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« L’éventail de Lady Windermere » de Ernst Lubitsch . Critique dvd

Synopsis: Lady Windermere vit dans l'insouciance jusqu'au jour où son mari remet de l'argent à Mme Erlynne, une aventurière . Pensant l'avoir perdu, elle cède aux avances d'un soupirant

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "L'éventail de Lady Windermere"
De : Ernst Lubitsch
Avec : May Mc Avoy, Ronald Colman
Sortie le : 07 septem 2010
Distribution : Editions Montparnasse
Durée : 79 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Septembre 2010 ( 5 ème )

Une histoire à tiroirs qui en quelques plans situe parfaitement l’enjeu de ce marivaudage. Une caméra judicieuse au plus près des comédiens. En l’absence de dialogues,tous révèlent leur compétence pour restituer le verbe et son complément. J’ai particulièrement apprécié, Irene Rich qui n’a pas le rôle le plus facile .Laisser parler les corps, les mouvements. Une mimique, une œillade, un plissement du front, un regard qui s’attarde, il en faut du talent pour susciter ainsi l’émotion, la crainte, l’envie.

Ici les hommes et les femmes n’en manquent pas. Sur un quiproquo, une attention déviante, ils se retrouvent au cœur d’une mauvaise farce, d’une comédie amère.Lord Windermere est contacté par une mystérieuse Lady Erlynne. Peut-être une intrigante, de mauvaise  réputation, c’est certain.

Elle prétend être la mère, disparue, de sa jeune épouse, elle-même courtisée par un autre dandy : toute la bonne société anglaise se prend les pieds dans le tapis , avec les encouragements d’Oscar Wilde l’auteur de la pièce originelle . Le mari tait la nouvelle à son épouse qui se méprend alors de son étrangement comportement , vis à vis d’une femme que tout le monde répudie. Et à qui il fait des chèques !

Lubitsch en rajoute par une mise en scène aux décors grandiloquents, des appartements hauts de plafond (et les portes alors !) histoire peut-être de rapetisser un peu ce  monde qui se croit si grand. Et pourtant si minable de mesquineries et de tartuferies . Et comment démêler le vrai du faux , d’une intrigante supposée à une véritable mère ?

La belle confrontée aux regards de la bonne société

Dans le silence de l’époque, le piano accompagne malicieusement les imaginations visuelles du réalisateur ; ce sont des scènes merveilleuses comme celles du champ de course ou de l’oubli du fameux éventail sur le canapé d’un célibataire.

Avec le recul il semble incroyable que l’adaptation de la scène au cinéma muet soit une telle réussite ( une gageure !) , et que le fond social du propos d’Oscar Wilde soit aussi bien tendu. On y parle de rejet, d’exclusion, et de bêtise toute pure, avec une  condescendance presque feinte.Ernst Lubitsch  était un sacré voyeur.  Son film, un grand régal.

COMPLEMENTS DVD

  • LUBITSCH, le patron (52 minutes). Ernst Lubitsch fut quasiment l’inventeur de ce que l’on appelle aujourd’hui la comédie américaine. Pour préserver sa patte de metteur en scène, baptisée la Lubitsch touch, il ne trouva qu’un moyen : être le patron à toutes les étapes de réalisation de ses projets.

Ce film perce avec détails et plusieurs spécialistes les secrets de cette Lubitsch touch, en évoquant précisément son travail à chaque phase de fabrication de son oeuvre. Fils d’un tailleur , on parle alors de haute-couture et de patron  ( la forme à venir d’un costume ) taillé sur mesure . Un excellent documentaire.

  • OSCAR WILDE, de la scène à l’écran (7 minutes) . Conversations avec Geneviève Casile, comédienne qui interpréta il y a quelques années Lady Erlynne au théâtre. Son point de vue est fort intéressant.
Meilleur dvd Septembre 2010 ( 5 ème ) Une histoire à tiroirs qui en quelques plans situe parfaitement l’enjeu de ce marivaudage. Une caméra judicieuse au plus près des comédiens. En l’absence de dialogues,tous révèlent leur compétence pour restituer le verbe et son complément. J'ai particulièrement apprécié, Irene Rich qui n'a pas le rôle le plus facile .Laisser parler les corps, les mouvements. Une mimique, une œillade, un plissement du front, un regard qui s’attarde, il en faut du talent pour susciter ainsi l’émotion, la crainte, l’envie. Ici les hommes et les femmes n’en manquent pas. Sur un quiproquo, une attention déviante,…

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Le film
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