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« Le songe de la lumière » de Victor Erice. Critique dvd

Synopsis: Automne 1990, à Madrid. Le peintre Antonio López commence un nouveau tableau dans le jardin de sa maison. Il choisit un thème qu'il a maintes fois traité par le passé, la maturation de l'arbre fruitier, et s'intéresse à un cognassier qu'il a lui-même planté.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Le Songe de la lumière"
De : Víctor Erice
Avec : Antonio López García
Sortie le : 08septemb 2010
Distribution : Carlotta Films
Durée : 134 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Víctor Erice suit l’évolution en plein air d’un tableau du peintre réaliste Antonio Lopez Garcia autour du cognassier de sa maison madrilène.

Ça paraît bizarre, surtout que le film dépasse les deux heures, mais je vous assure, que l’amour de l’art aidant, elles filent avec bonheur. Sur la base du documentaire, Erice imagine aussi une fiction qui ne dit pas son nom : tout à côté de l’œuvre, des ouvriers s’activent dans la réfection d’une maison.

Ils vont et viennent, et parfois s’arrêtent devant le tableau.

Ils ne sont pas les seuls à suivre l’artiste dans ses pérégrinations. Sa compagne passe de temps en temps, ses filles aussi (histoire de lui faire essayer un costume et des chaussures) et surtout son ami et peintre Enrique Gran avec qui il s’entretient de la peinture en général et de leurs années de fac en particulier.

Mais quand celui-ci tripote ses coings, le peintre n’apprécie pas. Ici tout est mesure.« Le sentiment et l’ordre se rejoignent » disent deux visiteurs, des spécialistes. « C’est la raison et l’intuition qui l’emportent».

On est loin de « La Belle noiseuse » de Jacques Rivette car cette fois  devant le chevalet le temps s’est arrêté. Pour laisser le peintre prendre ses marques (au pied, ils ne devront jamais varier, afin de garder le même point de vue) et sur les feuilles et les fruits du cognassier.

C’est minutieusement agencé et la caméra adopte une attitude similaire, guettant le bon coin de soleil et l’angle idéal pour magnifier le dur labeur du processus créatif.
Un processus à la fois routinier et précis, qui imperceptiblement nous conduit à évaluer toutes les métamorphoses qui s’opèrent de la palette à la toile, de la cour à la maisonnée.

Avec la météo capricieuse. Víctor Erice la sublime à sa manière. Par le passé,  il a maintes fois traité , ce même thème, la maturation de l’arbre fruitier. Il pousse cette fois sa réflexion et tente, pour la première fois, de représenter la lumière du soleil.

Au fil des jours, le tableau prend forme, mais la pluie automnale redouble de vigueur et le cognassier commence à flétrir irrémédiablement…
L’artiste réfléchit, doute, ses marques disparaissent, et le fil à plomb en perspectives et lignes d’horizon demeure inflexible. C’est absolument fabuleux.

LES SUPPLEMENTS.

  • Conversation entre Erice et Antonio Lopez (38 mn); Dans cette émission d’époque diffusée par la télévision espagnole TVE2, le réalisateur et le peintre reviennent sur le tournage  et les thèmes abordés dans le film.
  •  2 scènes coupées (18 mn)
  • «Les Ménines.» : Antonio López et Enrique Gran discutent du célèbre tableau de Vélasquez, comme on les voit dans le film longuement deviser sur Michel-Ange
  • La visite des amis : prise alternative de la visite des peintres chez Antonio López.
Prix du Jury au Festival de Cannes 1992 Prix de la critique internationale. Víctor Erice suit l’évolution en plein air d’un tableau du peintre réaliste Antonio Lopez Garcia autour du cognassier de sa maison madrilène. Ça paraît bizarre, surtout que le film dépasse les deux heures, mais je vous assure, que l’amour de l’art aidant, elles filent avec bonheur. Sur la base du documentaire, Erice imagine aussi une fiction qui ne dit pas son nom : tout à côté de l’œuvre, des ouvriers s’activent dans la réfection d’une maison. Ils vont et viennent, et parfois s’arrêtent devant le tableau. Ils ne sont…

Review Overview

Le film
Les bonus

Imaginé conjointement par le réalisateur Víctor Erice et Antonio López, le célèbre peintre réaliste, cette œuvre particulièrement atypique du cinéma espagnol est surtout fabuleuse.

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