Accueil » Les critiques » Critiques DVD » « Le dernier été de la Boyita » de Julia Solomonoff. Critique dvd

« Le dernier été de la Boyita » de Julia Solomonoff. Critique dvd

Synopsis: Cet été-là, tout changea. Mes parents se séparèrent, ma soeur aînée devint une étrangère qui entrait dans l'adolescence et m'abandonnait à mon enfance, ne voulant plus jouer dans la Boyita, la roulotte garée dans le jardin, théâtre de nos confessions.

La fiche du Disque

Le film : ""
De : Julia Solomonoff
Avec : Guadalupe Alonso, Nicolas Treise, Mirella Pascual,
Sortie le : 25 octobre 2011
Distribution : Epicentre
Durée : 85 minutes
Film classé :
Nombre de Disque : 2
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Octobre 2011 ( 9 ème )

La Boyita, c’est une roulotte et tout un symbole. La sœur de Jorgelina devenue ado,  refuse cet été là, d’y jouer comme elle le faisait autrefois. Trop grande désormais pour ces confidences estivales .Désemparée, solitaire, Jorgelina accompagne alors son père à la campagne en quête cette fois de Mario, le fils des paysans, voisins du domaine familial.

D’une sœur devenue inaccessible à un petit copain fuyant et silencieux, elle compose son été sur une palette de sentiments dont elle ignore tout, mais dont elle devine les contours, à travers  ses lectures et la parole des grands.

L’histoire de Jorgelina, commence ainsi comme une bluette lentement introduite dans un parcours initiatique. Le film ne serait que cet éveil à la vie,la présence de la jeune Guadalupe Alonso  suffirait à notre bonheur. Elle irradie la pellicule et confère à son quotidien une aura attachante, qui nous lie totalement à son destin.

Mario tente bien de s’y soustraire, mais la charme de la petite Jorgelina opère, sans mégarde. Le petit garçon n’appartient pas au même monde que la fille du docteur. De l’aube à la nuit tombée, il s’affère aux travaux des champs, sous l’œil étonnamment distant des parents.

Une autre histoire commence alors, que la petite ingénue, conduit inconsciemment dans les profondeurs de l’intime, les secrets enfouis, les mystères entendus.  Tout recroquevillé sur lui-même Mario ne veut pas les partager, redoublant en silence les souffrances qui le tenaillent.

La caméra de Julia Solomonoff, d’une remarquable sobriété, sonde cette identité qui se construit comme à rebours. Elle est tout aussi élégante pour conduire les deux jeunes enfants au cœur de leurs découvertes, d’un été campagnard, en toute liberté. Dans le personnage de Mario,Nicolás Treise campe lui aussi habilement ce petit bout d’homme mal affirmé. Face à la violence du monde et des adultes, la normalité qu’il réclame s’oppose au silence sentencieux de ses parents.

La fin alternative que proposent les bonus nous révèle clairement les réels sentiments de la mère. Dans la version retenue, ils sont peut-être plus diffus, mais le talent de  Mirella Pascual , compose une scène d’une magnifique tendresse. Et ce film en comporte bien d’autres ….

LES SUPPLEMENTS

  • Avant première (7.30 mn). Pas de grandes révélations, sinon le point de vue de spectateurs conquis. Le son dans la salle n’est pas très bon, et c’est bien dommage.
  • Interview (16 mn). Une mère gynécologue, un père psychiatre qui ont eu un cas similaire, « ils en ont parlé devant moi quand j’avais dix ans et ça m’avait marquée » se souvient la réalisatrice , qui une fois le sujet en main, à fait de nombreuses  recherches,documentaires et médicales.

Elle dit aussi  pourquoi elle a préféré tourner en numérique

La soeurette devenue ado….
  • Deux courts métrages de Julia Solomonoff

« Siesta » (18.30 mn). Un noir et blanc, pas terrible mais à la dynamique certaine, et une grammaire cinématographique déjà bien assimilée. Elle sait déjà diriger les enfants, pour une histoire d’une petite fille qui s’intéresse à un monsieur … C’est très bien vu !

« Scratch » (25 mn). Tout aussi bien construit, mais encore mieux abouti, l’histoire d’une jeune femme qui rencontre un homme, dont elle ne sait rien. Sinon qu’il vole dans les magasins

  • Trois scènes coupées. L’une d’entre elles explique clairement ce qu’est la Boyita, et c’est dommage de l’avoir supprimée. Idem pour la suivante : Jorgelina s’adressant à sa sœur aînée fait une confusion entre être vierge et avoir ses règles.
Meilleur dvd Octobre 2011 ( 9 ème ) La Boyita, c’est une roulotte et tout un symbole. La sœur de Jorgelina devenue ado,  refuse cet été là, d’y jouer comme elle le faisait autrefois. Trop grande désormais pour ces confidences estivales .Désemparée, solitaire, Jorgelina accompagne alors son père à la campagne en quête cette fois de Mario, le fils des paysans, voisins du domaine familial. D’une sœur devenue inaccessible à un petit copain fuyant et silencieux, elle compose son été sur une palette de sentiments dont elle ignore tout, mais dont elle devine les contours, à travers  ses lectures et…

Review Overview

Le film
Les bonus

Bardé de nombreux prix (Meilleur Film au Festival International de Buenos Aires ,Prix du Public à Toulouse, Prix spécial du Jury à Sofia , Meilleur Scénario au Festival de Miami...) "Le dernier été de la Boyita" mérite effectivement ce concert de louanges autour du thème de l'identité sexuelle , qu'elle aborde avec une tendresse communicative. Un excellent film.

Avis Bonus : Ils sont nombreux avec notamment deux court métrages très intéressants ,une interview de la réalisatrice, des scènes coupées…. On ne s'ennuie pas

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Conclave » d’Edward Berger. Critique cinéma

La papauté n'en finit pas de faire son cinéma. Ca tourne plutôt bien

2 Commentaires

Laisser un commentaire