Synopsis: Hervé, 14 ans, est un ado débordé par ses pulsions, ingrat physiquement et moyennement malin, qui vit seul avec sa mère.Sortir avec une fille, voilà qui mobilise toute sa pensée. Hélas, dans ce domaine, il accumule râteau sur râteau, sans toutefois se démonter.
La fiche du DVD
Le film
Ce thème revient logiquement tous les dix ans. Les premiers émois, l’adolescence boutonneuse et les parents qui ne comprennent rien . Mais ces derniers sont ce qui pose vraiment le film: des adultes paumés qui n’ont pas quitté l’enfance et s’incrustent dans celle de leur progéniture de façon parfois pathétique , souvent désordonnée .
La mère du jeune Hervé (excellente Noémie Lvovsky) en est l’illustration parfaite, extrême dans un comportement névrotique, voire incestueux . On comprend alors la révolte de son fiston Vincent Lacoste , lui aussi parfait , comme tous ses petits camarades de jeu.
C’est ce bon casting qui nous interdit de quitter un film pertinent ( le ton est juste ), mais trop prévisible et à la longue bien gentillet.
En regardant les bonus, on peut imaginer que Riad Sattouf avait une autre histoire dans la tête. Les scènes coupées ou inédites rapportent des images et des propos encore plus déjantés , quand il est question d’évoquer dans le « détail » la libido adolescente. Le réalisateur a freiné ses ardeurs, on le comprend. C’est plutôt lourd et mal venu, à l’image de cette danse où Noémie Lvovsky se veut torride et sensuelle . Une débauche d’énergie, tout au plus .
Entre la bluette romancée de « Diabolo menthe » de Diane Kurys et l’énergie désespérée des lycéens remarquablement rapportée pour « Le péril jeune » par Cédric Klapisch ( 1994) , le film de Riad Sattouf n’ajoute qu’un point de vue générationnel.
Il est vrai que « Les Beaux gosses » s’intéresse aux cadets de Romain Duris . Ils sont en troisième, découvre les premiers émois amoureux, mais la directrice, sexy comme ce n’est pas possible ne les fait même pas bander . Je vous joins la photo pour vous prouver que parfois je ne dis pas n’importe quoi . Emmanuelle Devos en personne .J’imagine la tête du Tomasi du film de Klapisch . Un vrai sale gosse, lui !
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