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« Le voyage du directeur des ressources humaines » de Eran Riklis. Critique dvd

Synopsis: Rien ne va plus pour le Directeur des Ressources Humaines de la plus grande boulangerie de Jérusalem : il s’est séparé de sa femme, sa fille le boude et il est empêtré dans un boulot qu’il déteste... Et maintenant il doit accompagner la dépouille d'une salariée , récemment licenciée

La fiche du DVD

Le film : "Le Voyage du directeur des ressources humaines"
De : Eran Riklis
Avec : Mark Ivanir, Gila Almagor
Sortie le : 20/04/2011
Distribution : Pyramide Vidéo
Durée : 99 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Avril 2011 ( 3 ème )

Vous n’avez pas aimé « Le voyage de Tania » ? Voici la séance de rattrapage . On part quasiment sur le même postulat, (le transport d’une défunte à sa dernière demeure) avec un traitement totalement différent, où le cinéma cette fois retrouve ses fondamentaux et le plaisir du spectateur.

Un directeur des relations humaines se voit dans l’obligation d’accompagner le corps d’une de ses employées dont il ignorait quasiment tout. Il part de Jérusalem très bougon, se retrouve tout aussi grognon en Roumanie où vit sa famille, avant de prendre conscience du peu d’humanité qui l’habitait.

C’est la transformation de cet homme qu’Eran Riklis (« Les citronniers ») nous propose de suivre au fil de ce road-movie parsemé d’embûches comico-tragiques, dans un décor parfaitement dessiné, entre l’exubérance israélienne et la désolation glaciale de la Roumanie.

Un vague portrait , aucun souvenir , le DRH doit maintenant apprendre à connaître son ancienne employée

Rien de systématique dans cette approche, le réalisateur adoptant chaque situation, chaque paysage à la nuance près, en peintre avisé de l’âme et des sentiments. Et dès lors tous ses personnages de premier ou second plan deviennent de jolis portraits, à commencer par le rôle-titre (Mark Ivanir )qui tout en se découvrant devra se réconcilier avec lui-même avant de retrouver qui sait sa petite famille qu’il a trop souvent délaissée.

J’ai bien aimé aussi le rôle tenu par Rozina Cambos , en consule israélienne paumée dans son trou . Elle mène tout le monde à la baguette, dont son époux qui fut son chauffeur. Julian Negulesco est heureux comme un pape dans ce rôle très pépère. D’ailleurs les femmes tiennent le haut du pavé, à l’image de l’intraitable patronne de notre DRH, que joue royalement Gila Almagor . Avec elle, c’est donnant-donnant et toujours « peut mieux faire ».

Le journaliste, dit  » la fouine » à l’origine de la révélation de la mort de l’employée ( Guri Alfi )

Le souffle créateur est plus discret, le regard social et politique moins acéré, mais pour la folie et le pittoresque de ce voyage initiatique, on peut embarquer sans réserve.C’est peut-être le seul reproche que j’adresserai au réalisateur qui depuis « Les citronniers » m’avait particulièrement marqué.

LE MAKING OF

Des coulisses aussi intéressantes à visiter que le film est à voir. Guri Alfi qui interprète le rôle du journaliste révélant la mort de l’employée (son surnom dans le film « la fouine », ce qui veut tout dire) ne cache pas ses sentiments vis-à-vis des conditions de tournage en Roumaine. «Le plus dérangeant, ce fut la sombre et lourde atmosphère postsoviétique qui y régnait. Sans vouloir dénigrer un pays, si tous ces gens pouvaient juste sourire, on serait chez Kusturica ».

Pour toute l’équipe les conditions climatiques (-20 degrés) demeurent un mauvais souvenir. «Il fallait me dégeler toutes les vingt minutes, comme la caméra » sourit au soleil américain Mark Ivanir. «Ce fut un moment unique d’harmonie entre le paysage, l’homme et la caméra » lui répond le réalisateur qui balaie d’un revers de manche et d’un grand sourire le fait que les comédiens à ce moment là, lui en voulaient beaucoup. «C’est leur problème ! »

Le romancier Anat Ben-Yehoshua , est venu sur le tournage et on le voit heureux comme un enfant. « Mais comme je ne voudrais pas qu’on me dise comment écrire, ils n’ont pas besoin de moi pour leur dire quoi filmer ».

Un cercueil bien encombrant

Tous s’accordent sur la performance du jeune acteur français Noah Silver ,dont c’est le premier film. « Je n’ai pas trouvé un garçon roumain pour tenir le rôle du fils de la défunte » regrette le réalisateur. Et Guri Alfi de lui prédire une carrière à la DiCaprio.

Enfin il faut les voir à Locarno, en plein air, lors du festival où le public termina la projection sous la pluie. Et accorda au film, son grand prix !

Meilleur dvd Avril 2011 ( 3 ème ) Vous n’avez pas aimé « Le voyage de Tania » ? Voici la séance de rattrapage . On part quasiment sur le même postulat, (le transport d’une défunte à sa dernière demeure) avec un traitement totalement différent, où le cinéma cette fois retrouve ses fondamentaux et le plaisir du spectateur. Un directeur des relations humaines se voit dans l’obligation d’accompagner le corps d’une de ses employées dont il ignorait quasiment tout. Il part de Jérusalem très bougon, se retrouve tout aussi grognon en Roumanie où vit sa famille, avant de prendre conscience…

Review Overview

Le film
Les bonus

Avec la galerie de portrait qu'il nous dresse , à travers des paysages contrastés ( d'Israël en Roumanie ) le réalisateur écrit une petite mélodie où le comique le dispute à la tragédie . Un bon dosage

Avis Bonus : Un making of très intéressant , sans véritable langue de bois de la part des intervenants et un final à Locarno, tout aussi surréaliste que certaines scènes du film

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