Accueil » Comédies dramatique » « L’aurore » de Friedrich Wilhelm Murnau. Critique dvd

« L’aurore » de Friedrich Wilhelm Murnau. Critique dvd

Synopsis: Un pêcheur s'éprend d'une citadine aux allures de vamp. Sous l'influence de celle-ci, il décide de noyer son épouse, mais change d'avis une fois sur la barque. Effrayée, la femme fuit en ville. Elle est bientôt rejointe par son mari, désireux de se faire pardonner.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "L'Aurore"
De : Friedrich Wilhelm Murnau
Avec : George O-Brien, Janet Gaynor
Sortie le : 01 décembre 201
Distribution : Carlotta Films
Durée : 90 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 2
Le film
Les bonus

Décembre 2010 : le meilleur dvd

 Voir ou revoir ce chef-d’œuvre, c’est comprendre le cinéma. Le style d’une narration, l’importance d’un cadre et la direction d’acteurs. Mettre en situation des personnages dans un décor bien défini.

Si dans les années trente, certains se plaignent de ne pouvoir sonoriser leur film, je pense que l’absence de paroles les a menés à se surpasser, sur la rigueur scénique , la compréhension du récit, ainsi que le talent des comédiens. De l’imagination, de la création, il en fallait peut-être un peu plus qu’aujourd’hui.

Dans le genre,Friedrich-Wilhelm Murnau se surpasse. Il y a dans « L’aurore » des plans d’une violence inouïe, alors que les images ne révèlent que la profondeur des sentiments, ou leur bassesse. Mais la manière de les filmer, d’opposer en un clin d’œil des situations extrêmes (je pense notamment à la cérémonie de mariage) c’est tout bonnement du plaisir instinctif.

Ce film a été tourné en 1927, et les effets spéciaux du moment sont prodigieux. Mais pas d’effet pour faire chic ou remplir une quelconque vacuité scénique. Des effets de mise en scène pour habiller les rêves et les désirs (le couple enlacé dans la ville est une séquence merveilleuse).

Des cadres composés comme des tableaux flamands avec une lumière qui elle aussi participe totalement au récit. Diffuse ou contrastée, elle donne le ton du noir et blanc aux nuances tout aussi intrigantes que l’ intrigue amoureuse qui nous bringuebale sans arrêt.

En ces temps-là, on savait tourner…

Séduit par une femme venue de la ville, un fermier tente de noyer son épouse, mais se rétracte au dernier moment. La victime prend peur et quitte le foyer conjugal. Alors que le couple se réconcilie et rentre heureux dans son village, une tempête s’abat . La jeune femme disparaît. La vamp citadine aurait-elle gagné la partie ?

Le fermier aurait-il définitivement vendu son âme au diable ? En visionnant « L’aurore », j’ai souvent pensé à « The devil and Daniel Webster » de William Deterle pour un sujet qui sur le fond a beaucoup d’accointances. Du mélodrame au drame, Murnau saisit toutes les nuances par des coups de caméra que j’aimerais encore revoir aujourd’hui .Une fête foraine dirigée par Mr Murnau c’est le paradis !

  • DVD 1-Le film dans ses deux versions + les suppléments. Version movietone (90 mn).Accompagnement musical original d’Hugo Riesenfeld et Ernö Rapée (Movietone).Nouvel accompagnement musical de Timothy Brock en stéréo (Olympic Champber Orchestra). Version tchèque (76 mn). Accompagnement musical original d’Hugo Riesenfeld et Ernö Rapée . Galerie photos.
  • DVD 2

Les suppléments

. Qui fut Murnau ? (12 mn). Jean Douchet, critique et historien du cinéma, revient sur les périodes allemande et américaine du cinéaste , dont il souligne la grande culture universelle. Et regrette tous les films perdus de l’auteur  » ce qui ne nous permet pas de bien saisir son évolution. Mais on vient d’en retrouver un, alors l’espoir demeure« .  Jean Douchet insiste beaucoup sur le «  Nosferatu » de Murnau, un thème qui reviendra souvent dans ses films . « L’aurore » en est un bel exemple.

. Murnau ou qu’est-ce qu’un cinéaste ? (42 mn). Un film de Jean Douchet qui aborde, via la mise en scène et le montage, les nombreuses facettes du génie de Murnau, à travers de nombreux exemples scéniques. C’est passionnant.

. Four devils (40 mn). À partir de photos  , de dessins et d’archives, une reconstitution du film perdu de Murnau réalisé entre L’Aurore et City Girl. Une voix off détaille la façon dont  » Four devils » devait se dérouler, à la façon d’un script. Là encore c’est très intéressant, les clichés présentés assurant bien l’ambiance du  film . Les cinéphiles apprécieront . Les autres aussi, j’espère…

. Le retour à Murnau (1981 – Couleurs – 26 mn). Un film de Pierre Guy – musique de Pascal Comelade
Le retour posthume en Bavière, dans le village nommé Murnau, du cinéaste du même nom après l’accident qui lui coûta la vie sur la côte Ouest des États-Unis, le 11 mars 1931. C’est assez particulier comme court métrage en forme d’hommage où l’on suit un homme en quête de son passé. Mais sa dernière demeure a bien changé…

. Rushes/scènes alternatives (9 mn). Là encore j’ai pris énormément de plaisir à voir ses scènes conservées par le monteur du film  .Ou comment une maquette de train devient un véritable convoi ferroviaire  , et ce n’est qu’un exemple .

Décembre 2010 : le meilleur dvd  Voir ou revoir ce chef-d’œuvre, c’est comprendre le cinéma. Le style d’une narration, l’importance d’un cadre et la direction d’acteurs. Mettre en situation des personnages dans un décor bien défini. Si dans les années trente, certains se plaignent de ne pouvoir sonoriser leur film, je pense que l’absence de paroles les a menés à se surpasser, sur la rigueur scénique , la compréhension du récit, ainsi que le talent des comédiens. De l’imagination, de la création, il en fallait peut-être un peu plus qu'aujourd'hui. Dans le genre,Friedrich-Wilhelm Murnau se surpasse. Il y a dans…

Review Overview

Le film
Les bonus

Bien que muet, on oublie rapidement qu'il fut réalisé à la fin des années trente. En dehors d'une intrigue amoureuse plutôt classique, ce film est un exemple inouï de mise en scène , de beauté plastique et d'inventions techniques. La photographie excelle ...

Avis Bonus : Plusieurs leçons de cinéma au cœur de différents chapitres tous plus intéressants, les uns que les autres. Avec au cout du compte le relecture d'une grande page du cinéma mondial. Il faut prendre tout son temps pour savourer ces excellents bonus .

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Pain, amour et fantaisie » de Luigi Comencini. Critique Cinéma

A nouveau les grands classiques italiens sur grand écran, on ne s'en lasse pas

Laisser un commentaire