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« Les mariés de l’an II » de Jean-Paul Rappeneau . Critique DVD

Synopsis: En 1793, un homme qui a fait fortune au Nouveau Monde revient en France pour divorcer: il retrouve sa femme dans le camp des royalistes.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Les Mariés de l'an Deux"
De : Jean-Paul Rappeneau
Avec : Jean-Paul Belmondo, Marlène Jobert,Laura Antonelli
Sortie le : 16 juin 2012
Distribution : Gaumont
Durée : 98 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Une comédie joliment troussée au cœur de la révolution française. Des soubresauts habilement filmés, par un réalisateur déjà bien aguerri, entre royalistes et républicains, dont notre héros sera tour à tour et bien malgré lui, partisan.

C’est assez marrant cette manière de jouer à cache-cache avec les événements, pour tenter de rejoindre l’Amérique nouvelle et sa belle qui l’attend de pied ferme. Car le bougre en se mariant là-bas a omis de rappeler qu’il était déjà marié en France.

Il lui faut divorcer, d’où son retour sur le sol natal où le peuple en ébullition le prend parfois pour un héros, parfois pour un traître.

La figure de style plait à Jean-Paul Belmondo notre comédien cascadeur et inconscient, aux prises avec quelques péripéties nocturnes dans un château où la résistance s’organise. Il y retrouve sa femme (Marlène Jobert toute pimpante), la perd entre deux duels et lui court après comme le spectateur s’époumone sur une  intrigue qui n’a plus grand-chose à raconter.

La fiche technique aligne pourtant du beau monde : le réalisateur, le romancier Maurice Clavel  et Claude Sautet, qui la même année réalise «  Max et les ferrailleurs », entre «  Les choses de la vie » et « César et Rosalie ».

Insuffisant cependant pour donner du corps à l’histoire, si ce n’est celui de Mme Jobert qui, au milieu de la confusion révolutionnaire  retrouve celui de son ex-époux, redevenu son mari. Pas terrible pas comme issue, mais je vous avais prévenu.

De magnifiques reconstitutions , l’un des intérêts de ce film

LES SUPPLEMENTS

  • Un capitaine dans la tempête (32 mn). Jean-Paul Rappeneau aujourd’hui évoque le tournage d’un film «  qui demeure le plus triste. Je m’assombrissais de jour en jour ». En découvrant cet excellent documentaire, vous comprendrez pourquoi.

Reconstitution historique, scènes de batailles, le film coûte cher et c’est en Roumanie qu’il se fera, là où les plaines immenses et la figuration infinie permettent de tourner. Mais les choses ne se passeront donc pas aussi facilement que prévue. Rien que pour monter les décors, c’est la galère…

Un reportage d’époque nous montre aussi Belmondo, Jobert au cœur de ce tournage (ils ne s’entendaient pas, révèle le document) dont Bernard Stora, l’assistant de Rappeneau se souvient également. A voir et à entendre, absolument.

  • Michel Legrand, allegro brillante  (37 mn). Si le compositeur explique comment il a conçu son travail sur le film, le plus intéressant est dans les passages comparés, avec ou sans musique. «  Ce qui est étonnant chez Rappeneau, c’est que la musique est déjà dans sa façon de filmer ».

Le musicologue Stéphane Lerouge apporte un éclairage intéressant sur le travail des deux hommes.

Une comédie joliment troussée au cœur de la révolution française. Des soubresauts habilement filmés, par un réalisateur déjà bien aguerri, entre royalistes et républicains, dont notre héros sera tour à tour et bien malgré lui, partisan. C’est assez marrant cette manière de jouer à cache-cache avec les événements, pour tenter de rejoindre l’Amérique nouvelle et sa belle qui l’attend de pied ferme. Car le bougre en se mariant là-bas a omis de rappeler qu’il était déjà marié en France. Il lui faut divorcer, d’où son retour sur le sol natal où le peuple en ébullition le prend parfois pour un héros,…

Review Overview

Le film
Les bonus

Que du beau monde à l’affiche, des comédiens aux techniciens, et pourtant très rapidement l’histoire s’effiloche. Seule la réalisation, ample et dynamique, permet de contenir les soubresauts de cette révolution de palais

Avis Bonus : Rien que le documentaire sur le tournage mérite de s’attarder . On apprend beaucoup pour un film qui se fit dans la douleur, avec en prime quelques détails sur l’humeur de Belmondo et Jobert, qui n’était pas toujours au beau fixe…

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