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« Le sommeil d’or » de Davy Chou. Critique DVD

le sommeil d'or

Synopsis: Un jeune réalisateur français, aux origines cambodgiennes, découvre les ravages provoqués par le régime de Pol Pot , sur les hommes et le cinéma de son pays de cœur .

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Le Sommeil d-or"
De : Davy Chou
Avec : Dy Saveth, Ly Bun Yim, Yvon Hem
Sortie le : 03 avril 2013
Distribution : Bodega Films
Durée : 96 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Avril 2013 (4 ème )

Le cinéma cambodgien, né en 1960, a vu son irrésistible ascension stoppée brutalement en 1975 par l’arrivée au pouvoir des Khmers Rouges. La plupart des films ont disparu, les acteurs ont été tués et les salles de cinéma  transformées en restaurants ou karaokés. A travers ce film, quelques survivants  tentent  de réveiller l’esprit de ce cinéma perdu.

Cette entreprise méritante, on la doit à Davy Chou dont le grand-père qu’il n’a jamais connu, était un producteur important au Cambodge. Beaucoup des personnages qui viennent à sa rencontre se souviennent de l’homme et l’histoire dépasse alors le simple documentaire  pour mêler une mémoire collective à l’intime.

Ce qui procure de très belles rencontres, magnifiées par le regard de Davy Chou, découvreur impuissant des ruines de l’empire cinématographique cambodgien. J’ai beaucoup aimé la séquence avec le réalisateur Yvon Hem qui retourne dans un cinéma dévasté en compagnie de ses grands enfants qui ne comprennent pas pourquoi il ne les a pas amenés plus tôt. La réponse est éloquente « si je vous racontais mes souvenirs ça me briserait inutilement le cœur ».

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Il a  perdu toute sa première famille dans l’un des camps de Khmers rouges. Sur les 1.000 villageois emprisonnés avec lui, 180 seulement sont revenus.

Son évocation du tournage de « L’oiseau de paradis », de Marcel Camus, ne manque pas de piquant. Il était son chauffeur, et faisait de petits boulots, alors que sa sœur Narry Hem avait le rôle principal. Son témoignage renvoie en écho ceux des autres artistes convoqués dans ce très beau film, qui révèlent des vies à jamais brisées, même s’ils reconnaissent avoir la chance aujourd’hui d’être encore de ce monde.

Ce que confirme l’émouvante rencontre avec le réalisateur Ly You Sreang, qui aura perdu tous ses films confisqués par les douaniers alors qu’il regagnait la France . Il a longtemps hésité à parler devant la caméra, de peur que les gens ne le croient pas. «  Je n’ai aucune preuve de ce que j’avance, je n’ai plus de films ». Et quand une vieille dame se souvient sur les lieux même du tournage de l’un d’entre eux («  les jets d’eau sortaient de ces arbres » dit-elle) Ly you sreang sourit comme un enfant. Il n’a pas menti !

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LES SUPPLEMENTS

  • Entretien avec Davy Chou (32 min). Le jeune réalisateur explique toute la démarche de son projet et passe en revue les principaux personnages du documentaire. C’est vivant et ça explique bien des choses.
  • 9 Scènes coupées (39 min). Elles sont à voir, toutes aussi riches que celles retenues pour le film. En prime, un petit essai de Davy Chou d’après «  L’étang sacré » d’Yvon Hem. Ca ne mange pas de pain.
  • Expired (17 min), court-métrage réalisé par Davy Chou. Ca  m’a très vite lassé. Une sorte de carnet de voyage au Cambodge à travers l’histoire d’une famille française…

Bande originale du film-Galeries Photos-Bande-annonce.

Meilleur dvd Avril 2013 (4 ème ) Le cinéma cambodgien, né en 1960, a vu son irrésistible ascension stoppée brutalement en 1975 par l’arrivée au pouvoir des Khmers Rouges. La plupart des films ont disparu, les acteurs ont été tués et les salles de cinéma  transformées en restaurants ou karaokés. A travers ce film, quelques survivants  tentent  de réveiller l’esprit de ce cinéma perdu. Cette entreprise méritante, on la doit à Davy Chou dont le grand-père qu’il n’a jamais connu, était un producteur important au Cambodge. Beaucoup des personnages qui viennent à sa rencontre se souviennent de l’homme et l’histoire…

Review Overview

Le film
Les bonus

Hemakcheat, c’était un cinéma de 1.000 siéges, orchestre et balcon, compris. 116 foyers y vivent maintenant. Un moindre mal quand on sait que la plupart des cinémas cambodgiens ont été rasés, pour laisser place au vide, à des restaurants ou des karaokés. La face visible d’une extermination menée sous Pol Pot. La déportation, le travail obligatoire, et la mort. Ils supprimaient les gens riches, célèbres, les artistes, les policiers. Mais les gens de cinéma se souviennent, le cinéma cambodgien n’est pas mort.

Avis Bonus : Pour l'entretien avec le réalisateur qui prolonge parfaitement son film, et les scènes coupées

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