Synopsis: L'action se déroule en Angleterre, au XIIe siècle. Le conte tourne autour de la construction d'une cathédrale dans le royaume de Kingsbridge. Parallèlement, la mort soudaine du souverain entraîne une guerre de succession entre sa fille et son neveu qui s'est emparé du trône.
La fiche du Disque
Le film
D’abord un bel ouvrage, une histoire universelle sur l’époque des grands bâtisseurs ; les cathédrales mettaient des années à voir le jour, tandis que seigneurs et autres puissants se querellaient à coups de lourdes épées et de poison léger. L’Eglise n’était pas en reste, bien au contraire, avec ses divins complots, changeant de camp et de politique, comme de religion, histoire d’asseoir une autorité tout aussi sans appel que celle de la noblesse alliée.
Dans l’ouvrage de Ken Follett on s’évade de page en page, en imaginant très bien le décorum et l’ambiance du moment. Le romancier en rapporte soigneusement les échos et les rumeurs et le tableau qui s’en dégage, est d’une telle précision, et d’une vérité toujours présente, que son adaptation cinématographique relève du même défi que celui des artisans arc-boutés pendant des années sur leur ouvrage.
Avec de très gros moyens, notamment dans la reconstitution des lieux, Sergio Mimica-Gezzan a tenu de bout en bout ce pari insensé au-delà des espérances.
Quand on se rappelle le gâchis de «Dieu et nous seuls pouvons, » (au cinéma ce sera « Justinien Trouvé, ou le bâtard de Dieu » de Christian Fechner,) on pouvait s’inquiéter d’une production qui exigeait beaucoup. L’œuvre accouche d’une série TV d’excellente facture.
Tout en conservant l’esprit du roman, le caractère de ses protagonistes et un décor ad hoc, le cinéaste y ajoute beaucoup de sa personnalité, dans une mise en scène qui sans révolutionner le genre impose un véritable regard sur cette époque triviale et sans pitié.
Le fil du récit respecte à la lettre celui de l’écrivain; il donne le ton et le rythme du quotidien de ces bâtisseurs qui allaient de ville en ville afin de proposer leur service. Tom, (Rufus Sewell ) l’un d’entre eux, et peut-être le plus ingénieux, arrive ainsi à convaincre le prieur d’un monastère incendié du bien fondé de sa requête. Sur des bases architecturales alors inconnues, il imagine un édifice qui rivalise d’audace et de modernité.
Mais c’est peut-être leur méchanceté qui m’égare et dieu sait ici que l’interprétation des méchants est parfois plus aisée à contrôler. Dans le rôle de l’évêque fourbe et corrompu, Ian McShane , a trouvé camail à sa portée. Le roi Stephen sous les traits de Tony Curran, n’est pas mal non plus.
Ils vous emportent tous dans la contemplation d’une imagerie chevaleresque, où la belle se refuse à son amant désigné et comploteur, tandis que se languit dans l’ombre un amoureux transi. Un raccourci caricatural d’un film qui ne l’est pas.
Review Overview
Le film
Je me suis laissé prendre rapidement à cette adaptation , après avoir lu le livre il y a quelques années. J'y ai retrouvé l'essentiel et le sel d'un récit qui tout en racontant une saga , vous dresse un tableau historique qui me semble assez proche de la réalité .
Avis Bonus : Il n'y en a pas
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