Synopsis: Un homme de 54 ans sort de prison de Corrientes, en Argentine. Il veut retrouver sa fille devenue adulte qui vit dans une région isolée et marécageuse. Pour y accéder, il lui faudra parcourir de grandes distances sur une petite embarcation sillonnant les cours d'eau à travers une jungle impénétrable. Vargas est un homme silencieux et retenu, qui possède la réserve de ceux qui côtoient la nature de près. Il se dégage de lui, des lieux qu'il parcourt et des gens qu'il croise un profond mystère émanant de ce monde immuable et resté presque intact après ses longues années d'incarcération.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
Ses films ont souvent figuré dans les sélections officielles, mais il n’a jamais connu la gloire du palmarès cannois . Le regard de Lisandro Alonso est particulier, contemplatif,d’une telle acuité, au plus près des origines du cinéma qui veut que la caméra observe et rapporte. C’est un peu le Abbas Kiarostami argentin. Dès son premier essai ,il filme dans la marge, 24 heures de la vie d’un jeune bûcheron, enfermé dans sa solitude.
Le réalisateur évoque alors un thème qui lui est cher, celui de la liberté, totalement assumée : un meurtrier à sa sortie de prison part à la recherche de sa fille. Un long préambule nous révèle lentement les origines du forfait ( la version alternative des bonus est légèrement plus trash ), mais le propos est déjà ailleurs, dans cette rémission assumée par l’accomplissement de la peine. L’homme se prépare à quitter ce lieu d’enfermement que le cinéaste nous révèle paisible et serein. Un point de vue paradoxal, l’empreinte même de la quête à venir.
Lisandro Alonso accroche l’atmosphère, donne des ambiances aussi simples que son scénario, et la magie opère. Celle d’une peinture primitive qui fixe les sentiments, d’un coup d’œil, d’un silence ou d’un long plan séquence qu’il privilégie pour mieux laisser du temps au temps, et venir ses personnages.
On s’y attache d’autant plus que les dialogues se font rares et la musique quasi absente. Le cinéaste lui préfère le bruissement des feuilles dans la jungle, le clapotis de l’eau qui berce sa barque. La nature, les oiseaux qui chantent. L’immersion du spectateur est totale dans cet univers quasi paradisiaque, inexploré, qu’un riff soudain vient déchirer sur un final à l’énigmatique douceur. Contraste et paradoxe, toujours. Du cinéma à prendre dans toute sa virginité.
- « La Libertad » 2001; Avec Misael Saavedra, Humberto Estrada Rafael Estrada, Omar Didino, et Javier Didino
Un jour dans la vie de Misael, un jeune bûcheron de la pampa. Son travail quotidien est dur et ses heures de repos, il les passe dans la solitude. Misael est isolé du reste du monde et survit en se contentant de peu. - « Fantasma » 2006 Avec Argentino Vargas, Misael Saavedra, Carlos Landini
Etonnante construction que ce film, où l’on retrouve les personnages des films précédents. Argentino Vargas, débarque à Buenos Aires. Dans le hall central du théâtre San Martín, il attend que quelqu’un vienne le chercher et l’emmène au dixième étage où a lieu la projection du film dont il est le protagoniste. Misael Saavedra, également invité à la projection, se perd dans le théâtre, à la recherche de la salle. C’est le bûcheron de « La libertad » - « Liverpoll » 2008. Avec Juan Fernández (Farrel), Giselle Irrazabal (Analia) et Nieves Cabrera (Tujilo)
Au milieu de l’océan Atlantique, Farrel demande au capitaine du cargo sur lequel il travaille l’autorisation de descendre à terre : il veut se rendre là où il est né pour savoir si sa mère respire encore.
LES SUPPLEMENTS
« Dos en la verada », le premier court-métrage de Lisandro Alonso et Catriel Vildosola (2 mn)
Entretiens avec Lisandro Alonso (4 parties, 35 mn)
Scènes coupées (10 mn)
Captation de la bande originale de « Fantasma » (7 mn)
Bandes annonces et film annonces « La lechuza » et « El inflator »
Review Overview
Le film
Les bonus
Présentation des quatre films du réalisateur argentin, avec la critique de " Los Muertos" de Lisandro Alonso, l'avenir du cinéma argentin.
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