ai mes névroses » prévient le réalisateur .Une psychologue intervient pour dire que la mélancolie n’est pas un terme clinique, mais un trait de la personnalité  «  qui est directement lié au style explicatif de la personne »…
  •  La conférence de presse à Cannes (40 mn). «  Ce n’est pas un film sur la fin du monde » rétorque le réalisateur à un journaliste «  mais un film sur un état d’esprit. Mais je n’ai pas grand-chose à en dire, sauf que je suis heureux d’être ici ». Ambiance. Heureusement il répondra ensuite aux nombreuses questions, le sujet controversé sur les juifs ayant été coupé au montage, quand même.

Kirsten Dunst : « LVT est le seul réalisateur qui écrit des films pour des femmes. Il n’y a pas beaucoup de rôles pour les femmes que ceux qu’il écrit. Je me suis alors rendu très disponible »

Charlotte Gainsbourg n’est pas forcément d’accord: «  Pas vraiment l’impression que l’on fait des portraits de femmes, je ne vois pas la différence que l’on peut faire entre les personnages des hommes ou des femmes ».

  • Filmbyen, documentaire (54 mn) .Ou la cité du film. Un complexe lié aux médias, à la musique, au cinéma, via la société de production Zentropa dont Lars Von Trier est l’un des piliers avec le producteur Peter Jensen , un couple dont il est beaucoup question .

Leurs relations de travail sont assez étonnantes et Jensen reconnaît que sans lui les films de Von Trier serait beaucoup plus intellos «  mais c’est seulement parce que je me mets à ronfler, quand ça devient trop barbant, trop intello ».

Un principe, Lars Von Trier fait ses films en toute indépendance et Peter Jensen dirige seul la société Une vision collective du travail unique (repas en commun, distractions également et échanges direction salariés constants).Le problème posé est celui de l’avenir d’un tel édifice qui s’il perd son esprit social, s’il devient écrasant pour le reste de l’industrie cinématographique risque de sombrer dans le conservatisme

  • Eclairage scientifique (4 mn).Tout est basé sur des données scientifiques réelles.Le point de vue et les explications d’un astrophysicien
  • Esthétique du film (9.30 mn). La musique de Wagner, le style visuel («  je ne voulais que les acteurs sachent où se trouve la caméra » dit le réalisateur qui travaille à l’épaule «  ça rend le film plus vivant, vibrant »)
  • Les effets spéciaux (6.40 mn). A partir des données scientifiques.
Meilleur dvd Janvier 2012 ( 10 ème ) Malgré toutes ses qualités, ce cinéaste m’indiffère ou bien me plonge dans un malaise indicible . C'est une réussite quand il s’agit d’évoquer dans « Melancholia », la  dépression et autre symptôme psychique au sein d’une famille par ailleurs sérieusement pétée, voire totalement névrosée. Ce côté foutraque qui au départ n’est pas pour me déplaire,( on pense un peu à "Festen" ) donne le ton de la dramaturgie à l’occasion d’un mariage épique . Celui de la fille, Justine,au cours duquel les amabilités volent à mots feutrés, avant qu’ils ne déchirent le silence oppressant qui enserre…

Review Overview

Le film
Les bonus

Un sujet sur la déprime et le monde qui court à sa perte, il ne m'en fallait pas plus pour ressortir ...déprimé! Et pourtant, que de bons acteurs, sur une mise en scène ,froide mais à l'éloquence bienvenue. Ca ne suffit malheureusement pas ...

Avis Bonus : Il y en a , à foison et même si le film ne m'a pas passionné, je les ai regardés avec beaucoup d'intérêt. En particulier la découverte de l'ensemble cinématographique imaginé par Lars Von Trier ...

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14 Commentaires

  1. Dommage que vous vous teniez si éloigné de cette oeuvre d’art. Car il s’agit bien de cinéma, melant opéra, peinture et regard sublime d’un réalisateur extremement talentueux.
    Dire ainsi la souffrance qu’impose la melancolie, chère au romantisme, mais si douloureuse à celles et ceux qui en sont envahis, témoigne d’une expérience certainement vécue. Indignité, incapacité, angoisse,désir de mort, honte;voilà le quotidien du mélancolique… alors une planète qui vient balayer tout cela est forcément un soulagement pour la si blonde et pulpeuse Justine.
    Et c’est forcémént terrifiant pour Claire, si brune,si conforme et si aidante meme si la haine est dite à cette soeur que rien n’apaise.
    Maitre du contraste, Lars von Trier nous donne ainsi un film majeur et désespéré, dont la sombre lumière nous rappelle que nous sommes condamnés.

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