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« La traversée de Paris » de Claude Autant-Lara. Critique DVD

Synopsis: Sous l'Occupation, Martin, brave homme au chômage, doit convoyer dans Paris quatre valises pleines de porc. Son acolyte ayant été arrêté, il fait appel à un inconnu, Grandgil qui se révèle vite incontrôlable . Au terme de leur périple, Martin découvre que Grandgil est un peintre connu qui s'est offert le luxe d'une petite aventure ...

La fiche du DVD

Le film : "La Traversée de Paris"
De : Claude Autant-Lara
Avec : Jean Gabin, Bourvil
Sortie le : 09/09/2009
Distribution : Gaumont
Durée : 80 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD : 1
Le film
Le supplément

Le  bonus de ce film toujours aussi savoureux, c’est un documentaire très instructif. On apprend que la fin du film a été imposée par la production , par «  ce gros con de Deulschmeister » écrit Claude Autant-Lara à son chef décorateur Max Douy interviewé dans les suppléments .

Une bonne nouvelle car le film se termine effectivement  par un happy end complètement illogique au regard de la construction parfaitement établie. Si le film s’arrêtait, à un moment bien précis, que ma mère m’a défendu de nommer ici, toute la verve subversive du propos en aurait été renforcée.

Dans les mémoires, « La Traversée de Paris» demeure une agréable galéjade. L’histoire de deux braves gars qui trafiquent au marché noir.Mais le film est autrement plus emblématique d’une situation paradoxale , dix ans après la fin de la guerre.

En suivant ces porteurs de valises,  toute une population se révèle à la caméra , tel un kaléidoscope de l’époque . Les bons, les méchants, les franchouillards, ou les courageux qui à l’image du personnage de Jean Gabin  n’hésite pas à pousser le bouchon de la provocation jusqu’à l’acte gratuit .La traversée de

Comme le rappelle Pierre Assouline dans les suppléments «  si ce film est devenu dérangeant, c’est parce qu’il commençait à dire que tous les Français n’avaient pas été des résistants » .Mais plutôt que d’en faire son sujet, Claude Autant-Lara sème ses petits commentaires au gré des rencontres de la pénombre et des comptoirs de bistrots, véritable concentré d’humanité.

Marcel Aymé, l’auteur du roman qui inspire le film , et scénariste, était farouchement opposé à Bourvil dans le rôle de Martin, chargé d’acheminer le cochon à l’autre bout de la ville.

Il le fait  savoir, vertement au réalisateur  très peiné d’une telle réaction . Il faut croire que le contre-emploi n’était alors pas de mise . Bourvil excelle et jouant sur tous les registres de la comédie donne à son personnage, une véritable dimension.

A la sortie du film , le romancier reconnaît son erreur et félicite chaudement Autant-Lara . « C’est le meilleur travail que l’on ait fait à partir d’une de mes  œuvres ».

 

Bourvil 1956,  prix d’interprétation à la Mostra de Venise . Le  bonus de ce film toujours aussi savoureux, c’est un documentaire très instructif. On apprend que la fin du film a été imposée par la production , par «  ce gros con de Deulschmeister » écrit Claude Autant-Lara à son chef décorateur Max Douy interviewé dans les suppléments . Une bonne nouvelle car le film se termine effectivement  par un happy end complètement illogique au regard de la construction parfaitement établie. Si le film s’arrêtait, à un moment bien précis, que ma mère m’a défendu de nommer ici, toute la…

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