Accueil » Les critiques » Critiques DVD » « Le soldat dieu »de Koji Wakamatsu,. Critique dvd

« Le soldat dieu »de Koji Wakamatsu,. Critique dvd

Synopsis: Une jeune femme doit s'occuper de tout cœur et de tout son corps de son mari, revenu vivant de la guerre, mais sourd et sans bras ni jambe...

La fiche du DVD

Le film : "Le soldat dieu"
De : Koji Wakamatsu
Avec : Shinobu Terajima, EMI Kasuya
Sortie le : 03/05/2011
Distribution : Blaqout
Durée : 85 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD : 1
Le film
Les bonus

Dans la filmographie de Koji Wakamatsu, « United red army » (l’histoire du mouvement étudiant au Japon) précède « Le soldat dieu ». Une chronologie chamboulée quand on découvre ce nouveau film, où les parents des futures générations de « United red army » se confrontent au rigorisme social et politique de la seconde guerre sino-japonaise en 1940.

Le traitement entre les deux films est radicalement opposé. Malgré les digressions du premier, sa violence autant physique que morale et l’âpreté du propos, je l’ai nettement préféré à cet opus tout à fait concis dans son approche scénique, mais tellement répétitif qu’il en devient démonstratif.

Le « héros » de Koji Wakamatsu, est du même acabit que celui de « Johnny got is gun ». Un jeune soldat sans bras, sans jambes, défiguré. Il ne parle plus, n’entend plus rien, ne sent plus rien, mais il demeure conscient. Mais plutôt que de le suivre au cœur de sa souffrance, comme le fait Tremblo, Wakamatsu lui redonne sa place au cœur de la cellule familiale, doublée de l’aura du vrai soldat nippon qui jamais ne se rend.

Le voici « soldat dieu », vénération « vivante » pour tous les villageois.

Un supplice supplémentaire pour le lieutenant Kurokawa dont le quotidien est à la merci de son épouse. Elle ne peut rien lui refuser,surtout pas les rapports sexuels qu’ils réclament fréquemment.

Le cinéaste ne se prive pas de revenir sur ce désir de chair, pour un corps-tronc en mal d’amour, mais aussi en quête de la même suffisance dont il devait faire preuve alors valide.
Koji Wakamatsu s’attache à son personnage, (et ça devient lassant) alors que tout autour d’autres personnalités auraient mérité une attention plus soutenue.

Je pense à l’idiot du village, dont l’innocence apparaît ici en filigrane comme le refus du pouvoir militaire de voir et d’entendre la vérité.
La charge anti-militariste poussée ici à l’extrême aurait trouvé un écho plus subtil dans un portrait plus approfondi de ce vieil homme, sage.

Prix d’interprétation féminine à Berlin 2010, Shinobu Terajima. Bizarre… 

LE SUPPLEMENT

  • Itinéraire d’un cinéaste révolté
    Je ne sais pas s’il faut voir dans ce titre de chapitre un clin d’œil malicieux, une ironie discrète ou une maladresse. Pendant plus d’une demi-heure on assiste uniquement aux déambulations du cinéaste au festival de Berlin en 2010.

Accueil, débriefing de l’attachée de presse (les premières réactions des journalistes) réception, conférence de presse (mais on n’entend qu’une musique au piano), puis courte rencontre d’après-projection, et puis basta.
Pour un cinéaste révolté, c’est plutôt un itinéraire tranquille….

Shinobu Terajima prix d’interprétation au festival de Berlin 2010. Dans la filmographie de Koji Wakamatsu, « United red army » (l’histoire du mouvement étudiant au Japon) précède « Le soldat dieu ». Une chronologie chamboulée quand on découvre ce nouveau film, où les parents des futures générations de « United red army » se confrontent au rigorisme social et politique de la seconde guerre sino-japonaise en 1940. Le traitement entre les deux films est radicalement opposé. Malgré les digressions du premier, sa violence autant physique que morale et l’âpreté du propos, je l’ai nettement préféré à cet opus tout à…

Review Overview

Le film
Les bonus

A force de trop vouloir faire passer le message anti-militariste , Koji Wakamatsu devient très démonstratif, pesant , et lassant . Il en oublie tout ce qui se passe autour de son héros mutilié

Avis Bonus : Les déambulations d'un cinéaste dans les coulisses d'un festival , ça va quelques instants , mais après ...

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Trois amies » d’Emmanuel Mouret. Critique cinéma

Beaucoup moins inspiré par ses marivaudages, Emmanuel Mouret en rajoute

Laisser un commentaire