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« Le manteau » de Alberto Lattuada. Critique dvd

Synopsis: A la mairie d’une petite ville de province, le plus humble employé est Carmi, que tous ses collègues humilient parce qu’il est pauvre et possède un manteau troué...

La fiche du DVD

Le film : "Le Manteau"
De : Alberto Lattuada
Avec : Renato Rascel, Yvonne Sanson
Sortie le : 21 septembre
Distribution : Carlotta Films
Durée : 103 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Septembre 2011 ( 9 ème ) 

  • D’après une nouvelle de Nicolas Vassiliévitch Gogol,

Plus de 70 ans au compteur, pas une ride. L’histoire tient de Kafka et de Charlot, pour son contenu et la mise en scène novatrice de Lattuada.

Toujours sur le fil du mélodrame, elle nous présente Carmi un petit gratte-papier, souffre-douleur de ses collègues, et malmené par sa hiérarchie , égratignée elle-aussi comme il faut.

Un rien benêt, le bonhomme surmonte néanmoins tous les obstacles, et qu’importe la manière. Carmi va toujours de l’avant. Fustigeant au passage la paralysie bureaucrate qui écrase les petites gens , il  fait tout ce qu’il peut pour leur rendre service, mais Carmi peut peu , et c’est encore ce qui le rend sympathique.

J’imagine Chaplin. Souvent j’ai pensé que ce film était muet, avec la prestation de Renato Rascel, à la hauteur d’un pantomime, petit bal de marionnettes humaines, que le pauvre, orchestre bien malgré lui.

Sous l’œil goguenard de Lattuada. Distant de la nouvelle, il fait du maire une caricature vivante du despote au prise avec sa démesure.  Tout à fait dans la lignée du superbe Ettore Mattia, en secrétaire général adipeux et corrompu jusqu’aux oreilles. A force de cirer les pompes, il  prendra quelques coups de pieds au cul, bien venus.

Alberto Lattuada nous joue la comédie du pouvoir dans un décor tout aussi surprenant, où la brume et les ombres se donnent rendez-vous pour le bal des fantômes, et celui de la mort. La scène du corbillard est un moment de bravoure, mais celle de la pluie est aussi un grand numéro de fantaisie burlesque dans laquelle Renato Rascel semble improviser au petit bonheur la chance.

Avec un minimum de dialogues, un exploit, l’homme étant alors connu pour son humour verbal. Personnellement j’en redemande encore et pour nos comiques d’aujourd’hui, un peu de graine demeure disponible.

LES BONUS

  • «  Le manteau » au fil du temps (26 mn). Paolo Mereghetti, critique de cinéma revient de façon très vivante sur l’adaptation de la nouvelle de Gogol (« plus étalée sur le plan sociologique ») et la vision à la fois réaliste et fantastique de Lattuada.

Il parle également du choix de Pavie avec son pont si particulier que l’on voit à plusieurs reprises et qui devient à chaque fois un nouveau décor. Dans l’esprit d’une mise en scène inhabituelle pour l’époque, loin du néo-réalisme.  « Des cadrages centrés, des contre-plongés,… »

Le cinéaste aura réussi à faire évoluer le comique de Rascel, (« un humour surtout verbal ») vers celui du souffre douleur, «  ce qu’il n’était pas quand il se produisait sur scène « .

  •  Scènes alternatives. Elles proviennent des rushes de tournage, non conservés dans le montage final. Elles ne sont pas sonorisées, et concernent beaucoup la réception chez le secrétaire général. J’avoue ne pas avoir trop vu la différence avec les scènes retenues
Meilleur dvd Septembre 2011 ( 9 ème )  D’après une nouvelle de Nicolas Vassiliévitch Gogol, Plus de 70 ans au compteur, pas une ride. L’histoire tient de Kafka et de Charlot, pour son contenu et la mise en scène novatrice de Lattuada. Toujours sur le fil du mélodrame, elle nous présente Carmi un petit gratte-papier, souffre-douleur de ses collègues, et malmené par sa hiérarchie , égratignée elle-aussi comme il faut. Un rien benêt, le bonhomme surmonte néanmoins tous les obstacles, et qu’importe la manière. Carmi va toujours de l’avant. Fustigeant au passage la paralysie bureaucrate qui écrase les petites gens , il…

Review Overview

Le film
Les bonus

Soixante après, ce film nous apprend encore beaucoup sur la mise en scène et le talent des comédiens , notamment ce Rascel qui trousse à sa façon, de fort belle manière, les histoires du père Gogol. C'est Kafka et Charlot, réunis !

Avis Bonus : Un bon éclairage de l'adaptation par un spécialiste, et des scènes jamais montées, on y trouve encore du bonheur ...

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