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« Les chats persans » de Bahman Ghobadi. Critique dvd

Deux musiciens iraniens, tentent de monter un groupe, histoire de quitter le pays. Il faut un passeport, un visa, et donc beaucoup d’argent…

La fiche du film

Le film : "Les Chats persans"
De : Bahman Ghobadi
Avec : Negar Shaghaghi, Ashkan Koshanejad
Sortie le : 23/12/2009
Distribution : Mars Distribution
Durée : 101 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film

« Un certain regard » :prix spécial du jury

Ce film met le doigt là où ça fait mal. D’un point de vue cinématographique, la mise en scène n’apporte pas grand-chose à l’édifice et le jeu des acteurs, doublement prisonniers de leurs personnages, est plutôt lénifiant. Mais ce film est ailleurs, au cœur d’une sourde résistance au pouvoir iranien, qui déjà interdit aux propriétaires de chats persans de les sortir dans la rue.

D’où le titre emblématique, rehaussé par une séquence où un musicien se dit très attaché à sa chatte dont les six petits sont morts à la naissance. On lui a aussitôt confié deux autres chatons, dont elles s’occupent avec grand soin. On peut y voir une autre signification à ce titre, une parabole dans un pays qui à l’ombre des gardiens d’une soi disant révolution, cherche par tous les moyens à vivre décemment.

A l’image de Ashkan et Negar, (Ashkan Koohzad et Negar Shaghaghi ) qui à leur sortie de prison décident de monter un groupe. Objectif : quitter l’Iran. Mais que faire sans argent et sans passeport ? …

Un canevas quasi documentaire :ce film a été tourné en dix-sept jours, dans la clandestinité la plus complète. Le peu de Téhéran que l’on découvre, ce sont des images volées entre deux portes, derrière un pilier où dorment pêle-mêle jeunes et vieux, ou au cours de travellings que Nanni Moretti n’aurait pas reniés.

 C’est déjà là le sujet du film, ouvrir une ville qui se ferme à l’étranger. Et qui nous dit que son cœur bat à une vitesse folle, celle de la liberté quêtée à tous les coins de rue.
Elle vit et s’exprime ici autour d’une musique étonnante, loin des canons d’une tradition orthodoxe. Le rap et le rock indé donnent le la de cette révolution souterraine, où les petits groupes se forment au hasard des circonstances, seul exutoire à un quotidien quadrillé par une police qui après les chats, ne supporte pas non plus les chiens.
Une séquence étonnante au milieu d’autres scènes plus éloquentes les unes que les autres sur l’état d’un terrain miné jusque dans son administration.

C’est tous ces petits moments de vie, ces bulles de liberté, échappés à la grisaille iranienne que Bahman Ghobadi libère à son tour. Malgré le tragique de la situation, où les rêves  dit-il sont appelés à se briser, malgré tout. La jeunesse iranienne aura-t-elle la patience d’attendre un nouveau printemps ?

« Un certain regard » :prix spécial du jury Ce film met le doigt là où ça fait mal. D’un point de vue cinématographique, la mise en scène n’apporte pas grand-chose à l’édifice et le jeu des acteurs, doublement prisonniers de leurs personnages, est plutôt lénifiant. Mais ce film est ailleurs, au cœur d’une sourde résistance au pouvoir iranien, qui déjà interdit aux propriétaires de chats persans de les sortir dans la rue. D’où le titre emblématique, rehaussé par une séquence où un musicien se dit très attaché à sa chatte dont les six petits sont morts à la naissance.…

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Le film

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